Alors que l’Egypte demeure un pays stratégique comme tenu de ses ressources en gaz et en pétrole, elle vient d’obtenir coup sur coup en quelques jours des prêts de grandes banques internationales et du FMI.
De quoi accélérer sa dépendance vis à vis des institutions internationales et du monde de la finance alors que Chypre et Égypte ont signé en août dernier un accord stratégique pour la construction d’un gazoduc conjoint redessinant l’échiquier énergétique mondial tout en offrant à Chypre la possibilité de s’affranchir d’une éventuelle tutelle financière russe, européenne, ou américaine. Voire israélienne.
Fonds monétaire international, BCE et Union européenne auraient-ils au final trouvé un nouveau candidat – pour ne pas dire une nouvelle proie ? – pour mettre en place une politique économique et financière entraînant privatisation et ultra libéralisme, à la plus grande satisfaction d’établissement financiers tels que Goldman Sachs, m’interrogeais-je dejà en août 2013. Rajoutons les majors pétrolières internationales.
Quoi qu’il en soit, en quête de liquidités pour pouvoir soutenir son économie quelque peu malmenée, l’Egypte, vient d ‘obtenir un financement de deux milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) d’un consortium de banques internationales, dont le nom n’a pas été dévoilé. C’est en effet ce qu’a annoncé jeudi la Banque centrale.
Le ministère des Finances égyptien a indiqué en parallèle avoir émis mercredi des obligations souveraines, d’une valeur de quatre milliards de dollars, cotées à la Bourse irlandaise. Une partie de ces obligations permettra de garantir le prêt de deux milliards de dollars obtenu par la Banque centrale. L’Egypte devra rembourser cette somme dans un an.
Signe de la gravite de la situation : en septembre dernier, les réserves de dollars de l’Egypte n’étaient plus que de 19,6 milliards, en baisse de 50% par rapport à 2011. Alors que les produits de première nécessité comme le blé sont importés, la pénurie de devises étrangères a fait exploser les prix, entraînant une chute du pouvoir d’achat, et ce alors même que près d’un tiers des 90 millions d’Egyptiens vivent d’ores et déjà sous le seuil de pauvreté.
L’annonce d’un accord avec le consortium de banques est intervenu à la veille de l’accord – crucial – du Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) demandé par Le Caire pour relancer son économie en proie à de graves difficultés depuis la révolution de 2011 contre l’ancien président Hosni Moubarak.
Le FMI avait conditionné notamment son accord par l’obtention par l’Egypte d’un financement de six milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) supplémentaires auprès d’autres créditeurs. Dans un communiqué, l’institution a estimé que le prêt négocié avec des banques internationales allait renforcer les liquidités et les réserves en devises de la Banque centrale.
Le ministère des finances égyptien assure quant à lui que cet emprunt « reflète la confiance accrue des institutions financières internationales dans les capacités de l’économie égyptienne, en particulier après les importantes réformes structurelles du gouvernement. »
Vendredi, le FMI a ainsi approuvé un vaste plan d’aide de 12 milliards de dollars sur trois ans en faveur de l’Egypte. Les autorités égyptiennes recevront immédiatement un premier prêt de 2,7 milliards de dollars.
Reste qu’en contrepartie du prêt du FMI, le gouvernement égyptien s’est engagé à lancer un programme de réformes impopulaires, qui prévoit notamment une baisse drastique des subventions publiques – qui représentent 7,9% des dépenses de l’Etat – certaines étant jusqu’à présent allouées au carburant. De ce fait, le prix d’un litre d’essence à indice d’octane 80 a grimpé de 47 %, tandis que celui du super 92 progressait de 35 %. Les Egyptiens s’inquiètent parallèlement de l’envolée des prix de nombreuses denrées.
Sous impulsion du FMI, la semaine dernière, la Banque centrale a accepté de laisser flotter la livre égyptienne, entraînant de facto une forte dévaluation de près de 50% de la monnaie face au dollar. Le pays a également mis en place une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui risque d’augmenter le coût de la vie, des produits de première nécessité comme le pain en seront toutefois exemptés.
