Si la presse européenne mentionne – souvent brièvement – un accord entre Russie et Vénézuela concernant la vente d’avions militaires, peu de parutions font état des négociations avancées dans le domaine de l’énergie entre les deux pays. Pourtant le nerf de la guerre pourrait bien être là : pétrole et gaz.
N’oublions pas que, tant la Russie que le Vénézuela semblent vouloir s’affranchir du Dieu Dollar, et pourraient tous deux être interessés par la creation d’un OPEP du gaz. Caracas semble également avoir besoin d’investissements étrangers pour financer le gazoduc qui traversera l’Amérique du Sud.
Joueur néanmoins, Mr Chavez : les appareils que les Etats Unis lui avaient précédemment vendus pourraient bien atterrir en Iran …
I – Vente d’appareils militaires
A la différence des deux premiers voyages effectués en Russie par le président vénézuélien en 2001 et 2004 en vue de traiter de coopération générale et examiner la situation sur le marché du pétrole, sa visite en Russie aura des retombées concrètes dans le domaine du commerce des armements.
La Russie vendra dans le cadre d’un contrat d’exportation 30 chasseurs Su-30 – dont 24 chasseurs Su-30MK2 – et des hélicoptères de combat pour plus d’un milliard de dollars au Vénézuela, a annoncé vendredi à Moscou le vice-Premier ministre et ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov.
La Russie fournit au Venezuela depuis l’an dernier des armes d’infanterie et des hélicoptères. Cette fois, il s’agit de chasseurs lourds qu’aucun autre pays d’Amérique latine ne possède encore. Le contrat de livraison d’avions a été parafé dernièrement par une délégation de Rosoboronexport (centrale en charge de l’exportation des armements russes) et les responsables militaires vénézuéliens à Caracas.
Il y a encore deux ans, vendre des avions à un pays latino-américain relevait de la pure utopie pour la Russie; exception faite du Pérou et de Cuba, déjà clients depuis l’époque soviétique. Les experts parlent même d’une percée historique comparable à la vente de chasseurs Mig-29 à la Malaisie en 1994.
En 2005, Rosoboronexport a conclu avec le ministère vénézuélien de la Défense un contrat de livraison de six hélicoptères Mi-17, de trois Mi-35M et d’un Mi-26, le tout pour 120 millions de dollars et un contrat de livraison de 100.000 Kalachnikov pour 54 millions de dollars. D’après la Radio nationale du Venezuela, si le chiffre d’affaires du commerce entre les deux pays ne dépassait pas 60 millions de dollars en 2003, trois ans plus tard, cet indice accuse déjà une hausse de 400%, sans tenir compte des contrats technico-militaires.
II – Relations Russie/Vénézuela dans le domaine des hydrocarbures
H.Chavez serait intéressé à développer la coopération avec les Russes dans la prospection et la production de pétrole et de gaz naturel, ainsi que dans la création de raffineries et d’entreprises pétrochimiques. Selon le président vénézuélien, la coopération avec la Russie dans le domaine militaro-technique contribue également à la consolidation de la capacité défensive du pays. Des perspectives sérieuses en matière de coopération spatiale entre les deux paysont pu également apparaitre.
Le président Chavez entendait signer 37 accords de coopération dans le domaine de l’énergie, de la recherche et de la technique lors de sa 4eme visite à Moscou depuis 2001. Selon Caracas, 11 protocoles d’intentions dans différents domaines devraient être prochainement signés.
Compte-tenu de la maitrise des hautes technologies détenue par la Russie et de son expérience majeure en matière de production et de transport de gaz naturel, le Vénézuéla appelle à l’investissement des plus grandes compagnies russes en vue de prendre part à la construction du gazoduc le plus long du monde qui traversera l’Amérique du Sud.
III – Rapport US / Vénézuela sur les ventes d’armes
Après l’interdit américain frappant les ventes d’armes au Vénézuela, nous envisageons l’achat de chasseurs russes Su-35 pour remplacer les F-16 américains. A ce jour le Su-35 est le meilleur chasseur polyvalent au monde », avait déclaré à la mi-mai le général Alberto Muller Rojas, de l’Etat-major général vénézuélien.
