Il nous avait prévenus : avec lui, tout est possible. Mais tout de même, Nicolas Sarkozy « s’attaque à gros désormais » : faire opérer à l’Allemagne un virage à 180° en ce qui concerne sa politique énergétique, laquelle est loin de faire la part belle au nucléaire.
Certes, si notre nouveau président n’a pas totalement tort de privilégier l’atome – à en croire notamment James Lovelock, auteur de « La revanche de Gaïa » – il pourra s’avérer extrêmement complexe de voir Angela Merkel, gouvernement et écologiques allemands trahir leurs positions actuelles.
Cerise sur le gâteau, Nicolas Sarkozy ne semble pas s’embarrasser de discours contradictoires. Si le ministre de la défense, Hervé Morin n’a pas hésité à appuyer les arguments de l’Elysée en faveur de l’accès au nucléaire civil pour la Libye, l’Iran pourtant ardent financier du programme nucléaire français en des temps pas si éloignés, n’a pas cette chance. Espérons que les propos de plus en plus véhéments de la France à son égard ne jetteront pas trop d’huile sur le feu.
Nicolas Sarkozy a lancé lundi un appel appuyé à l’Allemagne à revenir à une politique énergétique incluant, à côté des énergies renouvelables, l’option nucléaire. Pour rappel, le contrat de la « grande coalition » composée des sociaux-démocrates et conservateurs allemands prévoit la sortie progressive du nucléaire d’ici l’horizon 2020, au grand dam d’une partie des milieux industriels.
« J’aimerais que la France et l’Allemagne aient des ambitions qui aillent dans le même sens« , a déclaré M. Sarkozy, après une rencontre informelle au château de Meseberg, au nord de Berlin, en soulignant que les énergies renouvelables et le nucléaire devaient se compléter. La chancelière allemande avait préalablement indiqué être intéressée par « une coopération franco-allemande profonde« . « Je dis à nos amis allemands (…) C’est difficile d’avoir un choix d’un côté en France et un choix différent de l’autre côté en Allemagne« , a fait remarquer le président français, tout en se défendant de s’immiscer dans un débat intérieur allemand.
« Le nucléaire, c’est l’énergie du futur« , a martelé Nicolas Sarkozy. « Nous avons fait le choix du nucléaire mais nous allons aussi développer les énergies renouvelables« , a nuancé le chef d’Etat français tout en raillant sur l’incapacité des éoliennes à alimenter l’ensemble de l’Europe dans le futur. « Il n’y a personne qui peut imaginer que les éoliennes serviront à faire tourner toute l’Europe », a-t-il martelé. « Pourquoi choisir l’un et abandonner l’autre? », a demandé Nicolas Sarkozy.
Cependant , en présence du ministre des Affaires étrangères social-démocrate Franz-Walter Steinmeier, le Président français a néanmoins insisté: la « collaboration sur l’énergie » qu’il appelle de ses voeux entre les deux pays, c’est sur les énergies renouvelables mais aussi « bien sûr aussi sur le nucléaire, une fois que le peuple allemand « aura tranché définitivement cette question ».
Semant le doute, M. Sarkozy a remarqué qu’il croyait comprendre qu' »également, dans l’esprit de la chancelière », nucléaire et énergies renouvelables étaient complémentaires.
Selon le Président, la chancelière serait personnellement favorable à l’option nucléaire. Mais celle-ci a les mains liées par le contrat de « grande coalition » passé en 2005 entre conservateurs et sociaux-démocrates pour former le gouvernement Merkel. Le rompre serait déterrer la hache de guerre à deux ans des élections. A l’issue de celles-ci, cependant, si une coalition de droite devait être formée entre les conservateurs et le Parti libéral (FDP), Mme Merkel pourrait changer son fusil d’épaule et revenir au moins partiellement au nucléaire, comme l’espèrent une partie des milieux industriels.
En juillet dernier, l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche avait affirmé que Nicolas Sarkozy souhaitait que le conglomérat allemand Siemens sorte du capital d’Areva NP. Pour ce faire, le chef de l’Etat entendrait faire usage de l’option d’achat sur cette participation de 34% dans Areva NP, option courant jusqu’en 2011. L’Elysée voudrait ensuite fusionner Areva avec Alstom et Bouygues, pour constituer un champion français du secteur, affirmait encore l’hebdomadaire.
