La demande mondiale d’acier va continuer à croître en 2008, tirée par l’appétit de la Chine, alors que l’Afrique et le Moyen-Orient consomment aussi de plus en plus, a indiqué lundi la fédération internationale des producteurs d’acier (IISI) dans ses nouvelles projections. Les producteurs réunis à Berlin ont largement profité du boom de ces dernières années, et entendent continuer à le faire.
Seule ombre au tableau : les producteurs d’acier européens s’apprêtent à porter plainte auprès de la Commission européenne contre la Chine, qu’ils accusent de vendre des produits finis en acier en-dessous de leur prix de revient.
L’IISI, dont les membres se réunissent en congrès à Berlin, table maintenant sur une croissance de 6,8% de la demande cette année, et autant l’an prochain. Elle a légèrement réhaussé ses prévisions par rapport au printemps. « Même si les risques économiques mondiaux ont augmenté, la prévision de l’IISI est que la récente volatilité du marché financier aux Etats-Unis ne va pas entraîner l’économie américaine dans une récession », a déclaré à Berlin John Surma, président de l’IISI. « Nous constatons avec plaisir que l’Afrique du Nord, l’Afrique du Sud et le Moyen-Orient émergent comme régions en forte croissance », a-t-il ajouté, citant la hausse des revenus et des investissements dans ces parties du monde.
Les pays responsables de l’envolée du secteur ces dernières années, la Chine en tête, vont continuer à tirer le marché. La demande chinoise va croître de 11,5% en 2008, après 11,4% cette année, et représente 35% de la demande mondiale, selon l’IISI. Les importations de produits finis en acier (produits plats, tôles, tubes…) fabriqués en Chine sont en effet en plein essor en Europe, et devraient doubler cette année, selon Eurofer, la Confédération européenne des fabricants d’acier et de fer. L’Inde, le Brésil et la Russie sont également toujours très friands d’acier.
Tout semble être pour le mieux pour les producteurs, encore que … la Chine (encore elle !) pourrait constituer un frein à l’envolée de leurs bénéfices.
L’allemand ThyssenKrupp a indiqué que son chiffre d’affaires pour l’exercice 2006/07 clos au 30 septembre avait passé la barre des 50 milliards d’euros, contre 47,1 milliards l’année précédente. Son bénéfice imposable a bondi de près de 22%, a-t-il également annoncé. « La tendance reste bonne », a indiqué à Berlin Karl-Ulrich Köhler, patron de la division acier du groupe. « Nous pouvons dire que le marché de l’acier se stabilise à très haut niveau », a-t-il déclaré, ajoutant que ThyssenKrupp n’avait pas encore pu profiter à plein de la bonne santé du marché car ses capacités étaient saturées.
Le numéro un mondial Arcelor Mittal pour sa part entend profiter de la bonne conjoncture pour investir dans ses sites de production européens. D’ici 2012, le groupe va investir quelque 1,3 milliard de dollars par an en Europe, a indiqué Michel Wurth, membre du directoire, au Financial Times Deutschland de lundi.
Les producteurs d’acier européens s’apprêtent toutefois à porter plainte auprès de la Commission européenne contre la Chine, qu’ils accusent de vendre des produits finis en acier en-dessous de leur prix de revient. « Un dossier est en train d’être préparé », a affirmé une source proche de ce dossier, sous couvert de l’anonymat. Une fois la plainte déposée devant la Commission, celle-ci dispose d’un délai de 45 jours pour décider s’il y a suffisamment d’éléments pour lancer une enquête. A l’issue de l’enquête, elle peut décider de prendre des mesures.
« S’il y a dumping, nous imposerons des taxes anti-dumping », a déclaré le porte-parole de la Commission en charge du Commerce, Peter Power. « C’est une question complexe », a-t-il néanmoins souligné, ajoutant qu’il y avait « plusieurs intérêts en jeu », y compris ceux « de nombreux utilisateurs » des produits « qui ne voudraient pas de taxes antidumping ». « La décision finale prendront en compte plusieurs éléments, pas seulement les intérêts des producteurs d’acier », a-t-il dit.
En juin, le Commissaire européen au Commerce Peter Mandelson avait averti que l’impatience et la colère iraient grandissantes en Europe si la Chine n’introduisait pas les changements nécessaires pour réduire un excédent commercial qui explose vis-à-vis de l’Union européenne. Tout en affirmant préférer « le dialogue et la coopération au mécanisme de règlement des conflits » de l’OMC, il avait alors affirmé que l’UE ne laisserait pas déstabiliser son marché par des importations chinoises sauvages, notamment dans le secteur de l’acier. « Nous gardons l’option d’user des instruments de défense commerciale », avait-il dit.
Source : AFP
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