Les Forces aériennes vénézuéliennes possèdent 21 F-16 achetés aux Etats-Unis dans les années 80. Hugo Chavez a quant à lui déclaré plus d’une fois son intention d’acheter des avions russes lorsque les Etats-Unis lui ont refusé la maintenance des F-16 livrés dans les années 80 et décrété un embargo sur les vedettes et les avions livrés par l’Espagne.
La vente d’un important lot d’avions de combat ne saurait être considérée uniquement comme une affaire purement commerciale, elle est – comme on pourrait s’en douter – fortement tintée de caractère politique. Des mouvements sociaux complexes ont provoqué en Amérique latine une montée des forces de gauche antiaméricaines dont le président Chavez s’est fait le porte-parole. Ces forces recherchent actuellemnt des sources d’approvisionnement en armes pour remplacer leurs n fournisseurs américains. Les Etats-Unis ne reconnaissant pas les interets de la Russie dans l’espace post-soviétique, Moscou s’estime en contrepartie en droit de vendre des armes à des Etats entrant dans la zone des intérêts nationaux américains comme le Venezuela.
Cerise sur le gâteau : Alberto Muller Rojas avait également annoncé en mai qu’il avait suggéré au président Ugo Chavez de vendre les F-16 à des pays tiers ou de les offrir à Cuba. Selon lui, l’Iran ou le Chili pourraient se montrer intéressés par les appareils vénézuéliens. « Ces pays possèdent déjà des avions de ce type et ils pourraient très bien faire l’acquisition des appareils vénézuéliens pour se procurer des pièces détachées », avait alors indiqué le général.
Fin mai, le président Chavez avait confirmé l’intention de Caracas de vendre les F-16 américains à des pays tiers.
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Le Venezuela achète 24 avions de chasse Soukhoï Su-30 à la Russie
MOSCOU, 27 juil 2006 (AFP)
Le Venezuela a conclu avec la Russie un contrat pour l’achat de 24 avions de chasse russes Soukhoï Su-30, a déclaré jeudi le chef de l’agence russe d’exportation des armements Sergueï Tchemezov au Kremlin.
Les contrats conclus portent au total sur la vente de « 24 Soukhoï et 53 hélicoptères » au Venezuela et s’élèvent à « plus de trois milliards de dollars sur un an et demi », a dit M. Tchemezov à des journalistes.
Les présidents russe Vladimir Poutine et vénézuélien Hugo Chavez n’ont eux-même fait aucune référence directe à ces contrats devant la presse, à l’issue de leur entretien au Kremlin.
Limite provoc, le « père » CHAVEZ !!!!!! :
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Hugo Chavez: la plus grande menace pour le monde émane des Etats-Unis
27/07/2006 13:50 MOSCOU, 27 juillet – RIA Novosti. La plus grande menace pour le monde émane des Etats-Unis, a estimé jeudi le président vénézuélien, Hugo Chavez, en inaugurant un monument à Simon Bolivar à Moscou.
« La plus grande menace pour le monde est représentée par l’empire des Etats-Unis. C’est un géant absurde, aveugle, stupide qui ne comprend pas le monde ni les droits de l’homme, il ne comprend rien à l’humanité, à la culture et à la conscience », a-t-il déclaré.
Le rôle des Etats-Unis dans le monde consiste à « noyer la planète dans la misère au nom de la liberté », a ajouté le leader vénézuélien.
« C’est ce qui se passe en Irak, au Proche-Orient et en Amérique latine », a-t-il indiqué.
Hugo Chavez souffle ses 52 bougies… à Téhéran
28/07/2006 10:21 TEHERAN, 28 juillet – RIA Novosti. Le président vénézuélien Hugo Chavez est attendu vendredi soir – jour de son 52e anniversaire – à Téhéran pour une visite officielle, a annoncé jeudi le service de presse de la présidence iranienne.
