La grève à coûté 60 millions d’euros à Air France

Airfrance 60 millions d’euros : voilà ce qu’a coûté la grève du personnel Air France. La très rentable compagnie aérienne française (891 millions de résultat net pour un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros pour l’exercice précédent) a publié aujourd’hui un communiqué de presse informant la communauté financière de l’impact de cet événement sur ses comptes :

« Le groupe Air France évalue en première estimation à 60 millions d’euros l’impact net sur le résultat d’exploitation de la grève du personnel navigant commercial, se décomposant en une perte de recettes de 80 millions d’euros compensée par une réduction nette des charges de 20 millions, due notamment au carburant. Cette estimation sera affinée ultérieurement. »

Sans doute Air France KLM a-t-elle tenu compte des plaintes concernant ses nombreux manquements en communication vis à vis de ses clients. A moins que la communauté financière n’ait eu droit à un traitement de faveur de la part de la Direction Générale d’Air-France. Mais n’est-ce pas là justement le problème ?

Greveaf Un (très long) communiqué du 27 octobre 2007 rejetait la responsabilité de la grève sur des revendications « maximalistes ». Selon la Direction, « ce mouvement de grève ayant été lancé de façon totalement inattendue, en plein milieu d’une négociation entamée depuis le mois de juin et prévue pour s’achever en décembre, sans respect des accords d’entreprise sur la veille sociale et sur la base d’un ultimatum revendicatif. »

Il semble tout simplement que le personnel naviguant ait souhaité avoir une meilleure part du gâteau. Les revendications des grévistes ont été curieusement escamotées par les medias au profit des conséquences de la grève et de la gabegie toute française observée dans les aéroports hexagonaux.

Spinetta Finalement, 60 millions d

(4 commentaires)

  1. Un tout petit bémol (à moins qu’il s’agisse d’ironie), il n’est en fait pas « curieux » que les médias « escamotent » les revendications des grévistes. On peut le constater tout les jours, c’est habituel.

  2. @ Medias : on observe le même phénomène pour les grèves actuelles de la RATP et la SNCF.
    Les journalistes préfèrent faire des reportages sur les conséquences des grèves plutôt que sur les revendications des grévistes. Effectivement, on peut se poser des questions.

  3. Oui, lors de la rédaction de certains articles, j’ai même parfois du mal à creuser le sujet des revendications à partir des éléments disponibles !!

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