Alors que l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Daniel Ayalon avait déclaré mercredi que le président des Etats-Unis George Bush n’hésiterait pas à user de la force armée contre l’Iran, le journaliste vedette américain Seymour Hersh affirme dans un article à paraître lundi dans le magazine The New Yorker, que les « faucons de l’administration Bush » sont toujours prêts à attaquer l’Iran quitte à passer outre l’approbation du Congrès désormais dominé par les démocrates.
L’invasion de l’Iran pourrait représenter ainsi un va-tout pour l’administration Bush en vue d »effacer » les pertes en Irak.
Selon le journaliste Hersh, un mois avant les élections législatives du 7 novembre remportées par les démocrates, le vice-président Dick Cheney avait participé avec des responsables de la sécurité nationale à une réunion consacrée à l’Iran. Le journaliste affirme que M. Cheney aurait indiqué que même en cas de victoire démocrate l’option militaire contre l’Iran ne devait pas être abandonnée.
Selon un expert travaillant pour le Pentagone, cité par Hersh, ce type de stratégie « d’aller de l’avant dans l’échec » serait un « cas classique ». Les Etats-Unis espéraient ainsi pouvoir faire oublier les pertes en Irak en frappant l’Iran. Le conflit serait alors également un enjeu de politique intérieure américaine en vue de gagner les élections. Si tel est le cas, la situation ne devrait pas aller en s’arrangeant , loin de là ..
Dans son article, Hersh affirme également qu’un rapport secret de la CIA démontrerait qu’aucune preuve concluante ne pourrait être opposée à l’Iran en vue de prouver qu’elle cherche à fabriquer des armes de destruction massive. Un haut responsable des services de renseignement aurait dit à Hersh que la Maison Blanche était en désaccord avec les conclusions de ce rapport.
Avant l’invasion de l’Irak, en mars 2003, la Maison Blanche avait également exprimé son désaccord avec une analyse de la CIA qui émettait des doutes sur la présence d’armes de destruction massive (ADM) dans ce pays. La supposée présence d’ADM en Irak a été l’une des raisons invoquées pour envahir le territoire irakien, même si au final, les Américains n’ont pas découvert d’ADM en Irak.
La Maison Blanche a publié un communiqué dimanche daté d’Ho Chi Minh-Ville (Vietnam) pour démentir les allégations de Seymour Hersh. Cet article est « truffé d’inexactitudes », a affirmé Dana Perono, une porte-parole de la Maison Blanche. Elle a dénoncé le journaliste qui « une fois encore cherche à créer une histoire pour satisfaire ses opinions extrémistes ».
Invité sur CNN dimanche, Hersh a confirmé ses informations. « Dirigés par M. Cheney » les faucons de l’administration « demeurent très durs » sur l’Iran, a-t-il dit. Interrogé pour savoir si l’influence de M. Cheney lui semblait avoir diminué, Hersh a répondu qu’il ne fallait « jamais sous-estimer M. Cheney ».
Après la démission du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld remplacé par l’ancien directeur de la CIA Robert Gates, certains commentateurs ont cru déceler une perte d’influence de Dick Cheney à la Maison Blanche au profit d’anciens collaborateurs de Bush père, comme Gates, réputés plus pragmatiques.
Seymour Hersh, journaliste chevronné qui s’est illustré au Vietnam, a gardé des entrées privilégiées dans les milieux militaires et les services de renseignement. Il est notamment à l’origine des informations sur les sévices dans la prison irakienne d’Abou Ghraib. Son article sur une éventuelle attaque sur l’Iran est intitulé « Le prochain chapitre ».
Le président des Etats-Unis George Bush n’hésitera pas à user de la force armée contre l’Iran, si d’autres moyens d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire s’avèrent inefficaces, a déclaré mercredi dernier l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Daniel Ayalon. « Ceux qui connaissent Bush savent qu’il est d’un naturel opiniâtre… Si les sanctions ont un effet, tant mieux… Sinon, il prendra toutes les mesures possibles, jusqu’à lancer une opération militaire« , a-t-il estimé dans une interview au journal israélien Maariv.
La situation s’est à nouveau tendue au lendemain de la fuite d’une information issue du nouveau rapport de l’AEIA que son directeur Mohamed El Baradei doit présenter lors de la session du Conseil des gouverneurs le 23 novembre. Le rapport fait en effet mention du lancement le mois dernier d’une nouvelle cascade de 164 centrifugeuses à gaz.
