Possible réunion de l’Opep le 20/10 au Qatar

Opec_mappa Alors que les marchés pétroliers demeurent dans l’expectative face à l’éventualité d’une réunion de l’Opep annoncée maintenant depuis plus d’une semaine, une réunion d’urgence du cartel le 20 octobre au Qatar serait « une option » envisagée par les pays membres pour décider formellement de réduire leur production, en réponse à la baisse des cours, a indiqué vendredi un porte-parole de l’organisation.

Néanmoins les spécialistes du marché restent sceptiques quant à une réelle action concrète du cartel, estimant surtout que ce dernier procède actuellement à un jeu d’effets d’annonces.

La possibilité d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le 20 octobre au Qatar, commme l’aurait proposée le représentant qatariote du cartel, serait une des options possibles, mais devrait encore être discutée.

« Une autre option serait après l’Aïd-el-Fitr », a-t-il ajouté, en référence à la fête qui clôture le mois du Ramadam, prévue a priori entre les 22 et 24 octobre. La réunion « devra avoir lieu soit avant soit après la fête », a-t-il dit. « Une autre option serait en novembre », a-t-il encore expliqué.

Dans le contexte actuel de forte baisse des cours, le porte-parole a expliqué que les pays membres de l’Opep « envisageaient bel et bien » de se retrouver avant la réunion ordinaire prévue le 14 décembre au Nigeria. « Il n’y a encore rien de confirmé », a-t-il conclu.

Les onze membres de l’Opep sont parvenus mercredi à un consensus pour réduire leur production d’un million de barils par jour, selon leur président, le Nigérian Edmund Daukoru. Mais ils négocient encore sur la « répartition » entre eux de cette baisse, qui doit encore être formellement décidée.

Le point d’achoppement des négociations actuelles au sein du cartel semble bien être là. Si certes, une diminution des quotas fixés par l’Opep pourrait permettre au cours de se redresser, la « charge » risque néanmoins d’être supportée par un nombre réduit de pays … qui pourraient alors être impactés par une possible diminution de leurs revenus pétroliers. Le « deal » ne peut être intéressant pour eux que si une éventuelle remontée des cours arrive à compenser en valeur les pertes occasionnées par la baisse des volumes.

Le marché demeure pour sa part très sceptique quant à une baisse de la production réelle du cartel, car beaucoup de membres produisent déjà en dessous de leurs quotas. A l’heure actuelle, n’a été fournie aucune indication claire sur la quantité de pétrole qui serait retiré du marché, les pays s’engageant à pratiquer cette baisse, et les seuils associés. La bourse semble interpréter ceci comme un manque de détermination de l’Opep à réellement réduire sa production, induisant en conséquence la faiblesse des prix.

En outre, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a, dans son rapport mensuel d’octobre, a revu en légère baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2006 et 2007, à respectivement 1,2% et 1,7%.

Ainsi, les investisseurs ne semblent pas persuadés que l’Opep sera capable de mettre en oeuvre une telle baisse de production ou qu’elle le fera suffisamment vite pour que cela ait un impact sur l’approvisionnement. Etant donné que les approvisionnements hors Opep devraient augmenter d’environ 1,7 million de barils par jour l’an prochain, les stocks devraient être supérieurs à la demande d’environ 2,6 millions de barils par jour au deuxième trimestre de 2007, commentent également certains analystes.De plus, la plupart des tensions géopolitiques s’étant apaisées, une baisse d’un million de barils par jour pourrait ne pas être pas suffisante pour empêcher les cours de baisser à court terme.

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