Mais à quoi jouent les Etats-Unis, ou plutôt le gouvernement Obama ?
Alors que démocrates et républicains s’affrontent – au grand jour – sur fond de colossal déficit budgétaire et que l’Etat américain s’approche de plus en plus dangereusement d’un Etat totalitaire – justifié entre autre par l’attentat de Boston – des coups de feu ont été entendus à proximité de l’un des bâtiments annexes du Parlement américain, dans le centre de Washington.
Obligeant policiers et militaires – non impactés par le « shutdown », eux – à boucler le Congrès. Lieu qui symbolise à l’heure actuelle le blocage financier et politique de l’Etat américain.
Selon la police, un policier a été blessé et transporté à l’hôpital, sans que de plus amples précisions ne soient fournies.
L’alerte a également provoqué un important déploiement de policiers armés dans le quartier du Capitole, sans que ne soit davantage connue l’origine des coups de feu. Symbole quand tu nous tiens : des médias américains ont laissé entendre que l’incident aurait débuté devant la Maison Blanche, puis aurait été suivie d’une course-poursuite qui se serait achevée à proximité du Capitole.
La résidence du président américain, située dans un autre quartier de Washington, a également été bouclée temporairement. « Le personnel de la Maison Blanche est en contact avec les forces de l’ordre et surveille la situation », a par ailleurs expliqué un responsable.
Si Juan Vargas, un représentant de Californie, mentionne des bruits produits par une voiture et non pas des coups de feu, les sénateurs Roger Wicker et Bernie Sanders ont indiqué pour leur part avoir entendu quatre à six coups de feu à proximité d’une annexe du Sénat.
Situation tout de même étrange alors que certains analystes s’interrogent sur les raisons et conséquences ultimes du shutdown provoqué par le blocage budgétaire, n’écartant pas une volonté d’Obama lui-même – voire même une certaine connivence entre les élus – l’objectif final pouvant être de mettre en œuvre une stratégie du choc permettant d’adopter une politique sociale et financière ultra-libérale, au détriment des couches les plus basses de la population. Nous y reviendrons très prochainement dans un article dédié.
Rappelons également qu’en avril dernier, nous redoutions que le NDAA (National Defense Authorization Act ) ne soit à l’attentat de Boston ce que le Patriot Act fût pour la catastrophe du 11 septembre.
Précisant alors que l’acte criminel qui a frappé le marathon de Boston endeuillait les Etats-Unis alors que le débat faisait rage autour de la section 1021 de la loi de l’année fiscale 2012 du gouvernement fédéral américain, destinée à établir le budget du Département de la Défense US pour la période, certains de ces opposants y voyant une grave atteinte à la démocratie voire une étape dangereuse vers la création d’un Etat arbitraire outre-Atlantique.
Rappelons qu’en décembre 2011, Barack Obama a ratifié la Section 1021 du projet de loi intitulé NDAA, lequel donne au final pouvoir au gouvernement fédéral de mettre et de garder en détention pour une durée indéfinie n’importe quelle personne, y compris des citoyens américains … Pas de procédure régulière, pas d’accès à un avocat, les détenus ne disposant d’aucun élément leur permettant même de savoir s’ils seront à nouveau libres un jour …
En effet, cette partie du NDAA fait table rase de certaines des protections constitutionnelles les plus importantes. Elle permet ainsi au pouvoir exécutif d’ordonner l’arrestation de tout citoyen US soupçonné d’activités terroristes ou d’association avec des terroristes.
Les personnes placées en garde-à-vue par l’armée – désormais chargée de faire respecter la législation nationale soit dit en passant – peuvent perdre leur droit à une procédure et à un habeas corpus réglementaires, et être maintenues en détention pour une durée indéfinie dans les bâtiments … de l’armée.
Cette loi permet de menacer activistes et dissidents – dont les droits étaient jusque-là protégés par le Premier Amendement – d’une incarcération à durée indéterminée dans les prisons militaires, y compris dans les colonies pénitentiaires maritimes. D’où la référence à Guantanamo établie par certains opposants .