Selon les conclusions du rapport, si l’Iran devrait à priori respecter l’Accord sur les garanties, l’AIEA n’est pas en état de faire la clarté sur les anciennes activités nucléaires iraniennes sans une plus ample coopération et ne peut pas garantir que le programme de Téhéran est strictement pacifique. Du point de vue juridique les Iraniens respectaient toutes les clauses de l’Accord sur les garanties, mais l’AIEA attend une coopération plus large qu’implique le Protocole additionnel que l’Iran a signé mais n’a pas ratifié. Le rapport de l’AIEA donne par tradition une évaluation technique et non politique des faits constatés.
Le rapport évoque aussi les traces d’uranium hautement enrichi et de plutonium découvertes dans un entrepôt dans l’Ouest du pays. Les Iraniens ont été interpellés sur la provenance de ces traces qui (à l’exception de celles de plutonium) avaient été mentionnées dans le rapport trimestriel précédent. Leur réponse – ces traces sont un produit auxiliaire de leur programme nucléaire civil – est actuellement étudiée par les experts.
La centrale nucléaire de Bouchehr que la Russie construit dans le Sud-Ouest de l’Iran n’est pas mentionnée dans le rapport de l’AIEA. Mardi, le président Ahmadinejad a annoncé que l’objectif final de son pays était de mettre en service 60.000 centrifugeuses.
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Source : AFP, Israel Valley
Téhéran prêt à frapper
jusqu
merci à 24 h gold d’avoir selectionnél’article
ps : si j’aime bien les apfel strudel .. mon nom est néanmoins STUDER 😉
Recette de l’apfel strudel 😉
On en reparle !
bcp de signes et notamment
Les Etats-Unis gèlent les ventes de pièces détachées de F-14
WASHINGTON, 30 jan 2007 (AFP)
Le Pentagone a décidé de geler les ventes de toutes les pièces détachées des avions de combat F-14 en raison des inquiétudes que l’Iran puisse en acquérir à travers des intermédiaires, a indiqué mardi une porte-parole du ministère américain de la Défense.
Les ventes ont été suspendues le 26 janvier en attendant un examen de la situation, a indiqué l’Agence de défense chargée de la logistique dans un communiqué.
Ce gel est dû « à la situation actuelle en Iran », a précisé à l’AFP une porte-parole de l’agence, Dawn Dearden.
Pentagon stops F-14 parts sales amid Iran concerns
By Andrea Shalal-Esa
Reuters
Tuesday, January 30, 2007; 6:55 PM
WASHINGTON (Reuters) – The Pentagon on Tuesday said it had stopped selling surplus parts for the F-14 fighter jet, saying it was the « right thing to do, » given congressional concerns that some parts could land in the hands of Iran.
Iran, which is facing strong Western opposition to its nuclear program, is the only country still flying the F-14, also called the Tomcat, since the U.S. military retired the plane in July.
The Pentagon’s Defense Logistics Agency said it halted sales of certain sensitive F-14 parts in February 2006, but the ban now covered all F-14 parts until the government completed a comprehensive review of what to do with them.
« It was the right thing to do, » said Dawn Dearden, spokeswoman for the Pentagon agency, citing what she called « the situation in Iran. » The West accuses Iran of seeking to build atomic bombs, a charge Tehran denies, saying it only wants to make electricity.
The Pentagon’s move took effect on Friday, and came after congressional criticism of security weaknesses that gave buyers for Iran access to the aircraft parts. The agency did not disclose details of those incidents. It formerly held liquidation sales of surplus parts.
The earlier halt in sales affected what the agency called « unique » F-14 parts and those « deemed critical to F-14 operations » that could be used for other aircraft.
Dearden said about 60 percent of the roughly 76,000 parts for the F-14 were general nuts-and-bolts-type aircraft hardware that can be sold safely to the public without restrictions, but even those sales would be halted for now.
She said the Pentagon planned to destroy some 10,000 components that are unique to the F-14, and was reviewing what to do with 23,000 parts that could be used for other aircraft.
Sen. Ron Wyden, an Oregon Democrat and member of the Senate intelligence committee, has written legislation to eliminate all Pentagon sales of F-14 parts saying weaknesses in security allowed buyers for countries including Iran and China to obtain sensitive military equipment, including F-14 parts.
The bill would also ban previous buyers who already had surplus F-14 parts from exporting them to third parties.
The U.S. military in July retired the two-seat, twin-engine F-14 Tomcat, made famous in the 1986 movie, « Top Gun. »
That leaves only Iran, which bought the fighter jet in the 1970s when it was a U.S. ally, still flying the planes.
The Government Accountability Office has issued several reports in recent years raising concerns about the lack of adequate security on the Pentagon’s excess property sales.
For instance, its undercover investigators found that several sensitive excess military items, including 12 digital microcircuits used in F-14s, were improperly sold to the public at liquidation sales.