Face au mécontentement croissant de sa population, le président Sissi a dû monter au créneau pour défendre ces réformes voulues par le FMI. Selon le Fonds, ces mesures « permettront de rétablir la compétitivité, doper la croissance et créer des emplois tout en protégeant les plus vulnérables. »
Conformément à ses règles internes, le FMI vérifiera l’application de ces réformes avant de verser les autres tranches de cette ligne de crédit d’une importance primordiale pour le pays. Car après la révolte de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak, l’économie égyptienne souffre de l’instabilité politique et des violences, ces dernières ayant elles-mêmes entraîné le départ des touristes et investisseurs étrangers. La croissance économique devrait ralentir à 3,8% cette année, contre 4,2% en 2015, selon le FMI.
Rappelons toutefois qu’en juin 2011, Abdelfattah el-Guebali, alors conseiller du ministre égyptien des Finances Samir Radwane, avait annoncé que l’Egypte abandonnait ses demandes de prêts au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale. Position hors du commun, avais-je alors indiqué, signalant que fait rarissime, un pays tentait de s’affranchir du FMI …. « Cherchant ainsi peut-être à garder un semblant d’indépendance tant politique que financière », avais-je alors suggéré ?
« Nous avons décidé de ne pas avoir recours aux prêts des institutions financières internationales« , avait alors déclaré Abdelfattah el-Guebali aux agences de presse. Une décision prise à la suite des pressions de l’opinion publique, cette dernière étant farouchement hostile à ces prêts. La présentation d’un projet de budget pour l’année fiscale 2011-2012 prévoyant une réduction des dépenses publiques permettant parallèlement de présenter une solution de « remplacement ». « Pour financer son déficit, l’Egypte s’appuiera désormais sur des prêts locaux et sur les aides et dons », avait tenu à préciser Abdelfattah el-Guebali.
Le 5 juin 2011, Samir Radwane, le ministre des Finances, avait annoncé avoir obtenu l’accord du FMI pour un prêt de 3 milliards de dollars sur 12 mois. Ce dernier étant destiné à permettre au Caire de redresser l’économie de l’Egypte fragilisée par la révolte populaire aboutissant au départ du président Hosni Moubarak en février 2011. Le prêt, accordé à un taux d’intérêt de 1,5%, devait permettre de combler en partie un déficit budgétaire de 28 milliards de dollars.
En février 2011, Dominique Strauss-Kahn – alors encore patron du FMI – avait indiqué que le Fonds était « prêt à aider à concevoir le type de politique économique qui pourrait être mise en place » en Égypte et dans d’autres pays à la situation similaire. « La question est de savoir comment reconstruire. Ce n’est pas seulement valable pour l’Égypte mais aussi pour des pays qui ne connaissent pas ce genre de troubles mais qui sont quasiment dans la même situation » , avait-t-il alors précisé.
Le gouvernement égyptien estimait pour sa part entre 10 et 12 milliards de dollars ses besoins de financement auprès de la communauté internationale d’ici mi-2012, la moitié environ devant provenir du FMI et de la Banque mondiale.
Mais face à une telle politique affichée par le gouvernement, le peuple égyptien s’était montré inquiet, redoutant que le fardeau du remboursement et des intérêts ne soit trop dur à porter.
Elisabeth Studer, le 11 novembre 2016, www.leblogfinance.com
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Quand on parle du loup …. simple hasard ?
Chypre: progrès importants, reprise des négociations le 20 novembre en Suisse
Genève – Les dirigeants chypriotes grec et turc ont fait des progrès importants en vue d’une réunification de l’île et se retrouveront le 20 novembre à Genève (Suisse) pour poursuivre leurs négociations, a annoncé vendredi l’ONU.
Le président chypriote Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci étaient réunis depuis lundi dans un grand hôtel suisse sur le Mont Pèlerin, au bord du lac Léman, sous l’égide de l’émissaire des Nations unies pour Chypre, Espen Barth Eide.
Au cours des cinq derniers jours, la question territoriale et d’autres questions ont été discutées. Des progrès importants ont été réalisés, a annoncé l’ONU dans un communiqué publié vendredi soir.
Le document ajoute qu’à la demande du président Anastasiades, il a été décidé par les deux dirigeants de faire une pause et de reprendre leurs discussions le 20 novembre à Genève.
