Les prémices d’une guerre civile ?
Des soldats libanais se sont déployés samedi soir dans plusieurs quartiers de Beyrouth. Cette mesure survient après des affrontements entre sunnites et chiites qui ont fait une quinzaine de blessés.
Samedi soir, plusieurs dizaines de soldats sont intervenus et ont tiré en l’air pour disperser les émeutiers. Au moins 14 blessés ont été pris en charge, souffrant de fractures ou de coupures.
Selon des responsables des services de sécurité, des partisans armés de bâtons et de couteaux du Courant du futur, la formation sunnite de Saad Hariri, s’en sont pris à des sympathisants chiites du Hezbollah et d’Amal dans les quartiers de Ras al-Nabeï, Mazraa et Barbour. Selon les télévisions libanaises, plusieurs magasins ont été incendiés, tandis qu’un haut responsable des services de sécurité a déclaré qu’une maison ainsi qu’une voiture ont brûlés par des cocktails Molotov lancés par des partisans.
« Ils sont armés et se lancent des pierres (…) l’armée et les forces de sécurité intérieure (FSI) se sont déployées massivement pour contenir les violences », a-t-il ajouté. Un porte-parole du mouvement chiite Amal (opposition) a démenti pour sa part « toute participation du mouvement chiite dans les affrontements ».
Les chaînes ont rapporté de leur côté que quatre cocktails Molotov ont été lancés à Ras al-Nabeh, sur un bureau appartenant au Hezbollah chiite, chef de file de l’opposition.
Si l’on ignore à l’heure actuelle quelle est précisement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, nul ne peut ignorer que la tension règne depuis des mois au Liban. Le pays se trouve dans une impasse par le blocage politique entre la majorité parlementaire antisyrienne, regroupée autour du mouvement de Saad Hariri, et l’opposition emmenée par le Hezbollah.
Des affrontements similaires s’étaient produits le 12 février, deux jours avant le troisième anniversaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Le 10 février, une fusillade entre partisans d’un leader de la majorité, Walid Joumblatt (druze), et ceux d’une autre formation druze, celle-là prosyrienne, à l’est de Beyrouth, avait fait notamment deux blessés.
Ces heurts s’inscrivent dans un climat politique très tendu, alors que le Liban se trouve sans président depuis le 24 novembre.
L’année dernière, la situation a débouché à plusieurs reprises sur des affrontements meurtriers ravivant le souvenir de la guerre civile de 1975-1990.
Sources : SDA-ATS News Service, AFP
De toutes parts, au Liban, on se tient pret pour la confrontation. Tous les fronts ont été ravivés, y compris les fronts extérieurs depuis l’assassinat d’Imad Moughnieh. Au sud, ce piège risque de se refermer sur la FINUL.
Comme s’il ya vait besoin de cela
Séisme
15/02/2008 10:36 FRONTIERE LIBAN/SYRIE 32.74° 34.90° – Magnitude 5.1
Source : RENASS
15.02.2008 Un séisme modéré secoue le sud du Liban et est ressenti en Syrie et en Israël
Un séisme de magnitude 4,2 a secoué le sud du Liban mardi provoquant des scènes de panique mais pas de dégâts, a annoncé le département météorologique libanais.
Le tremblement de terre a frappé la ville portuaire de Tyr et des villages environnants, et a été ressenti jusque dans la capitale, Beyrouth, ainsi qu’en Syrie et en Israël.
Selon le Centre Bhannes libanais pour les recherches sismiques et scientifiques, la secousse s’est produite à 1h47 heure locale (23h47 gmt lundi), son épicentre étant localisé à environ six kilomètres à l’est de Tyr. Elle a duré plusieurs secondes et conduit des habitants paniqués à sortir dans les rues, a précisé l’agence de presse officielle NNA.
Le séisme a provoqué des fissures dans les fondations de quelques bâtiments à Tyr et brisé quelques fenêtres, selon NNA. Aucun blessé n’a été signalé.
En Syrie, le directeur du Centre national des tremblements de terre a déclaré qu’un séisme de magnitude 3,7 localisé dans le sud du Liban a été ressenti par certains habitants de Damas.
De son côté, Rami Hofstetter, directeur de l’Institut de géophysique d’Israël, a précisé que la secousse a également été ressentie en Israël jusque dans la banlieue de Tel Aviv. Aucun dommage ni blessé n’était signalé dans l’Etat hébreu. AP