Le géant gazier russe Gazprom a mis en garde l’Europe contre toute tentative de freiner ses ambitions dans la région, en menaçant à demi-mot de réorienter ses exportations vers l’Amérique du nord ou l’Asie. Gazprom souligne en effet que la « concurrence pour les ressources énergétiques augmente » et qu’il pourrait rediriger ses exportations, essentiellement axées sur l’Europe actuellement, vers d’autres régions.
Mais une autre nouvelle majeure réside dans l’annonce faite mercredi par le président du directoire de la société, Alexeï Miller, d’ajouter le nucléaire à l’activité qu’il mène déjà dans les secteurs gazier, pétrolier et électrique.
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Attention , l’info est d’importance , même si cela est noyé en France entre Le Pen et les elections 2007 , la Suisse, elle ,ne s’y trompe pas ….
Bonour à nos lecteurs suisses … et oui , Studer …. ca vient de la bas !!!
Je suis ettonnée / frappée voire même plus …de constater l’enorme différence entre les sujets traites en France et ceux traites en Suisse sur google …
La France est malheureusement « absorbée » par des sujets bcp + politiques …
Gazprom reconnaît un déficit de gaz
21/04/2006 12:59 MOSCOU, 21 avril – RIA Novosti.
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Gazprom a reconnu publiquement jeudi qu’il n’avait pas suffisamment de gaz et que, dans quelques années, la Russie ne pourrait pas satisfaire la demande croissante de tous les pays qu’elle approvisionne. Selon Alexandre Riazanov, chef adjoint du consortium, il faudra probablement restreindre les livraisons à ceux qui ne paient pas le gaz au prix du marché, c’est-à-dire aux consommateurs russes, écrit le journal Vremia novostei.
Avant le début de l’extraction industrielle du gaz dans la presqu’île de Yamal (cela peut avoir lieu, au plus tôt, en 2012-2013), le monopole du gaz n’aura pas de ressources importantes pour compenser la diminution de l’extraction dans les gisements géants qui fonctionnent depuis l’époque soviétique. Alexandre Riazanov a même fait part de l’intention inouïe de Gazprom de recourir aux ressources des producteurs indépendants – Lukoil, TNK-BP, Novatek, et même Ioukos – pour remplir le tube. Vers 2010, ces compagnies pourront accroître l’extraction de 45 à 55 milliards de mètres cubes dans le district Nadym-Pourtazovski, secteur principal de mise en service de nouveaux gisements. Mais de la place ne sera libérée dans le tube que dans trois ans.
En 2008, Gazprom mettra en service le gisement Youjno-Rousskoié, le plus riche, selon Alexandre Riazanov (d’un rendement de plus de 25 à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an) dans le district Nadym-Pourtazovski. Ensuite, le monopole n’aura plus que des réserves d’accès difficile (les gisements d’Ourengoï et Zapoliarnoié contiennent du gaz humide avec une grande quantité d’hydrocarbures lourds) qui nécessitent des technologies spéciales et des frais immenses, ainsi que les réserves de Yamal, dont le programme de mise en valeur est à l’étude depuis des années et qui demande un investissement d’au moins 80 milliards de dollars.
Vladimir Milov, président de l’Institut de politique énergétique, estime que le déficit du combustible s’accroîtra. Les dirigeants de Gazprom n’ont pas avoué jusque-là l’insuffisance du gaz, bien que les experts aient annoncé le déficit il y a trois ans. A présent, des problèmes ardus se posent à la Russie: le déficit s’accroîtra, ce qui sera ressenti surtout en hiver, au moment de la consommation maximale, lorsque les livraisons commenceront à diminuer ».
La Russie ne sera pas la seule à éprouver des difficultés, prévient Vladimir Milov, expliquant que « depuis 15 ans, Gazprom n’a pas commencé à mettre en valeur Yamal et n’a pas fait d’investissements ».
Le G8 de Saint-Pétersbourg se transformera en pure formalité – un expert
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21/04/2006 11:27 MOSCOU, 21 avril – RIA Novosti. L’Union européenne a vigoureusement réagi aux propos du patron de Gazprom, Alexeï Miller, qui a réclamé la liberté d’accès aux marchés européens et annoncé son intention de diversifier les fournisseurs et les canaux d’approvisionnement en produits énergétiques. Ce qui est remis en question en plus des livraisons de gaz, c’est aussi le sommet du G8 consacré à la sécurité énergétique.
