Le producteur d’aluminium russe Sual pourrait s’introduire à la Bourse de Londres et examine actuellement différents scénarii d’expansion en Russie et à l’étranger, a déclaré mercredi le président de Sual Holding, Brian Gilbertson.
Le groupe souhaiterait depuis longtemps placer ses actions sur le marché, mais faute d’avoir trouvé un investisseur stratégique, il chercherait des actionnaires parmi les détenteurs de portefeuille, selon certains analystes.
La compagnie pourrait placer près de 25% de ses actions à la Bourse de Londres pour en récolter près de 3,3 milliards de dollars. Selon les experts, la valeur réelle des actions de Sual se situe dans une fourchette comprise entre 3,2 et 3,75 milliards de dollars.
A noter, qu’en moins d
Tiens, tiens tout serait lié ???
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L’appel du Venezuela (Vedomosti)
28/07/2006 13:09 MOSCOU, 28 juillet – RIA Novosti. Après Roussal, c’est maintenant Soual qui se lance à la conquête des marché étrangers. Hier Soual a signé avec Corporacion Venezolane de Guyana un protocole sur l’élaboration du dossier d’opportunité concernant la construction d’une aluminerie au Venezuela. Il y a deux ans un protocole similaire avait été signé par Roussal, mais les choses en sont restées là: Roussal ne veut pas construire une usine d’aluminium dans ce pays.
« Nous avons bien agencé nos affaires en Russie. Maintenant il faut aller plus loin », a déclaré à Vedomosti Artiom Volynets, premier vice-président de Soual-Holding, pour expliquer l’intérêt porté au projet au Venezuela. A part des réserves de bauxites, le Venezuela dispose également d’une électricité bon marché et y fabriquer de l’aluminium est très lucratif, fait-il remarquer. Parmi les autres avantages du projet, Artiom Volynets cite la proximité de marchés, notamment de celui des Etats-Unis, et aussi les commodités de transport pour exporter la production du pays. De l’avis d’Artiom Volynets, la préparation du dossier d’opportunité réclamera près de 18 mois. Lorsque tous les détails du projet seront connus, Soual décidera ou non de participer.
A la différence de Roussal, Soual se limitait à des projets réalisés à l’intérieur des frontières de la Russie, fait remarquer Denis Nouchtaev, analyste de Metropol. Soual avait envisagé à deux reprises de prendre part à des appels d’offres internationaux, mais il avait changé d’avis au dernier moment.
Quant à Roussal, il possède des actifs en Guinée, en Guyane et au Nigeria et détient 20% des actions du combinat Queensland Alumina en Australie. Seulement cette fois Soual pourrait concurrencer Roussal. En effet, Roussal lui aussi a mené des pourparlers sur la construction d’un combinat d’alumine au Venezuela et en 2004 il avait signé un protocole d’intention avec cette même Corporacion Venezolana de Guyana. Le vice-premier ministre russe, Alexandre Joukov, avait alors annoncé que l’entreprise coûterait environ un milliard de dollars et qu’elle produirait un million de tonnes d’alumine par an. Le Venezuela souhaite construire une autre aluminerie fabriquant un produit plus élaboré, mais Roussal refuse de s’engager.
D’ailleurs, il y a assez de place au Venezuela pour les deux sociétés, estime un représentant de NP Alioumini. Quelque 5,8 millions de tonnes de bauxites sont extraites dans ce pays alors que les réserves de ce minerai sont évaluées à 350 millions de tonnes, explique l’expert. Par contre, les risques politiques pourraient constituer un obstacle pour les Russes au Venezuela, estime Kirill Tchouïko, analyste d’Ouralsib.
En 2005, le groupe Soual a produit 2,3 millions de tonnes d’alumine et 1,05 million de tonnes d’aluminium. Pour la même année son bénéfice a été de 2,7 milliards de dollars d’après le Standard international de la comptabilité financière (MSFO) et de près de 600 millions selon l’EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements).