Leclerc battu au tournant par Carrefour

Chicane1 Après avoir attendu Leclerc au virage, Carrefour l’aura donc eu au tournant. Mais cela se limitera-t-il à une simple chicane entre les deux enseignes de distribution ?

Le tribunal de commerce de Paris a rendu mercredi un jugement interdisant l’exploitation dès jeudi du site internet de comparaison de prix des centres Leclerc pour « publicité comparative illicite ».

Les centres Leclerc vont faire appel de cette décision, a annoncé leur président Michel-Edouard Leclerc.  Leclerc avait lancé le 22 mai ce site internet, comparant les prix entre ses propres enseignes et ses concurrents locaux sur un panel de produits de consommation courante.

Si la décision est infirmée en appel, les Centres E. Leclerc annoncent qu’ils rouvriront prochainement leur site en se conformant aux injonctions légales, malgré les coûts et les complications que cela pourrait entraîner. E.Leclerc déclare en effet persister fermement dans sa volonté de publier des prix comparés. Si la décision du tribunal ne prend effet qu’à partir de jeudi à 08H00, le site était d’ores et déjà désactivé mercredi soir.

Leclerc avait lancé le 22 mai ce site internet, comparant les prix entre ses enseignes et ses concurrents locaux sur un panel de produits de consommation courante. Ce site tendant à prouver que les prix pratiqués par l’enseigne Leclerc étaient les plus bas sur la quasi-totalité du territoire, avait suscité les critiques des enseignes concurrentes et des associations de consommateurs, ces derniers arguant du manque de transparence dans sa méthodologie.

De ce fait, les hypermarchés Carrefour France avaient décidé le 2 juin d’assigner les centres Leclerc et l’hébergeur du site « quiestlemoinscher.com », l’opérateur Colt Telecom, pour « publicité comparative illicite ». Dans un communiqué, les centres Leclerc soulignent « que si elle se doit d’être loyale et vérifiable, une publicité comparative n’a pas à être neutre (sinon, ce ne serait pas une publicité !) ».

Les critiques portent notamment sur le fait que le site ne montrerait pas la composante des indices ou que le nombre de produits différerait selon les enseignes. De plus, l’indice ne devait être calculé et publié que tous les trois mois, alors que les prix changent plusieurs fois par mois, voire par semaine et même plus, dans les magasins.

La comparaison porte sur un panier de 3 500 produits, dont 1500 de marques nationales, 1200 de marques de distributeurs et 800 de marques « premier prix », qui correspondent aux prix les plus bas trouvés dans les linéaires. Leclerc indique avoir fait appel à un organisme indépendant pour effectuer les relevés de prix dans 2 013 magasins en France.

Cependant, les produits frais n’étant pas codés, ils ne peuvent être pris en compte, limitant ainsi la portée des résultats. De plus, ces derniers sont exprimés en écart de pourcentage, le comparateur n’indiquant pas la valeur brute du prix du produit. Le comparatif ne tient pas non plus compte des hard discounters, tels Leader Price, Aldi ou Lidl, le nombre de références communes comparables étant insuffisant selon Leclerc.

« Si l’on veut que les relevés de prix restent objectifs et indiscutables, il est impératif qu’aucun magasin ne puisse connaître par avance la liste des produits comparés, ni la période de réalisation des relevés », se défend par aillleurs Leclerc dans le communiqué. Carrefour, qui a confirmé le jugement, n’a pas souhaité faire de commentaire à l’heure actuelle.

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(5 commentaires)

  1. En tout cas , Mr Leclerc n’a pas souhaite avoir mes commentaires sur son blog 🙁

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