L’Iran se sentirait-il pousser des ailes ? Il faut dire qu’après les récentes annonces faites par la Chine et l‘Italie concernant des accords gaziers, les grandes puissances de ce monde risquent d’ avoir du mal à s’accorder sur d’éventuelles sanctions communes contre Téhéran.
L’Iran semble ainsi profiter « d’une fenêtre de tir » avantageuse pour annoncer le lancement prochain d’un appel d’offres international pour la construction de 19 centrales nucléaires. Selon Kazem Jalali, porte-parole de la commission parlementaire de la Sécurité nationale et de la politique étrangère, chacun de ces sites aura une production de 1.000 mégawatts, précise l’Iran News.
L’Iran, quatrième exportateur mondial de pétrole, entend se doter d’un réseau nucléaire de production d’électricité d’une capacité de 20.000 mégawatts d’ici à 2020. « Ces contrats pour la construction de 19 centrales nucléaires feront l’objet d’un appel d’offres international dans un avenir proche », a annoncé Jalali.
La Russie a annoncé le 17 décembre la livraison d’une première cargaison de combustibles nucléaires qui devrait permettre la mise en route de la centrale de Bouchehr dans le Sud iranien.
Cette première centrale nucléaire de l’Iran, construite par le russe Atomstroyexport pour un contrat d’un milliard de dollars, sera mise en service en mars 2009 au plus tard, a déclaré samedi à Téhéran le porte-parole du gouvernement iranien, Gholam-Hossein Elham. « Conformément au calendrier établi par l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, la centrale de Bouchehr sera entièrement intégrée au réseau d’électricité national l’année prochaine (l’année iranienne dure du 21 mars au 20 mars) », a-t-il indiqué à la presse. « Nous espérons que le processus positif qui a débuté autour de la centrale de Bouchehr sera poursuivi sans problèmes majeurs », a ajouté M. Elham.
Le PDG d’Atomstroyexport, Sergueï Chmatko, a déclaré quant à lui jeudi à la presse que la centrale de Bouchehr serait lancée d’ici fin 2008 au plus tard. Les livraisons de combustible sont effectuées dans le cadre d’un accord intergouvernemental russo-iranien et sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), précise la presse russe.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé lundi qu’il était exclu que Téhéran se plie à des conditions préalables en vue d’engager des négociations directes avec Washington, trois jours après une intervention de son homologue américaine Condoleezza Rice. Laquelle avait affirmé que les Etats-Unis étaient ouverts à de nouveaux pourparlers en échange de l’interruption des travaux iraniens d’enrichissement d’uranium.
« Après la publication du rapport des agences de renseignement américaines, les autorités des Etats-Unis ont évoqué des pourparlers soumis à conditions avec l’Iran », a déclaré Manouchehr Mottaki, cité par les médias iraniens. « Mais nous n’acceptons pas de conditions préalables », a-t-il déclaré à une chaîne de télévision iranienne. Mottaki faisait allusion au rapport de synthèse du renseignement fédéral américain, selon lequel l’Iran a gelé son programme nucléaire militaire en 2003.
Dans le même temps, « la politique américaine de sanctions appliquée à l’égard de l’Iran, ainsi que les pressions internationales incessantes, la double approche de l’administration des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme s’inscrivent en faux avec les déclarations de la Maison Blanche sur sa volonté sincère de dialoguer avec la République Islamique », estime monsieur Mottaki.
« Les Américains doivent apporter la preuve qu’ils ont rompu avec leurs objectifs intéressés et élaborent une approche nouvelle (envers l’Iran) », a conclu le ministre iranien des Affaires étrangères.
Sources : Reuters, Ria Novosti
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Mais que va faire Areva ???? 😉
Ca me semble un peu bizarre cette histoire , effectivement
A noter par ailleurs :
21/12/07 11:19 Siemens: vers une joint-venture avec Uralmash en Russie.
(Cercle Finance) – Siemens annonce la signature d’un protocole d’accord avec le russe Uralmash en vue de la constitution d’une joint-venture.
Cette coentreprise serait spécialisée dans l’ingénierie et la fourniture pour la construction d’usines dans l’industrie des mines et de la métallurgie sur le marché russe.
Le groupe industriel détiendra 50% du capital plus une action dans le capital de cette coentreprise. Les contributions précises des deux entreprises à cette joint-venture seront détaillées ultérieurement après les due diligence.
Après le Maroc , La Libye et l’Algérie Sarko part vendre la technologie nucléaire aux Emirats Arabes Unis.
Les Echos
Nucléaire : Total, Suez et Areva projettent de construire deux EPR à Abou Dhabi.Les trois entreprises ont noué un partenariat exclusif en vue de construire, puis d’exploiter deux réacteurs nucléaire de troisième génération dans l’émirat. A l’occasion, mardi, de la visite de Nicolas Sarkozy, un accord de coopération dans le nucléaire civil doit être signé entre la France et les Emirats arabes unis
Après plusieurs mois de négociations, Total, Suez et Areva ont conclu vendredi un partenariat exclusif en vue de construire, puis d’exploiter deux réacteurs nucléaires de type EPR à Abou Dhabi. Cet accord, qui devrait être officialisé lundi, coïncide avec la visite de Nicolas Sarkozy dans trois monarchies du Golfe : l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis.Il est surtout le fruit d’un longue négociation entamée à la demande des Emiratis eux-mêmes.
Voilà quelques temps déjà, l’Autorité d’Abou Dhabi de l’eau et de l’électricité (l’ADWEA) a fait savoir à ses interlocuteurs français qu’elle entendait se doter de deux tranches nucléaires pour répondre à la forte croissance de la demande électrique locale, et fournir l’énergie nécessaire aux procédés de dessalement d’eau de mer. Une décision en ce sens pourrait intervenir dans les tout prochains mois.
Total, Suez et Areva se tiennent donc prêts. Le moment venu, grâce au partenariat qui vient d’être scellé, le trio tricolore remettra une offre commune aux autorités locales.
A l’occasion, mardi, de la visite de Nicolas Sarkozy, la signature d’un accord de coopération dans le nucléaire civil entre la France et les Emirats arabes unis symbolisera l’entrée de ce pays dans la » grande famille nucléaire « . Après le Maroc, l’Algérie et la Libye, les Emirats sont le quatrième pays arabe à conclure un accord de ce type.
Il convient aussi de souligner que TETAS, la compagnie publique de distribution électrique, lancera un appel d’offres le 21 février pour la construction de 3 centrales nucléaires.
Tout le monde a le droit à l’énergie nucléaire sauf l’Iran. Comme c’est bizarre…