Répondant à une question sur ces spéculations, Mme Merkel a explicitement souhaité la poursuite de la collaboration nucléaire de Siemens et d’Areva, et M. Sarkozy a simplement répondu que « la France est prête à collaborer avec des groupes » dont Siemens. Après une visite mercredi à l’Elysée, le dirigeant bavarois conservateur Edmund Stoiber, allié d’Angela Merkel dans sa « grande coalition », avait émis la crainte que l’Elysée puisse pousser à l’exclusion de Siemens, craignant que ce soit la conséquence de la sortie allemande du nucléaire.
Le discours d’aujourd’hui de Nicolas Sarkozy ne ferait-il pas ainsi office d’avertissement pour l’Allemagne ? Qui se verrait alors contrainte par le Président français de choisir entre l’option nucléaire et un désengagement d’Areva ?
La réaction aux propos du chef de l’Etat français ne s’est pas fait attendre … de ce côté-ci du Rhin. Greenpeace « s’alarme » ainsi des propos tenus lundi par Nicolas Sarkozy, a indiqué l’organisation écologiste dans un communiqué. « Au lieu de donner des leçons à l’Allemagne, la France ferait mieux de s’inspirer de son exemple », estime Greenpeace. Nicolas Sarkozy « promeut le nucléaire comme +l’énergie du futur+ et minimise le potentiel des énergies renouvelables en caricaturant le modèle énergétique allemand », indique l’organisation.
Greenpeace attend de la France « qu’elle fasse aussi bien » que l’Allemagne et que « l’
Allemagne: Gabriel récuse les propos de Sarkozy en faveur du nucléaire
BERLIN – Le ministre allemand de l’Environnement, le social-démocrate Sigmar Gabriel, a récusé le point de vue du président français Nicolas Sarkozy qui a prôné lundi un retour de l’Allemagne à l’option nucléaire, plus à même selon lui que les éoliennes d’assurer l’avenir.
Cette position sert essentiellement les intérêts français, a estimé le ministre dans une interview au quotidien Tagesspiegel à paraître mardi.
« Mais ceux-ci ne sauraient être le critère de la politique européenne en matière d’énergie et de protection du climat », a-t-il dit.
« L’énergie nucléaire est tout sauf une technologie du futur » et, à l’échelle mondiale, les centrales nucléaires qui ferment sont plus nombreuses que celles qui ouvrent, a-t-il ajouté.
Seuls 30 réacteurs sont en construction sur la planète, et neuf depuis plus de 20 ans, a souligné Sigmar Gabriel.
Le gouvernement allemand CDU-SPD a pourtant renoncé à l’atome civil. C’était une condition des sociaux-démocrates pour former une coalition avec les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel
C’est le deal, Angela. Ou bien l’Allemagne renonce au nucléaire et la France rachète sa part à Siemens, qui n’a que faire d’une technologie qu’elle n’utilisera pas. Ou bien l’Allemagne choisit clairement le nucléaire (ce qui m’étonnerait, le pays se berce d’utopie avec des moulins à vent et du gaz Russe) et la France collaborera avec Siemens. Bravo Sarko, il faut être clair et savoir ce qu’on veut.
L’énergie nucléaire est un enjeu politicien outre-Rhin, et si elle n’est pas un pari pour le « futur » elle est celui du présent et du futur immédiat.
Pour Sigmar Gabriel où est le future, dans 5 ans, dans 10 ans, 30 ans, 1 siècle ? La science n’a pas réponse à tout et encore moins la technologie.
Siemens est Pro Nuc, Angela itou et les éoliennes ont besoin de charbon ou de gaz pour assurer, en moyenne, les 83% de leur puissance fictive qu’elles ne génèrent pas.
Et malgré tout ça, nos cousins Germains, à l’écologie élastique (touche pas à mes Mercédes, à mes BMW et autres SUV’s Porsche carbopolluants) se tâtent.
Une politique énergétique européenne du XXIème siècle est à inventer. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mal barré.