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque l’armée turque a envahi la partie nord de cette île méditerranéenne en réaction à un coup d’Etat visant à rattacher Chypre à la Grèce.
Après plusieurs tentatives de réconciliation et l’échec d’un plan de réunification proposé par l’ONU en 2004, des pourparlers ont repris en mai 2015, sous l’égide de l’ONU.
Des progrès ont été enregistrés sur plusieurs dossiers, mais le sujet le plus épineux porte sur les différends territoriaux, notamment sur la future fédération composée de deux entités – chypriote grecque et chypriote turque – qui régira ce territoire peuplé d’environ un million d’habitants.
L’invasion turque a provoqué d’importants déplacements de populations, les Chypriotes grecs se réfugiant au sud et les Chypriotes turcs partant s’installer dans le nord, sous la protection de l’armée turque.
Depuis, la République de Chypre, membre de l’UE depuis 2004, n’exerce son autorité que sur les deux tiers de l’île, tandis qu’une République turque de Chypre du Nord (RTCN) a été autoproclamée au Nord mais n’est reconnue que par Ankara.
A l’ouverture des pourparlers lundi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé que la perspective d’une solution pour Chypre est à (la) portée des deux dirigeants. Il a donné jusqu’à la fin de l’année pour que ce conflit vieux de 42 ans soit enfin réglé.
(©AFP / 12 novembre 2016 00h22)
Attention , l’arbre Trump va être l’arbre qui cache la foret de nouvelles, annonces, accords d’une importance stratégique majeure.
Soyons extrêmement vigilants ! c’est le meilleur moment pour glisser des accords, plans sans faire trop de vagues.
‘Egypte critique Washington pour le gel d’une aide financière
Le Caire – L’Egypte a critiqué mercredi la décision des Etats-Unis de réduire une aide financière et de geler une assistance militaire, au moment où une délégation américaine se trouve au Caire pour des discussions concernant le processus de paix au Proche-Orient.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué « regretter la décision » de Washington de geler ces fonds, la qualifiant d' »erreur de jugement ».
Parallèlement, une rencontre prévue mercredi au Caire entre Jared Kushner, le gendre et proche conseiller du président américain Donald Trump, et le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry, a été retirée de l’agenda du ministre sans explication.
Un journal égyptien a toutefois affirmé que M. Kushner devait rencontrer le président Abdel Fattah al-Sissi, citant Alaa Youssef, porte-parole du chef de l’Etat.
Le ministère ne fournit pas de détails sur l’ampleur de l’aide réduite mais les médias américains ont rapporté que Washington a gelé mardi une aide de 96 millions de dollars à l’Egypte et retardé l’octroi de 195 millions de dollars d’aide militaire en raison de préoccupations liées au dossier des droits de l’Homme.
Selon le communiqué, la décision reflète un « manque de compréhension sur l’importance de soutenir la stabilité de l’Egypte ».
D’après le New York Times citant le département d’Etat, les mesures américaines s’expliquent par le manque de progrès dans le dossier des droits de l’Homme.
L’aide militaire américaine à l’Egypte avait été en partie suspendue en 2013 par le président de l’époque Barack Obama, en réaction à la répression contre les partisans de l’ex-président Mohamed Morsi, avant d’être rétablie en mars 2015 avec une enveloppe de 1,3 milliard de dollars par an.
La diplomatie américaine avait ensuite publiquement relancé en août 2015 le partenariat « stratégique » avec l’Egypte, en promettant le soutien de Washington en matière de sécurité et de lutte antiterroriste.
Depuis que l’armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, les autorités égyptiennes sont confrontées à une insurrection jihadiste, notamment dans le nord de la péninsule du Sinaï, où le groupe Etat islamique (EI) multiplie les attaques contre les forces de l’ordre.
(©AFP / 23 août 2017 14h45)
Donner des subventions avec du papier monnaie vert qui sent encore l’encre des QE !!
Trump joue la montre contre toute une clique qui travaille dans le crime de guerre et le crime contre l’humanité depuis pas mal de temps.
C’est la fin pour les Bush, Obama, Clinton &Co !! Une bonne faillite se prépare !!
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