On savait les Etats-Unis plus que compréhensifs envers Israël dans le conflit actuel avec Liban et Hezbollah, si ce n’est cautionner l’Etat hebreu, voire même être plus que coopératifs. La preuve en est faite désormais, et ce, au détriment de la position de la Grande-Bretagne.
Le président des Etats-Unis, George W. Bush, a en effet présenté ses excuses au chef du gouvernement britannique, Tony Blair, pour le non-respect des procédures lors d’escales faites par des avions américains transportant des bombes vers Israël.
Le porte-parole de Tony Blair a annoncé aux journalistes que le président américain avait présenté de brèves excuses à Tony Blair vendredi matin avant le début des pourparlers entre les deux hommes à la Maison-Blanche.
La ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, a exprimé son mécontentement que des avions américains aient pu effectuer des escales de ravitaillement en Grande-Bretagne en ne respectant pas les procédures d’usage pour ce type de transport.
Un représentant du Foreign Office a déclaré à la suite que les avions ayant à leur bord des armes et des munitions « doivent se plier à des procédures spéciales. S’il se révèle qu’elles n’ont pas été respectées, nous interviendrons auprès des Etats-Unis. Toutefois, nous ne commenterons pas ce cas transit d’avions américains via le Royaume-Uni », a-t-il indiqué. Cette question a déjà été examinée par Margaret Beckett et la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.
Le scandale a été révélé par le quotidien britannique Daily Telegraph qui avait annoncé que des avions-cargos A310 transportant des bombes à laser GBU 28 s’étaient ravitaillés à l’aéroport de Glasgow Prestwick. Ces munitions avaient été commandées par Israël aux Etats-Unis pour bombarder des bunkers du Hezbollah.
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La France marque ses distances avec les Etats-Unis sur le Liban Mis en ligne le 30/07/2006 à 16:28
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PARIS (AFP)
La France, qui a réitéré dimanche sa demande d’un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hezbollah, a marqué ses distances avec les Etats-Unis et rejeté toute initiative en faveur d’une force multinationale qui ne serait pas précédée d’un cessez-le-feu.
Les diplomates français ont fait circuler au Conseil de sécurité de l’Onu un projet de résolution demandant la cessation immédiate des hostilités, après les bombardements israéliens dimanche matin sur le village de Cana, au Liban sud, qui ont fait au moins 51 morts dont près de la moitié d’enfants.
Ce texte « appelle à la cessation immédiate des hostilités » et « souligne la nécessité de créer les conditions d’un cessez-le-feu permanent et d’une solution durable au conflit actuel entre Israël et le Liban ».
Plus tôt, le président Jacques Chirac avait condamné le bombardement de Cana, « une action injustifiable qui montre plus que jamais la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat ».
* Blair est héroïque, sorte de Churchill durant la Bataille d’Angleterre. * Son gouvernement part en quenouilles à cause du Liban, les ministres n’ayant pas le cran de supporter les pertes civiles pourtant infligées pour arriver à la paix (
Le lundi 31 juillet 2006
GB : manifestation contre les escales d’avions-cargo américains
Agence France-Presse – LONDRES
Une trentaine de pacifistes ont manifesté lundi devant la base aérienne américano-britannique de Mildenhall (est de l’Angleterre), où avaient fait escale dimanche deux avions-cargo américains soupçonnés de transporter des munitions utilisées par Israël au Liban.
« Ces vols transportaient probablement des missiles anti-blindage, et dans la mesure où la Grande-Bretagne a dit aux Etats-Unis de les faire passer par chez nous, ne pas protester reviendrait à donner sa bénédiction à notre gouvernement », a déclaré un organisateur de la manifestation.
Ni les Etats-Unis ni la Grande-Bretagne n’ont donné d’information précise sur le contenu des deux avions-cargo de la compagnie américaine Atlas Air.
Les appareils, reliant le Texas à Tel-Aviv, ont fait escale à Mildenhall après que les autorités britanniques ont renoncé à les laisser atterrir sur l’aéroport écossais de Prestwick-Glasgow, où une manifestation contre la guerre avait lieu dimanche.
Deux gros-porteurs américains à destination d’Israël s’étaient posés le week-end précédent à Prestwick-Glasgow sans avoir respecté les procédures, entraînant une mini crise diplomatique entre Londres et Washington.