De l’avis du rédacteur en chef de la revue La Russie dans la politique globale, Fiodor Loukianov, si la Russie et l’UE ne parviennent pas à trouver rapidement un compromis, le sommet de juillet du G8 se transformera en pure formalité: « La guerre du gaz russo-ukrainienne a modifié tout le climat idéologique en Europe. Un débat très dur va être engagé et si elles ne réussissent pas à se mettre d’accord alors rien d’autre qu’une déclaration d’ordre général ne pourra être adoptée ».
Les experts estiment que la collision avait été rendue inévitable en vertu des points de vue différents de la Russie et de l’Europe sur la conception de la sécurité énergétique. Pour l’Europe, c’est la diversification des livraisons d’hydrocarbures, tandis que pour la Russie ce sont des contrats à long terme, une diminution des possibilités de diversification, indique le directeur adjoint du Centre des technologies politiques, Alexeï Makarkine.
Pour cet expert, la stratégie de Gazprom consiste à implanter une structure dans le cadre de laquelle il sera pratiquement impossible à l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz.
Valeri Nesterov, analyste de la société de placement Troïka Dialog, rappelle que la Finlande ne reçoit que du gaz russe et que la Pologne et la Hongrie sont dépendantes à 90% de notre combustible. « L’Europe n’a pas d’alternatives réelles au gaz russe, le gaz liquéfié proche-oriental est plus cher et son approvisionnement moins sûr », relève l’expert.
Les derniers événements montrent que l’Europe n’entend pas du tout céder devant la pression de la Russie. D’autant plus que la marge de manoeuvre de Moscou elle aussi est limitée. De l’avis de Fiodor Loukianov, l’ultimatum lancé à l’Europe par Gazprom est « une sorte de bluff ». Le journaliste est persuadé que la Russie « n’a pratiquement pas d’autre solution ». « On peut bien sûr construire des gazoducs vers la Chine à des cadences accélérées, mais cela nécessitera quand même plusieurs années et la Chine elle non plus n’est pas un partenaire facile, souligne Fiodor Loukianov. Il n’y a pas lieu d’espérer que tout le gaz prendrait le chemin de la Chine et encore à des prix avantageux pour nous ».
Merci à nos amis suisses d’avoir une « conscience » économique apparemment un peu + importante qu’en France , la rigueur de l’Est peut-etre 😉
je reparle de vous demain dans un article … sur l’interet bien francais pour les scandales et la politique ….. 🙁 🙁
Ah enfin en France ….. ! il a fallu attendre 3 jours … j’en reparle tout de suite !!!
gagnée, Romain ;;) …. cqfd …
Certains pays de l’UE compromettent indirectement les engagements de Gazprom
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25/04/2006 19:52 LONDRES, 25 avril – RIA Novosti. Plusieurs pays de l’UE compromettent indirectement les engagements de Gazprom en matière de fournitures à long terme, a déclaré le vice-président du monopole gazier et chef de Gazexport, Alexandre Medvedev, intervenant mardi au forum économique russe de Londres.
« Ces pays pratiquent la réexportation ou la revente du gaz livré par Gazprom. L’Italie, l’Allemagne et l’Autriche ont adopté des programmes de revente obligatoire d’une partie du gaz importé sans tenir compte des conséquences de tels agissements », a souligné le responsable de Gazprom.
« De cette manière la Commission européenne s’ingère dans l’activité commerciale d’une société qui a des engagements à long terme », a-t-il indiqué.
« De surcroît, on voit se former de façon artificielle un excédent dans une région et une pénurie là où nous devions livrer ».
De telles actions de l’Union européenne « mettent en péril la stabilité des livraisons de gaz à l’Europe et tout le système de sécurité gazière de la région », de l’avis du représentant de Gazprom.
Les exportations de gaz russe vers les pays européens sont un élément de plus en plus important de la sécurité énergétique de l’Europe, a souligné Alexandre Medvedev. Actuellement, les livraisons de Gazprom représentent 26% de la consommation européenne. Compte tenu des nouveaux contrats à long terme, elles atteindront 33,4% en 2010 et augmenteront après la mise en service du Gazoduc nord-européen.
Pour assurer la stabilité et la fiabilité de ses livraisons à l’Europe, Gazprom projette d’augmenter le nombre des dépôts de stockage souterrains dans les pays européens, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Belgique.