L’intitulé de la loi lui-même, « the Homeland Battlefield Bill » (loi sur le champ de bataille de la Patrie) affiche un air de totalitarisme qui ne présage rien de bon. Permettant de faire fi des droits les plus élémentaires sous prétexte que ladite patrie soit en danger …
L’attaque d’aujourd’hui « idéalement située » autour du Congrès américain alors que le débat politico-financier y fait rage, justifiant à elle seule de décréter ni plus ni moins l’état d’urgence voire d’instaurer la loi martiale … si l’on n’y prenait garde. Obama pouvant en effet être tenté d’affirmer que l’Etat US est attaqué par des terroristes profitant de l’impasse budgétaire actuelle …. pour s’adjuger des pouvoirs au delà de ceux fixés par la Constitution américaine. Tout en justifiant le recours à l’armée par des coupes budgétaires …
« L’échec supplémentaire de l’administration à restaurer le habeas corpus, son utilisation de l’Espionage Act à six reprises pour faire taire les lanceurs d’alarme du gouvernement, son soutien au FISA Amendment Act « qui permet de mettre sur écoute téléphonique, de surveiller et d’écouter les conversations privées des citoyens états-uniens sans aucune justification », ainsi que son ordre d’assassiner des concitoyens en vertu de l’Authorization to Use Military Force (AUMF) de 2001, montrent que malgré toute sa rhétorique, B. Obama, à l’instar de ses adversaires républicains, est déterminé à supprimer tout obstacle se dressant devant le pouvoir illimité de l’état sécuritaire et de surveillance » notait quant à lui il y a quelques mois le journaliste Chris Hedges …
Selon le député Tim Donnelly, le NDAA donne au pouvoir exécutif – non seulement à Barack Obama mais également à tout futur président américain – un pouvoir sans précédent de maintenir en détention des citoyens US sans aucune forme de procès. « Quand protections constitutionnelles sont ignorées, l’hystérie raciste permet que des groupes vulnérables soient ciblés » avait-t-il par ailleurs ajouté.
Sources : AFP, The New American, Tenth Amendement Center , Chris Hedges , Resistance71
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 03 octobre 2013
A lire également :
. 11 septembre, à qui pourrait profiter – vraiment – le crime : enquête sur le terrain
Simple hasard de calendrier ? permettez-moi d’en douter …
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California governor signs law defying cooperation with NDAA indefinite detention
Published time: October 02, 2013 02:28
Edited time: October 03, 2013 10:18
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California Gov. Jerry Brown (AFP Photo / Getty Images / Kevork Djansezian)
California Gov. Jerry Brown (AFP Photo / Getty Images / Kevork Djansezian)
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Court, Guantanamo, Human rights, Law, Military, Protest, Terrorism, USA
California Governor Jerry Brown has signed a law barring state cooperation with any attempt by the federal government to indefinitely detain people. The legislation targets the 2012 National Defense Authorization Act (NDAA).
Brown signed into law AB351, which goes beyond any other state in rejecting federal indefinite detention power, according to the Tenth Amendment Center. The law reads, in part, “It is the policy of this state to refuse to provide material support for or to participate in any way with the implementation within this state of any federal law that purports to authorize indefinite detention of a person within California.”
The NDAA allows the US military to indefinitely detain anyone – sans charges or a trial – on the basis of “national security” concerns. The legislation has drawn a series of legal challenges and attempts in several states to limit its strength.
California’s new law not only targets the NDAA provisions, but also any future federal law that grants officials open-ended detention powers.
Though the NDAA has not been used to date, both administrations of Presidents Obama and George W. Bush have claimed power to detain indefinitely without charge “enemy combatants” caught in Iraq, Afghanistan, and around the world at Guantanamo Bay and other prisons.
In September, Pulitzer Prize-winning journalist Chris Hedges announced that he would be taking part in a federal lawsuit demanding the Supreme Court weigh in on the constitutionality of the NDAA provision allowing for indefinite detention.