Je crois, que c’est le message à peine subliminal que fait passer Sarko. On ne peut pas être Anti Nuc et vouloir être un des champions de cette industrie, ou alors de façon très transitoire.
Le choix est Kornélien!
Quelques chiffres récents pour illustrer les bla-blas de « La Paix Verte ».
En 2006, les émissions de CO2 en Allemagne ont augmenté de 0,6% par rapport à 2005
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42181.htm
Selon une étude de l’office fédéral de l’environnement (UBA), les émissions totales de CO2 en Allemagne ont augmenté de 0,6% en 2006 par rapport à l’année 2005, passant de 872,9 à 878,1 millions de tonnes. Cette augmentation est attribuée essentiellement à la forte croissance économique en 2006.
En ce qui concerne uniquement les entreprises qui participent au commerce des émissions (et qui représentent 54% des émissions totales de CO2 en Allemagne), 3,6 millions de tonnes supplémentaires ont été émises en 2006 par rapport à 2005. Cela représente un total de 477,3 millions de tonnes de CO2, ce qui reste toutefois nettement inférieur aux permis d’émission octroyés dans le cadre du premier plan national d’allocation des quotas (499 millions de droits d’émission distribués chaque année pour la période 2005-2007).
Pour la deuxième période du commerce des émissions (2008-2012), le plan allemand d’allocation des quotas prévoit de réduire les droits d’émission à 453 millions de tonnes de CO2 par année. Ce plan n’a toutefois pas encore obtenu une approbation totale de la part de la Commission européenne.
Irradions Sarkozy !!!
Conclusions du 3ème sommet de l’énergie allemand
Ou l’on retrouve le fameux Gabriel qui a du pain sur la planche.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43585.htm
Le troisième sommet allemand de l’énergie s’est tenu le 3 juillet 2007 à la Chancellerie de Berlin en présence de la Chancelière, des ministres fédéraux des Affaires étrangères (M. Steinmeier, SPD), de l’Economie (M. Glos, CSU), de la Recherche (Mme Schavan, CDU) et de l’Environnement (M. Gabriel, SPD). Parmi les personnalités invitées figuraient les dirigeants des quatre grands énergéticiens allemands (RWE, EON, EnBW et Vattenfall Europe), ainsi que des représentants d’entreprises du secteur des énergies renouvelables, des grandes entreprises industrielles (BASF, ThyssenKrupp, DaimlerChrysler), des syndicalistes et des représentants de consommateurs.
Lors de ce sommet, Mme Merkel a insisté sur l’objectif de réduire les émissions de CO2 de 40% (par rapport au niveau de 1990) et d’augmenter l’efficacité énergétique de 3% par an d’ici 2020. Elle a également promis de s’engager auprès de l’UE sur les questions de système du commerce des droits d’émission, de concurrence dans le secteur énergétique – qui ne passerait pas par la séparation patrimoniale – et de création d’un cadre juridique pour la captage et le stockage de CO2. En revanche, elle n’a pas remis en question l’abandon du nucléaire, du moins jusqu’à la fin de la législature actuelle.
M.Glos et M.Gabriel devront travailler cet été à un programme commun de mesures pour atteindre les objectifs fixés. La ministre de la recherche devra pour sa part élaborer un plan de recherche en matière énergétique. Leurs travaux serviront à l’élaboration d’un « programme intégré énergie et climat », dont les premiers éléments seraient présentés dès la rentrée. La Chancelière souhaite disposer d’un plan d’action détaillé et d’un calendrier avant la prochaine conférence des Nations-Unies sur le changement climatique qui se tiendra en décembre à Bali.
A l’issu de ce sommet, les commentaires des industriels, et en particulier des énergéticiens, s’avèrent assez critiques. L’objectif d’une amélioration de l’efficacité énergétique de 3% par an est généralement considéré comme peu réaliste (à titre de comparaison, le rythme d’amélioration est d’environ +1% par an depuis le début des années 2000). Les industriels continuent par ailleurs à contester vivement l’abandon du nucléaire.
Heu le virage à 360°, c’est un peu exagéré, non ?