Lors de cette visite de trois jours, Hugo Chavez doit rencontrer son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad et signer une série d’accords bilatéraux, mais aussi s’entretenir avec des hommes d’affaires iraniens.
L’appel du Venezuela (Vedomosti)
28/07/2006 13:09 MOSCOU, 28 juillet – RIA Novosti.
Après Roussal, c’est maintenant Soual qui se lance à la conquête des marché étrangers. Hier Soual a signé avec Corporacion Venezolane de Guyana un protocole sur
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Il y a deux ans un protocole similaire avait été signé par Roussal, mais les choses en sont restées là: Roussal ne veut pas construire une usine d’aluminium dans ce pays.
« Nous avons bien agencé nos affaires en Russie. Maintenant il faut aller plus loin », a déclaré à Vedomosti Artiom Volynets, premier vice-président de Soual-Holding, pour expliquer l’intérêt porté au projet au Venezuela. A part des réserves de bauxites, le Venezuela dispose également d’une électricité bon marché et y fabriquer de l’aluminium est très lucratif, fait-il remarquer. Parmi les autres avantages du projet, Artiom Volynets cite la proximité de marchés, notamment de celui des Etats-Unis, et aussi les commodités de transport pour exporter la production du pays. De l’avis d’Artiom Volynets, la préparation du dossier d’opportunité réclamera près de 18 mois. Lorsque tous les détails du projet seront connus, Soual décidera ou non de participer.
A la différence de Roussal, Soual se limitait à des projets réalisés à l’intérieur des frontières de la Russie, fait remarquer Denis Nouchtaev, analyste de Metropol. Soual avait envisagé à deux reprises de prendre part à des appels d’offres internationaux, mais il avait changé d’avis au dernier moment.
Quant à Roussal, il possède des actifs en Guinée, en Guyane et au Nigeria et détient 20% des actions du combinat Queensland Alumina en Australie. Seulement cette fois Soual pourrait concurrencer Roussal. En effet, Roussal lui aussi a mené des pourparlers sur la construction d’un combinat d’alumine au Venezuela et en 2004 il avait signé un protocole d’intention avec cette même Corporacion Venezolana de Guyana. Le vice-premier ministre russe, Alexandre Joukov, avait alors annoncé que l’entreprise coûterait environ un milliard de dollars et qu’elle produirait un million de tonnes d’alumine par an. Le Venezuela souhaite construire une autre aluminerie fabriquant un produit plus élaboré, mais Roussal refuse de s’engager.
D’ailleurs, il y a assez de place au Venezuela pour les deux sociétés, estime un représentant de NP Alioumini. Quelque 5,8 millions de tonnes de bauxites sont extraites dans ce pays alors que les réserves de ce minerai sont évaluées à 350 millions de tonnes, explique l’expert. Par contre, les risques politiques pourraient constituer un obstacle pour les Russes au Venezuela, estime Kirill Tchouïko, analyste d’Ouralsib.
En 2005, le groupe Soual a produit 2,3 millions de tonnes d’alumine et 1,05 million de tonnes d’aluminium. Pour la même année son bénéfice a été de 2,7 milliards de dollars d’après le Standard international de la comptabilité financière (MSFO) et de près de 600 millions selon l’EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements).
Le ministre vénézuélien de l’Energie débat à Moscou du projet d’une centrale hydraulique
27/07/2006 21:13 MOSCOU, 27 juillet – RIA Novosti. Le ministre vénézuélien de l’Energie Rafael Rodriguez a débattu à Moscou du projet de centrale hydraulique Uribante Caparo d’un coût de près de 900 millions de dollars, a annoncé Technopromexport dans un communiqué jeudi.
Les négociations se sont déroulées dans le cadre de la visite en Russie d’une délégation vénézuélienne conduite par le président Hugo Chavez.
« La solution technologique proposée par les spécialistes de Technopromexport pour la construction d’une installation hydrotechnique sur le Doradas, reconnue optimale, a été approuvée par le maître de l’ouvrage, la compagnie énergétique vénézuélienne CADAFE », peut-on lire dans le communiqué.