That move was only the latest in a long legal saga following a legal victory with the appellate court of New York which last year declared Section 1021 of the NDAA unconstitutional. The Obama administration quickly appealed that ruling, and in July it was overturned.
Hedges, who says he has illegally been held by the US government numerous times during his career as a foreign correspondent, wrote that the appellate court overturned the initial victory against the NDAA because “with respect to citizens, lawful resident aliens, or individuals captured or arrested in the United States, Section 1021 simply says nothing at all.”
“The court, in essence, said that because it did not construe the law as applying to US citizens and lawful residents we could not bring the case to court,” Hedges wrote in his September op-ed.
Hedges pointed out that the Supreme Court may never hear the case, as it receives some 8,000 requests each year. Out of those, it only hears between 80 and 100.
California’s move against indefinite detention powers, however, marks a continuing trend among individual states.
Last year, Virginia signed a bill into law prohibiting state cooperation with federal government attempts at indefinite detention. The state of Alaska then passed a similar bill.
Des coups de feu tirés à l’extérieur du Congrès américain
Le Capitole a été brièvement bouclé par la police américaine jeudi après que des coups de feu ont été tirés à l’extérieur du bâtiment où siège le Congrès américain à Washington, ont annoncé la police du Capitole et un assistant parlementaire. Plusieurs personnes ont été blessées, dont un policier.
Selon une source sécuritaire citée par la chaîne CNN, la fusillade a éclaté après une poursuite en voiture dans les rues de la capitale américaine. Les coups de feu ont été tirés dans deux rues longeant le Capitole, ont dit des témoins. Un hélicoptère médical a été appelé sur place pour évacuer un blessé, ont précisé la police et l’assistant parlementaire.
La Chambre des représentants et le Sénat étaient en séance, consacrée aux débats sur le budget et la dette, lorsque les tirs ont été entendus.
C’est la deuxième fusillade à Washington en moins de trois semaines, après celle qui avait fait 13 morts, dont son auteur, le 16 septembre au Navy Yard, le centre administratif de la Marine américaine.
(ats / 03.10.2013 22h00)
Merci de l’information
Pour rappel :
La loi martiale est l’instauration dans un pays d’un état judiciaire d’exception, au sein duquel l’armée assure le maintien de l’ordre à la place de la police ou en collaboration avec celle-ci.
les coupes budgétaires pouvant justifier le recours à l’armée …
Obama a-t-il signé un décret de loi martiale ?
Source RussiaToday, le 19 mars 2012
Traduction GV pour ReOpenNews
A l’heure où les gens s’apprêtaient à profiter des Happy Hours vendredi dernier, le président Obama apportait sa signature au bas d’un ordre exécutif qui pourrait bien lui fournir le pouvoir d’instituer la loi martiale aux États-Unis en temps de paix, ou pour faire face à une menace nationale.
L’ordre exécutif sur la préparation des ressources de la Défense nationale (National Defense Resources Preparedness Executive Order) donnera à Obama **** « le pouvoir de superviser les ressources et les services nécessaires pour appuyer de tels plans et de telles politiques. » ****
De nombreux Américains ont été choqués de voir que cette loi donnait au président des pouvoirs pratiquement illimités sur les citoyens US et sur leurs biens. Tout cela, au nom de la sécurité nationale, évidemment.
