Conforama : les salariés manifestent sur salaires et pouvoir d’achat

Conforamamieux_vivreEnviron 200 salariés de Conforama (PPR) ont manifesté jeudi devant le siège de l’entreprise à Lognes (Seine-et-Marne), envahissant deux fois le bâtiment, pour réclamer l’ouverture de négociations sur les salaires.

Après une réunion « infructueuse » avec la direction, les syndicats ont donné jusqu’au 1er décembre à la direction pour satisfaire leurs revendications, dont l’augmentation de tous les salaires de 120 euros net mensuels.

Principale accusée encore une fois : la perte du pouvoir d’achat.

« Faute d’une réponse positive, nous appellerons à la grève et au blocage des magasins le 1er décembre », a expliqué Manuel Marini, délégué central CGT. Des salariés des magasins franciliens, mais aussi des délégations venues de Bretagne ou de la région lyonnaise ont participé à la manifestation.

L’ensemble des syndicats (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) de l’enseigne d’ameublement avaient appelé à une journée de grève dans les 143 magasins de la marque (sans compter les franchisés).

Les salariés ont scandé des slogans revendicatifs dans le hall du siège, exigeant l’ouverture immédiate de négociations sur les salaires, sans attendre les négociations annuelles obligatoires. Puis ils sont montés à l’étage de la direction des ressources humaines (DRH), avant de ressortir de l’immeuble peu avant 15H00, heure à laquelle une délégation devait être reçue reçue par la DRH.

« Il y a chez Conforama des salariés qui vivent sous le seuil de pauvreté, c’est inadmissible pour une entreprise qui a versé, en 2006, 70 millions d’euros à PPR ! (le groupe auquel appartient Conforama) », a déclaré à la presse Eric Sabataï, délégué central CFDT. Selon les syndicats « au moins la moitié des salariés touchent un salaire de base de 1.000 euros net, porté à 1.200 euros quand ils travaillent tous les dimanche ».

« Les négociations n’avançant pas », les salariés ont à nouveau envahi le siège peu avant 17H00, selon Manuel Marini, délégué central CGT. « La direction est bloquée dans la salle de négociation », a-t-il indiqué par téléphone.

Des grèves ou débrayages ont touchés ponctuellement sept magasins Conforama dans plusieurs villes de France depuis début novembre pour des revendications salariales. Deux plateformes logistiques en Isère et dans le Rhône ont vu les salariés cesser le travail près de trois semaines, « sans rien obtenir », selon M. Marini.

Les employés des plates-formes logistiques de Conforama, situées à Satolas (Isère) et Corbas (Rhône), qui sont environ 150, se sont mis en grève le 29 octobre pour 200 euros d’augmentation, une prime de transport, et l’intégration de la prime de rendement dans le salaire de base, entre autres. Leur grève a perturbé l’approvisionnement de nombreux magasins.

Après 11 jours de grève, la plupart des grévistes de Satolas ont repris le travail, la CGC ayant signé un accord prévoyant de verser les 120 euros de prime de productivité mensuels en salaire fixe, ce qui permettra d’avoir un salaire moins aléatoire.

Mais à Corbas, bien que les salariés soient bien moins nombreux, la grève s’est poursuivie avec la CGT. Car les grévistes estiment ne pas avoir obtenu l’augmentation de salaire fixe qu’ils demandaient et ils craignent, lors d’une probable fermeture de leur plate-forme et de leur transfert à Satolas, en 2008, d’avoir une perte financière, comme cela s’est déjà produit pour d’autres salariés transférés.

Avec 246 magasins répartis dans 8 pays, Conforama est le numéro 2 mondial de l

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