Le titre Eramet s’est envolé jeudi en Bourse pour atteindre des niveaux sans précédent.
Il a en effet été dopé par la hausse des cours des métaux et le regain de spéculations sur une éventuelle modification de son tour de table.
Cerise sur le gâteau, fort de ses bonnes performances boursières, Eramet a indiqué jeudi qu’il souhaitait entrer dans la composition de l’indice CAC 40.
– Le titre Eramet en forte hausse
Le titre Eramet a enregistré la plus forte progression du SRD, clôturant en hausse de 11,9% à 486,50 euros, après avoir touché en séance un nouveau record à 508 euros. Le titre gagne 39% depuis le début de l’année après une progression de 188% l’année précédente.
Au-delà de fondamentaux encourageants, le titre est soutenu par la relance des spéculations autour d’une éventuelle cession des 37% détenus par la famille Duval – une vente qui pourrait susciter notamment l’intérêt du groupe sidérurgique Arcelor Mittal.
Certains analystes n’hésitent pas à considérer que l’envolée du cours de l’action est purement à carctère spéculatif, même si les dirigeants estiment pour leur part que ce sont les fondamentaux qui sont à l’origine de la performance du titre.
– Spéculations sur une possible modification de l’actionnariat
Dans une note publiée dans la matinée, Luc Pez, analyste chez Oddo, estimait qu’il y avait une forte probabilité que l’actionnariat évolue dans les mois qui viennent, soulignant toutefois qu’il s’agissait d’un sujet sensible – à la fois politiquement et stratégiquement – en raison de la présence du groupe en Nouvelle-Calédonie et au Gabon.
Lors d’une conférence avec les analystes, le P-DG Patrick Buffet a néanmoins indiqué qu’il n’avait connaissance d’aucun projet concernant une modification de l’actionnariat.
Le PDG d’Eramet a même assuré jeudi que « jamais la famille Duval », qui détient 37% du groupe, ne lui avait dit « qu’elle souhaitait sortir » du capital, alors que des rumeurs se sont multipliées à ce sujet depuis des mois. « Georges Duval, la famille Duval et le groupe Areva qui ont un pacte d’actionnaires renouvelé chaque année de manière tacite ne m’ont saisi d’aucune volonté de changer quoi que ce soit à ce stade », a-t-il ajouté.
Georges Duval, représentant de la famille au conseil d’administration et patron de la branche alliages d’Eramet, a quant à lui refusé de s’exprimer sur le sujet. « Ce n’est pas l’objet de cette réunion », a-t-il tranché, assurant consacrer « toute son énergie pour améliorer les résultats de la branche alliages ».
Dans le cas d’une évolution du capital, « je souhaite qu’il y ait un ancrage français, européen, pas forcément public, qui soit maintenu (…) qui pourrait être assuré par Areva (qui détient 26%), et qui, si Areva ne le souhaitait pas, pourrait être assuré par d’autres groupes français, publics ou privés », a répété M. Buffet, tout en assurant n’avoir « aucun élément nouveau » qu’il soit « amené à porter à la connaissance du marché ». Mais « il est possible que rien ne bouge dans les dix années qui viennent », a-t-il poursuivi. « C’est l’intérêt de la France de garder un groupe qui garde son autonomie », a-t-il encore dit, alors que les fusions-acquisitions se multiplient dans le secteur.
En outre, M. Buffet a indiqué qu’il souhaitait que le groupe ait plus de flottant au niveau de son actionnariat, pour pouvoir notamment financer des acquisitions en apportant des actions, car avec « 11,3 milliards d’euros de capitalisation boursière » et plus de flottant, le groupe pourrait entrer dans le CAC 40, selon lui.
Areva – qui détient 26% du capital d’Eramet, a affirmé cet été que la question d’une évolution du tour de table ne se posait pas dans l’immédiat, estimant toutefois que 26% était pour le groupe nucléaire public « trop ou pas assez ».
– Eramet a les moyens de faire
Selon vous, peut on encore s’intéresser au titre aprés une telle progression?
Autre question qui n’a rien à voir avec le sujet, on ne peut plus consulter les archives depuis une paire de semaines, est ce normal?
interessant :
Dow Jones 07/03/2008
Le financier franco-polonais Romain Zaleski a démissionné du conseil d’administration d’ArcelorMittal qu’il avait rejoint en octobre 2006.
M. Zaleski a expliqué sa démission par « son intention de poursuivre d’autres intérêts commerciaux dans la sidérurgie ».
Romain Zaleski contrôle Carlo Tassara International, une holding basée au Luxembourg, qui détient plusieurs participations dans des groupes français et italiens, notamment Eramet SA