Mittal Steel, a annoncé vendredi une baisse de 35% de son bénéfice net au premier trimestre 2006, à 743 millions de dollars. Il table néanmoins sur un rebond au deuxième trimestre.
Lors du premier trimestre 2005, le bénéfice net du groupe était de 1,147 milliard de dollars.
Arcelor a quant à lui dégagé au premier trimestre 2006 un bénéfice net en baisse de 19,8% à 761 millions d’euros dans un contexte de flambée des matières premières et de prix de l’acier bas, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
I – Mittal Steel: bénéfice net en baisse de 35%
« Nous nous attendons à une amélioration des conditions du marché qui génèrera une hausse significative du bénéfice opérationnel au deuxième trimestre, qui devrait se poursuivre au troisième trimestre », a déclaré le PDG du groupe Lakshmi Mittal dans un communiqué.
Le PDG a par ailleurs indiqué que « notre offre sur Arcelor doit être lancée prochainement et nous sommes déterminés à la mener à une bonne conclusion ».
Réparti par action, le bénéfice de Mittal pour les 3 premiers mois de l’année est de 1,06 dollars, en baisse de 40% par rapport aux 1,78 dollars de la même période il y a un an. Le chiffre d’affaires du groupe est de 8,430 milliards de dollars, en hausse de 31% par rapport aux 6,424 milliards de dollars du premier trimestre 2005. Le bénéfice opérationnel est de 1,017 milliard de dollars, une baisse de 40% en comparaison des 1,719 milliard de dollars des trois premiers mois de l’année passée.
II – Arcelor: bénéfice net T1 en baisse
Arcelor a dégagé au premier trimestre 2006 un bénéfice net en baisse de 19,8% à 761 millions d’euros dans un contexte de flambée des matières premières et de prix de l’acier bas, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
Pour les 2ème et 3ème trimestres, le sidérurgiste s’attend à de « très bons résultats » et d' »excellentes performances » grâce à une très forte demande d’acier. Le groupe relève que les prix de l’acier ont recommencé de progresser à la fin du 1er trimestre grâce à une « demande soutenue ». Arcelor a réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 17,3% sur un an à 9,565 milliards d’euros. La dette nette du groupe a gonflé à 5,742 milliards d’euros contre 1,23 milliard fin décembre 2005 en raison de l’achat du sidérurgiste canadien Dofasco.
Arcelor, menacé depuis plus de 3 mois par un projet d’OPA de son rival Mittal Steel, a réaffirmé que ces résultats « confirmaient le bien fondé de son modèle » et qu’ils étaient en ligne avec son « plan de création de valeur » dévoilé en février qui prévoit notamment un excédent brut d’exploitation moyen de 7 milliards d’euros par an sur la période 2006-2008.
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Arcelor: AG actionnaires 19 mai pour voter offre publique rachat d’actions – PARIS, 12 mai 2006 (AFP)
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Le géant européen de l’acier Arcelor convoque ses actionnaires le 19 mai en assemblée générale extraordinaire pour les faire voter sur un projet d’offre publique de rachat d’actions, conformément à ce qu’il avait prévu début avril, a-t-il annoncé dans un communiqué.
Début avril, Arcelor, visé par un projet d’achat de Mittal Steel, avait promis de distribuer à ses actionnaires un magot de 5 milliards d’euros tiré de sa trésorerie. L’OPRA (offre publique de rachat d’actions) était l’une des solutions envisagées pour cette distribution.
Cette proposition d’OPRA s’adresse à tous les actionnaires du groupe et concerne un maximum de 150 millions d’actions. Le prix en sera fixé par le conseil d’administration d’Arcelor mais ne dépassera pas 50 euros par action. Le titre Arcelor évolue actuellement entre 35 et 36 euros.
A l’ordre du jour de cette AG extraordinaire du groupe à Luxembourg, figure également une résolution sur la gouvernance. Selon cette proposition soumise au vote, les actionnaires détenant au moins 1% des actions émises pourront demander l’inscription à l’ordre du jour d’une assemblée générale des projets de résolutions.
Le sidérurgiste européen résiste coûte que coûte au projet de fusion du groupe Mittal Steel annoncé fin janvier et qui le valorise à ce jour à quelque 22 milliards d’euros.
M. Mittal espère lancer officiellement son offre d’achat « d’ici une semaine à dix jours ». Mittal Steel attend les feux verts des gendarmes boursiers luxembourgeois, belge, français et espagnol, pays où est coté Arcelor.
Arcelor a déjà rejeté plusieurs fois les concessions proposées par Mittal mardi en vue d’un rapprochement amical entre les numéros 1 et 2 mondiaux de l’acier.
ThyssenKrupp dépasse largement les attentes au 2T
BERLIN, 12 mai 2006 (AFP)
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Le conglomérat industriel allemand ThyssenKrupp a largement dépassé les prévisions au deuxième trimestre de son exercice grâce à la bonne tenue de sa division acier et à un gain exceptionnel, et relevé ses objectifs annuels, selon des chiffres publiés vendredi.
Au deuxième trimestre (janvier-mars), ThyssenKrupp a dégagé un bénéfice imposable de 773 millions d’euros, en hausse de 73%. Les analystes interrogés par AFX, filiale d’information financière de l’AFP, attendaient un chiffre compris entre 497 et 545 millions. Le bénéfice imposable sert d’étalon aux prévisions du groupe.
Le bénéfice net du trimestre a chuté à 441 millions, contre 1,07 milliard l’an passé, du fait de cessions intervenues entretemps. Le chiffre d’affaires a grimpé de 11% à 11,8 milliards.
Sa principale division, l’acier, où ThyssenKrupp est numéro un en Allemagne, a profité d’une demande soutenue sur les marchés mondiaux et d’une hausse des prix qui a permis de compenser les prix élevés des matières premières, explique la société dans son rapport trimestriel.
ThyssenKrupp a également bénéficié d’une charge exceptionnelle de 142 millions, réglés par le canadien Dofasco qui a préféré s’unir à Arcelor plutôt qu’à son prétendant allemand. Une clause en ce sens (« break-up fee ») avait été entendue entre ThyssenKrupp et Dofasco.
Point noir au tableau, les activités dans l’automobile, qui ont essuyé une perte avant impôts de 10 millions, à cause d’une charge exceptionnelle de dépréciation d’actifs au Canada.
ThyssenKrupp fabrique aussi des ascenseurs, et est actif dans les technologies et les services, autant de divisions qui ont augmenté leurs résultats au deuxième trimestre.
Au vu d’un solide premier semestre, ThyssenKrupp attend maintenant pour l’exercice qui s’achève fin septembre un bénéfice imposable de plus de 2 milliards, contre une précédente estimation de 1,5 milliard, et un chiffre d’affaires de 44 milliards.