Le pétrole frôle son record historique

Baril_chinaLe cours du pétrole a fini la semaine non loin de ses records historiques, même si une certaine stabilisation des prix a pu être observée.

La barre « fatidique » d’août 2006 ne devrait pas tardée à être dépassée, les analystes jugeant le marché de plus en plus tendu, tant au niveau de la force de la demande que de la faiblesse de l’offre.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a cédé 35 cents, clôturant à 75,57 dollars. Il est monté jusqu’à 76,13 dollars en début de séance, son plus haut niveau depuis le 9 août 2006. Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 3 cents à 77,64 dollars. Il est monté à 77,98 dollars vendredi en séance.

Les cours du brut évoluent non loin de leurs records historiques à New York (78,40 dollars le 13 juillet 2006) comme à Londres (78,64 dollars le 7 août 2006).

S’ils ont subi quelques prises de bénéfices vendredi, les prix du brut restent néanmoins soutenus par un équilibre de plus en plus précaire entre l’offre et la demande mondiale.

En cette période de grands déplacements estivaux, l’appétit des automobilistes américains pour le carburant convoité ne fléchit pas. La consommation d’essence a ainsi atteint son deuxième plus haut niveau historique la semaine dernière, à 9,710 millions de barils par jour, selon les derniers chiffres du département américain de l’Energie (DoE).

Parallèlement, les stocks américains d’essence ont baissé de 2,3 millions à 203,3 millions et sont désormais inférieurs de 4,5% à leur niveau l’année dernière à la même époque.

Par ailleurs, les cours restent soutenus par la vigueur de la demande mondiale, dont une nouvelle illustration a été donnée jeudi avec les chiffres de la croissance économique chinoise. Le produit intérieur brut de la Chine a progressé de 11,5% sur un an, soit sa plus forte hausse depuis 1994.

Deuxième consommateur au monde de pétrole derrière les Etats-Unis, la Chine a représenté 36% de la hausse de la demande mondiale de brut au deuxième trimestre 2007, selon le DoE.

Face à cette demande en progression, l’Opep refuse –  officiellement – d’augmenter son offre de brut afin de contrer la flambée des prix. L’Organisation a affirmé qu’elle ne prendrait aucune décision avant sa prochaine réunion ordinaire prévue en septembre … position qui ne peut que faire tendre à la hausse le cours du brut … permettant de surcroît aux pays producteurs d’augmenter leur manne pétrolière.

Plusieurs menaces pèsent toujours sur l’offre, notamment les négociations autour du dossier nucléaire de l’Iran, quatrième producteur mondial d’or noir, et l’instabilité au Nigeria, premier producteur africain.

L’arrivée, sur le marché du pétrole, de fonds d’investisssements qui comptent profiter de nouveaux records à terme, a aussi amplifié la flambée des prix. Certains analystes observent en effet que les deux dernières semaines ont été l’occasion d’un afflux d’argent spéculatif sur le marché pétrolier, tous les spéculateurs semblant également parier à la hausse.

Source : AFP

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