Le dirigeant du holding gazier a rappelé qu’en avril la Grande-Bretagne avait reçu le premier pétrolier chargé de gaz naturel liquéfié russe. « Le lendemain, la presse britannique a titré avec hystérie: « les Vikings sont à la porte, c’est une menace pour la sécurité énergétique nationale »… Je suis obligé de vous décevoir, les Vikings et les barbares sont là depuis longtemps. La Russie vend du gaz à la Grande-Bretagne depuis 1992. A noter que nos livraisons n’ont encore fait l’objet d’aucune plainte », a souligné Alexandre Medvedev.
« Gazprom a été et restera un fournisseur fiable et stable de gaz à l’Europe. L’Europe sera toujours notre plus grand marché. Nous sommes prêts à faire tout le nécessaire pour développer notre coopération et apporter notre contribution au développement du marché gazier européen et à la sécurité énergétique de l’Europe », a conclu Alexandre Medvedev.
La Russie critique la Charte de l’énergie
25/04/2006 19:55 – LONDRES, 25 avril – RIA Novosti.
Alexandre Medvedev, vice-président de Gazprom, a qualifié dans son discours prononcé mardi au Forum économique russe de Londres la Charte de l’énergie de document « mort-né ».
« Pendant les événements ukrainiens, le Secrétariat de la Charte de l’énergie n’a émis aucun avis sur ces événements », a-t-il rappelé.
« Cela témoigne que ce document est mort-né, qu’il ne reflète pas les conditions du marché dans la majorité de ses dispositions », a souligné Alexandre Medvedev qui répondait à l’appel du ministre britannique du Commerce et de l’Industrie Alan Johnson invitant la Russie à ratifier le protocole de la Charte sur le transit.
Créée comme mécanisme de coopération entre l’Ouest et l’Est de l’Europe dans le secteur énergétique, la Charte européenne de l’énergie a été signée le 17 décembre 1991 à La Haye. En 2003, 51 Etats d’Europe et d’Asie ont rejoint ce traité, 17 pays et 10 organisations internationales y ont le statut d’observateur. La Russie qui a signé le traité, mais ne l’a pas ratifié, y participe temporairement.
La Russie insiste sur le perfectionnement de la Charte de l’énergie avant sa ratification.
Le ministre russe des Finances Alexei Koudrine a déclaré la semaine dernière à Washington que la charte présentait « toute une série de défauts ».
Il a fait remarquer que la charte ne contenait pas de chapitre sur le nucléaire civil. « Pour assurer réellement la sécurité de ce secteur à des conditions mutuellement avantageuses, nous estimons que la charte perfectionnée peut garantir la sécurité de l’extraction et de l’approvisionnement », a souligné le ministre, ajoutant que les Etats-Unis n’ont pas rejoint la charte.
Pauvre petit Poutine , il se sent menacé 😉 CHANTAGE au petrole apres le gaz ….. on en reparle !
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La Russie se sent menacée sur les questions énergétiques – TOMSK (Russie), 27 avr 2006 (AFP)
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Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi à Tomsk, en Sibérie, que Moscou « ressentait comme une menace » l’attitude de l’Europe à son égard dans le domaine de l’énergie et par conséquent commençait à « chercher d’autres débouchés » pour ses hydrocarbures.
Ce n’est pas la Russie qui menace l’Europe par sa puissance énergétique, c’est l’inverse, a expliqué M. Poutine, faisant allusion aux difficultés d’accès des compagnies russes aux marchés ouest-européens.
« Quand nous entendons tout le temps la même chose (des propos visant à limiter l’accès des Russes au marché), nous le percevons comme une menace et nous commençons à chercher d’autres débouchés », a-t-il dit.
« Pendant des années, on a bien travaillé avec vous, même du temps de la guerre froide (…) Jour après jour, l’URSS livrait ses partenaires en Europe (…) A quoi bon alimenter la peur d’une dépendance excessive vis à vis de la Russie ? », a poursuivi le président russe, lors d’une conférence de presse donnée avec la chancelière allemande Angela Merkel à l’issue du sommet russo-allemand à Tomsk, en Sibérie.
Un projet mort-né qui n’en finit pas de mourir?
Le discours prononcé par le Vice-Président américain à Vilnius au cours du sommet de l