L’Argentine va-t-elle réussir à résoudre son problème de dépendance énergétique ?
L’agence nationale de l’énergie atomique a indiqué vendredi que l’Argentine reprend ses activités de production d’uranium, après une décennie d’interruption, afin de pourvoir à l’alimentation de ses centrales nucléaires et de réduire ses importations.
« Nous sommes en train de reprendre l’activité de production d’uranium dans une mine de Salta », une province du nord de l’Argentine, a déclaré ainsi Ruben Calabrese, administrateur de la Commission nationale de l’énergie atomique (CNEA). « La réactivation de la production d’uranium signifie une importante économie de devises », a-t-il ajouté.
« L’Argentine a besoin actuellement de 150 tonnes d’uranium par an, mais compte tenu du programme d’expansion du nucléaire, nous allons avoir besoin de 500 à 600 tonnes par an pendant une décennie », a souligné M. Calabrese.
La mine de Salta dispose de 1.000 tonnes de réserves d’uranium connues, selon M. Calabrese, qui a précisé que les réserves actuelles de l’Argentine s’élevaient à 9.000 tonnes, mais qu’elle pourraient être encore plus importantes après la réouverture de deux gisements, Cerro Solo et Laguna Sirven, dans le sud du pays.
L’an dernier, le président argentin Nestor Kirchner avait annoncé la mise en oeuvre d’un programme nucléaire civil d’un coût de quelque 3,5 milliards de dollars destiné à achever la construction de la centrale Atucha II – interrompue en 1994 pendant le gouvernement de Carlos Menem – à amorcer les travaux d’une quatrième et à réactiver la production d’uranium enrichi à des fins pacifiques.
Deux centrales nucléaires fonctionnent d’ores et déjà, Atucha I à Buenos Aires et Embalse à Cordoba. Elles fournissent 4% de l
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