180°, ça me parait plus raisonnable…
360 ° ? j’avoue que j’ai hésité 🙂 , vraiment
mais compte tenu des recents accidents sur les centrales nucléaires allemandes, ca ne fait pas faire basculer l’opinion allemande dans le sens voulu par Sarkozy
La bergère répond au berger …
Siemens réaffirme sa volonté de conserver sa part dans Areva NP
Berlin (AWP/AFX) – Le groupe allemand Siemens a répété mardi qu’il entendait conserver sa part dans le fabricant de centrales nucléaires franco-allemand Areva NP (ex-Framatome), et assuré que les réflexions en France sur l’avenir du groupe public Areva ne le «concernent pas», selon un porte-parole.
«Nous voulons conserver notre part», a dit ce porte-parole à l» , alors que la question du partenariat entre Areva et Siemens est très sensible politiquement.
Les spéculations sur une possible éjection du groupe allemand du capital d’Areva NP, dont il détient 34%, «ne nous concernent pas», a-t-il assuré.
«De toute façon le sujet de notre participation n’a pas lieu d’être abordé avant 2009», a indiqué le porte-parole.
La maison mère d’Areva NP, le groupe nucléaire public Areva, doit, selon lui, indiquer en janvier 2009 si elle compte faire usage d’une option lui permettant de racheter la part de Siemens dans le fabricant de centrales, laquelle option court jusqu’en janvier 2012.
La présidence française a confirmé mardi mener «une réflexion stratégique» sur l’avenir de la filière énergétique, après des informations de presse affirmant qu’un groupe de travail réfléchissait à un rapprochement du groupe nucléaire public français Areva avec Alstom.
Le ministère de l’Economie français a de son côté indiqué mardi à l» étudier «toutes les options» concernant une éventuelle refonte d’Areva.
En juillet dernier, l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche avait affirmé que le président Nicolas Sarkozy souhaitait que Siemens sorte du capital d’Areva NP, où il est entré en 1999.
La chancelière Angela Merkel a réaffirmé lundi lors d’une rencontre avec M. Sarkozy son attachement au partenariat entre Siemens et Areva.
Sarkozy-Merkel: le président français est-il trop intrusif?
BERLIN (AFP)
Le nucléaire n’est pas une énergie d’avenir à cause d’une insuffisance de production possible d’uranium, comme cela est bien expliqué ici :
http://travail-chomage.site.voila.fr/energie/fin_uranium.htm
Une pénurie mondiale d’uranium se produira dès 2015, la production d’uranium atteindra son maximum en 2025 avant de diminuer, entraînant la diminution de la production d’électricité nucléaire. Aucune autre technologie nucléaire ne sera disponible avant 2040.
Le prix de l’uranium a été multiplié par dix en quatre ans et le coût du combustible nucléaire prend une importance croissante dans le coût de l’électricité nucléaire.
Dés 2020-2030 selon les sites, le coût de production de l’électricité d’origine éolienne sera inférieur à celui de l’électricité nucléaire (aux anciens prix de l’uranium).
Dès 2030-2040 selon les sites, ce sera la même chose pour l’électricité d’origine photovoltaïque.
Entre temps, le stockage de l’électricité aura fait de grands progrès, malgré une perte globale de rendement énergétique : pompage-turbinage, air comprimé dans des réservoirs naturels comme pour le stockage du gaz naturel, passage par l’hydrogène …
juste pour info : faire un virage à 360° revient à faire un tour complet et donc à se retrouver dans sa position initiale…un virage à 180° aurait été plus juste !
pas bête, pas bête 🙂
ou le logique devient illogique pour moi sarko a raison et c,est moins polluant les eoliennes de merkel oui mais en quel nombre pour etre autosuffissant car pour nos voisins germains il est facile d,etre contre le nucleaire mais c,est tellement pratique d,importer l,electricite produite par la centrale de fessenheim en france . faisons les payer le prix ford style prix du petrole et la ils verrons que les girouettes ce n,est que un peu de vent inssuffissant
Angela accroche toi, courage, quelques conseil sur ce site qui fait fureur en france 🙂 ah ah 🙂 et le livre qui va bien avec, tu verras cela fait du bien
http://www.travailleravecdescons.com