Mexique/pétrole : production et exportations en baisse

Mexique_pemexLa production et les exportations de pétrole de la compagnie publique mexicaine Pemex ont baissé de 5% sur un an au deuxième trimestre 2007, vient d’annoncer Pemex dans un communiqué.

Après des ventes record en 2006, Pemex est confronté à l’épuisement de son gisement phare de Cantarell, dans le golfe du Mexique.

L’effritement de ses réserves n’a été que partiellement compensé par l’exploitation de nouveaux gisements.

« Comme prévu, la production de brut a été de 3,16 millions de barils par jour, 5% de moins que lors du deuxième trimestre 2006. Les exportations de brut ont été en moyenne de 1,72 mbj, 5% de moins que durant le deuxième trimestre 2006..

Selon le secrétariat de l’Energie, la production était en 2006 de 3,7 mbj, situant le Mexique au 6e rang mondial. Pemex souligne en revanche que la production de gaz naturel et de produits pétrochimiques a augmenté de 14%.

Mais, le président Felipe Calderon doit affronter un nouveau défi depuis qu’un mouvement de guérilla a revendiqué, mardi 10 juillet, le sabotage d’un important gazoduc de la compagnie nationale d’hydrocarbures, Pemex. Des attentats perpétrés les 5 et 10 juillet contre des gazoducs – certes des explosions spectaculaires, mais qui n’ont pas fait de victime – ont néanmoins paralysé instantanément l’activité économique de centaines d’entreprises dépendantes des livraisons de gaz.

Les explosions du 5 juillet avaient été initialement attribuées au mauvais état chronique des canalisations de la Pemex, mais le gouvernement a reconnu par la suite leur nature criminelle.
En choisissant de viser un gazoduc alimentant deux grandes usines des constructeurs automobiles japonais Nissan et Honda, au chômage technique faute de gaz, l’EPR ( l’Armée populaire révolutionnaire) donne pour la première fois une dimension internationale à son action.

L’EPR annonce qu’elle va poursuivre ses opérations de « harcèlement » contre le gouvernement de M. Calderon et celui de M. Ruiz tant que deux de ses militants arrêtés, selon elle, en mai 2006 à Oaxaca, resteront emprisonnés. Mais les autorités mexicaines nient leur détention.

Pour sa part, le Parti de la révolution démocratique (PRD), principale opposition de gauche, « n’exclut pas » que le gouvernement ait organisé lui-même les sabotages pour « justifier » une répression des mouvements de gauche et l’ouverture de la Pemex aux investissements privés.

« Les réserves pétrolières dont dispose le Mexique lui permettront de produire au rythme actuel pendant à peine 10 ans, en raison du déclin des principaux gisements, si rien n’est fait pour inverser cette tendance » avait averti en mars dernier le Président. Mais nous ne leurrons pas, ceci pourrait bien être une manière comme une autre de faire venir les investisseurs et pays avides de pétrole

(2 commentaires)

  1. Tiens est ce que ces états ont enfin une politique « d’allongement » de leur ressource pétrolière en diminuant la production ?
    A la Poutine : vraisemblable car il en a le pouvoir. Ainsi les difficultés d’investissements et techniques semblent « bien tomber » pour optimiser le rendement à long terme du monopole de gazprom.
    Ou bien en bon « libéralissimes anglo-saxons » pressurent ils tout, aussi vite que possible pour l’engloutir dans leur SUV? Cela rappelle le « syndrôme hollandais », imité par l’angleterre maintenant, ou l’amérique (« peak » pétrolier coïncidant à la fin du Dollar-Or de Bretton Woods: plongeon vertigineu des endettements masqué par diverses « aventures impériales ») etc.
    Le gaz+pillage générationnel: c’est une mise à l’échelle des temps et du monde de Saddam enflammant les puits du Koweit en un gigantesque gaspillage polluant.

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