G7 : pétrole cher et flexibilité des changes

Breakoil_1Comme nous l’évoquions vendredi soir, les ministres des finances des sept pays les plus riches de la planète se sont réunis vendredi à Washington pour évoquer notamment risques et enjeux liés à l’envolée du cours de l’or noir.

Dans leur communiqué désormais officiellement publié, ils s’inquiètent des risques que font peser la nouvelle flambée des prix du pétrole sur la croissance mondiale et ont appelé la Chine à introduire plus de flexibilité dans sa politique de changes.

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(8 commentaires)

  1. « Breton estime que le rôle du G7 n’est pas de fixer le prix du baril »
    Donc leur réunion pourris ne sert a rien !!!!

  2. Plutot, le but de la reunion n’est pas d’aller jusqu’à fixer stricto censu le cous du baril … mais d’influer de telle maniere que production et demande soient telles que le cours ne flambe pas.

  3. OK merci pour cette explication, mais déjà ils devraient arrêter de se déplacer d’un bout a l’autre du monde parce que cela nécessite beaucoup de consommation de pétrole pour pas grand chose finalement. Ils n’ont cas faire leur réunion par visioconférence cela serait beaucoup plus intelligents (selon moi, ils n’y a pas de petite économies d’énergies).

  4. j’adore , c’est une pub de France Telecom sur la visio conference … j’essaie de recuperer l’affiche que j’ai vu la semaine derniere !!
    l’affiche est vraiment super qui parle des conséquence environnementales et economiques d’un deplacement Paris-Tokyo :
    . pollution associée en Co2
    . conso de kerosène
    . temps perdu
    le pb est que tout se passe en fait avant et apres la réunion…. d’ou le petit repas « entre copains  »
    :
    « Fait quasi exceptionnel, un dîner réunira ensuite la Chine et trois pays producteurs de pétrole, la Russie, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, signe de l’importance accordée par le G7 à ce dossier. »

  5. « Les grand argentiers appellent à investir dans la production ». Un peu tard quand on sait le temps nécessaire à la mise en oeuvre d’un champ pétrolier. Trois ou quatre ans minimum si on tient compte de la totalité des infrastructures à créer car les gisements qui restent disponibles sont hélas les moins faciles à exploiter. Dommage, il y à quatre ans, l’idée même de pénurie faisait rire tout les économistes sérieux.

  6. Eh oui les cassandres et ceux qui osent dire la verite en general et prevoir l’avenir si sombre soit-il, sont souvent raillés voire mal vus ….

  7. La Chine opposée à ce que le FMI s’immisce dans les politiques de change – WASHINGTON, 22 avr 2006 (AFP)
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    La Chine est opposée à ce que le Fonds monétaire international (FMI) s’immisce davantage dans les politiques de change menées au niveau national, projet soutenu par les pays du G7 et les Etats-Unis en particulier, a indiqué samedi le gouverneur de la banque centrale chinoise.
    La mission de surveillance du Fonds doit « respecter l’autonomie des systèmes de taux de change garantie à tous les pays membres » du FMI, a déclaré Zhou Xiaochuan devant le comité monétaire et financier de l’institution, son instance dirigeante.
    « La mission de surveillance du Fonds devrait se concentrer sur le fait de savoir si les politiques macro-économiques d’un pays membre sont compatibles avec l’objectif de maintenir la stabilité de ce pays et de l’économie mondiale », a ajouté le banquier central, selon le texte de son discours.
    « Chaque pays a le droit de choisir un système de change qui est compatible avec son propre dévelopement économique », a estimé M. Zhou, mettant en garde contre le risque de voir le FMI « s’écarter de son mandat » s’il devait intervenir pour critiquer de manière spécifique la politique de change d’un pays.
    Pékin veut ainsi éviter de se retrouver sous pression du FMI pour réévaluer sa monnaie.
    L’administration américaine accuse Pékin de laisser le yuan délibérement sous-évaluée en le liant à un taux quasi fixe au dollar américain, ce qui favorise les exportations chinoises. Le déficit commercial des Etats-Unis vis à vis de la Chine a dépassé 200 milliards de dollars en 2005.
    Les propos du banquier central chinois interviennent au lendemain d’un appel formulé par les ministres des finances du G7 à l’intention spécifiquement de la Chine pour qu’elle réévalue sa monnaie.
    Les grands argentiers ont également soutenu l’idée d’un renforcement du rôle du FMI sur les « politiques des changes ».