Technopromexport a déjà transmis à la partie vénézuélienne l’étude de faisabilité et achève l’estimation du volet commercial du projet qui s’élèverait, d’après les experts russes, à 800-900 millions de dollars.
L’aménagement hydraulique Uribante Caparo comprend des installations hydrauliques et une centrale d’une puissance de 500 MW destinée à couvrir les charges de pique dans le secteur sud-ouest du réseau énergétique vénézuélien.
Le système national vénézuélien regroupe 90% des capacités énergétiques du pays. La puissance installée globale est de 20.400 MW (65% pour les centrales hydrauliques et 35% pour les centrales thermiques).
Au cours de la prochaine décennie, les besoins vénézuéliens en électricité devront croître annuellement de 3,2%.
Fondée en 1955, la centrale Technopromexport a créé des installations énergétiques, dont des centrales hydrauliques, thermiques, géothermales et diesel, ainsi que des lignes de transport d’électricité et des sous-stations dans 50 pays du monde. La puissance installée globale des centrales mises en service avec la participation de la centrale russe dépasse 85 millions de KW.
Les Etats-Unis préoccupés par la vente de chasseurs russes au Venezuela
26/07/2006 11:03 WASHINGTON, 26 juillet – RIA Novosti. L’administration Bush a de nouveau exhorté la Russie à revenir sur sa décision de vendre des avions de combat au Venezuela.
« La décision appropriée est de la compétence du gouvernement russe. Mais notre point de vue étant connu, nous souhaitons qu’il revienne sur sa décision »,
a déclaré mardi devant les journalistes Tom Casey, porte-parole du département d’Etat américain.
On en reparle , la pression pourrait s’exercer également sur le contrat avec l’Algérie.
« Nous avons plus d’une fois mis en garde le gouvernement russe en expliquant que le volume des achats d’armes prévu par le Venezuela est supérieur à ses besoins et que et ce marché ne contribue aucunement à la stabilité dans la région », a-t-il souligné.
Selon le représentant du département d’Etat, les Etats-Unis tenteront de persuader la Russie de ne pas signer le contrat sur la vente d’avions de combat. « Compte tenu de l’importance du marché (un avion de combat coûte de 30 à 45 millions de dollars en fonction du modèle) les priorités du Venezuela laissent planer des doutes », a dit Tom Casey.
Le diplomate a fait remarquer que les Etats-Unis considèrent leurs rapports avec la Russie comme « très bons et productifs », ce qui a été confirmé lors du sommet du G8 à Saint-Pétersbourg. Quant à la position de l’administration américaine relative à la vente d’armes au Venezuela, elle est claire, a déclaré Tom Casey.
Madame,
la vente des avions de chasse n’est pas pratiquée uniquement par les Russes, mais aussi par les Français. Cela ne veut pas dire que les Russes ou les Français veulent envahir les USA, comme dans La Guerre des mondes de Steven Spielberg. Au lieu d’interpréter tous les actes des autres gouvernements comme hostiles aux USA, il serait plus intelligent de proposer une politique (ou mieux une diplomatie) de rappochement entre les Américains USA d’un côté et les Russes (qui sont sortis du joug bolchevique) et les Français de l’autre.
Il me paraît normal qu’un pays comme le Vénézuela qui rencontre des difficultés évidentes avec la classe politique américaine actuellement au pouvoir, cherche ailleurs d’autres alliées. Un changement d’attitude de la part de cette classe politique, en partant de la simple constatation que les vénézueliens sont des américains commes les autres et qu’ils ont droit aux mêmes avantages sociaux que le peuple USA, en partant (je répète) d’un simple changement d’attitude, les pays sud-américains feront une politique d’alliance avec leur plus proche voisin, les USA. Avoir un allié lointain n’est pas un gage de sécurité pour ce pays, puisque n’importe quel stupide accident (Cuba, Kennedy, le téléphone rouge, etc.) peut porter le monde vers une autre guerre mondiale. Je doute fort que les Russes et les Français, dont l’intérêt consiste à vendre leurs avions et non pas à les utiliser, rêvent d’une 3ème guerre mondiale!!!!
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