  8. Changes: Le G7 met la pression sur la Chine mais pense aussi au Japon – WASHINGTON, 22 avr 2006 (AFP)
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    L’appel des ministres des finances du G7 à la Chine pour qu’elle réévalue sa monnaie donne satisfaction aux Etats-Unis qui accusent Pékin d’utiliser l’arme des changes pour favoriser ses exportations.
    « Une plus grande flexibilité est souhaitable dans les économies émergentes disposant d’excédents importants des paiements courants, en particulier la Chine, afin que les ajustements nécessaires interviennent », a souligné le G7 vendredi soir dans un communiqué après une réunion à Washington.
    L’inclusion de cette référence directe à la Chine a toutefois fait l’objet d’âpres négociations entre les représentants des sept pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, Canada, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, France et Italie).
    L’administration américaine accuse Pékin de laisser sa monnaie, le yuan, délibérement sous-évaluée en la liant à un taux quasi fixe au dollar américain, ce qui favorise les exportations chinoises. Le déficit commercial des Etats-Unis vis à vis de la Chine a dépassé 200 milliards de dollars en 2005.
    Le président chinois Hu Jintao ne s’est pas beaucoup engagé sur la question lors de sa récente visite aux Etats-Unis.
    Lors de déclarations jeudi à la Maison Blanche aux côtés de son homologue américain George W. Bush, il s’est borné à déclarer que « nous allons continuer à avancer sur la réforme du régime des changes ».
    « A l’évidence, le gouvernement chinois prend ce problème de monnaie au sérieux », a constaté le président républicain américain, avant d’ajouter, comme un voeu pieux, « nous espérons qu’il apprécieront davantage leur monnaie ».
    George W. Bush est confronté à une forte pression politique du Congrès, tant dans sa majorité républicaine que dans l’opposition démocrate, pour prendre des sanctions commerciales contre Pékin si une réévaluation du yuan n’intervient pas rapidement.
    Le Congrès menace même de prendre lui-même les choses en main et de voter une loi qui relèverait de 27,5% les droits de douanes sur les produits chinois pour tenter de remédier aux déséquilibres dans les échanges commerciaux.
    Cela risquerait toutefois d’engager Washington et Pékin dans une guerre commerciale alors que le marché chinois est devenu le 5è à l’exportation pour les produits américains.
    Mais la Chine n’est pas la seule en ligne de mire. Le PDG du premier constructeur automobile américain et mondial General Motors, Rick Wagoner, soulignait récemment lors d’un entretien avec des journalistes européens dont l’AFP, que le yen japonais était lui aussi sous-évalué et qu’il aimerait voir l’administration américaine se montrer aussi ferme avec Tokyo qu’avec Pékin sur le sujet.
    GM est confronté à une forte concurrence des constructeurs automobiles japonais en Amérique du nord et dans le monde et aimerait bien voir le Japon cesser d’intervenir sur les marchés des changes pour pousser le yen à la baisse.
    « Ils sont la 2è économie mondiale et ils n’ont pas besoin de faire cela », a-t-il affirmé.
    Il semble avoir été en partie entendu. Si le communiqué du G7 ne cite pas nommèment le Japon, comme il le fait avec la Chine, le ministre français de l’Economie et des Finances Thierry Breton a fait part vendredi de sa conviction que « les autorités japonaises laisseront les marchés apprécier librement la valeur de leur monnaie ».
    Ces tensions sur les marchés des changes pourraient permettre au Fonds monétaire international (FMI) de se retrouver une vocation. Créé en 1944 pour gérer à l’époque un système de taux de changes fixe, il pourrait maintenant devenir le gendarme de celui des taux flottants qui prévaut aujourd’hui.
    Dans cette optique, le G7 a appelé vendredi à « un renforcement de la surveillance opérée par le FMI, y compris par le biais d’une plus grande attention portée à la convergence entre d’une part les politiques des changes et les politiques nationales et d’autre part un système monétaire international basé sur les marchés ».

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