Cet ordre exécutif contient les phrases suivantes : « Dans l’éventualité d’une menace contre la sécurité des États-Unis, les actions nécessaires seront prises pour garantir la mise à disposition des ressources et des capacités de production requises, **** y compris celle des services et des technologies critiques, afin de répondre aux besoins de la Défense nationale. » ****
D’après un communiqué de presse diffusé par la Maison Blanche, les USA **** « doivent avoir la base industrielle et technologique capable de satisfaire les exigences de la Défense nationale et de contribuer à la supériorité technologique de ses équipements de Défense nationale. » ****
**** Cet ordre précise que le ministre de l’Agriculture peut allouer du matériel tel que « des ressources alimentaires, des ressources pour l’élevage, et même la distribution d’équipements agricoles et de fertilisants commerciaux. » ****
**** Les mêmes exigences s’appliquent à toutes les formes d’énergie, aux ressources sanitaires, aux transports, et même aux ressources en eau. **** D’après le communiqué de la Maison Blanche, l’objectif est de « déléguer l’autorité et de s’occuper des politiques concernant les ressources pour la Défense nationale ainsi que les programmes prévus par le Defense Production Act de 1950, tel qu’amendé. »
Ces tactiques sournoises ne pouvaient pas survenir à un pire moment que celui-ci, après la récente signature du « HR 347 », c’est-à-dire du Trespass Bill, et de la loi encore plus terrifiante dénommée National Defense Authorization Act (NDAA) [loi d’autorisation pour la Défense nationale – NdT], qui donne le droit au président de faire prisonnier et de torturer sans procès tout citoyen américain [n’importe où dans le monde – NdT].
Même s’ils sont nombreux à y voir une étape de plus dans l’accaparement des pouvoirs par l’administration Obama, ce n’est pas la première fois qu’un président américain signe un tel décret exécutif.
Sa nouvelle mouture est seulement une mise à jour des ordres exécutifs signés en 1994 par le président Bill Clinton, qui invoquaient des pouvoirs similaires en temps de crise.
Et l’ordre exécutif EO 12919 de Clinton était lui-même un amendement de l’EO 10789, qui avait émané de l’administration Eisenhower en 1958.
Arguant de cela, les juristes expliquent que cet ordre exécutif ne donnera pas au président une autorité qu’il n’avait pas avant de le signer.
William A. Jacobson, professeur associé à la Cornell Law School, a déclaré à WND.com : « Si quelqu’un entend utiliser l’argument qu’il s’agit d’un accroissement des pouvoirs présidentiels, alors qu’il le fasse en utilisant les vrais mots. »
« Il y a assez de choses qu’Obama fait mal pour qu’on évite de lui prêter des torts qui ne résistent pas à un simple examen, » a ajouté Jacobson.
Et pourtant, ce sont justement les mots utilisés dans ce décret qui ont terrifié ceux qui se sont effectivement donné la peine de le lire en entier.
Même si le président n’utilise jamais ces pouvoirs, le fait qu’il dispose d’une telle autorité illimitée sur les Américains et sur ce qu’ils possèdent ne rassure aucunement ceux qui pensent vivre au pays de la Liberté.
Traduction GV pour ReOpenNews
dimanche 6 octobre 2013
[USA] Le Pentagone a dépensé 5.5 milliards de dollars quelques heures avant le shutdown, et devinez dans quoi …
Le moins que l’on puisse dire c’est que le DOD s’est fait plaisir quelques heures avant le shutdown:
Quelques heures avant que le Congrès ne ferme le gouvernement fédéral et mette des centaines de milliers de travailleurs fédéraux au chômage technique, le Pentagone a fait tranquillement une virée shopping et a dépensé plusieurs milliards (ndt: rien que ça…et quand vous allez voir la liste des achats, vous allez voir à quoi ils préfèrent utiliser leur argent).
caddie
Le ministère de la Défense a attribué 94 contrats totalisant plus de 5,5 milliards de dollars en tout, des camions Mercedes-Benz, des robots sous-marins en passant par un nouveau gymnase à l’Air Force Academy , complété par un studio de télévision (ndt: sans doute une priorité nationale?) , rapporta Foreign Policy.
Puis quelques heures plus tard, le gouvernement a fermé et 400.000 employés civils du DOD ont été mis hors jeu jusqu’à nouvel ordre .
Le Pentagone utilisent des centaines de millions de dollars de contrats pré-approuvés avec des entreprises tous les jours , mais il en consacre généralement plus le dernier jour de l’exercice fiscal.
Cette fois, cependant , c’est une autre histoire , puisque le Congrès n’a toujours pas approuvé un budget pour financer le gouvernement pour la nouvelle année, laissant tous les ministères et travailleurs fédéraux dans les limbes jusqu’à ce que le moratoire sur au Capitole s’achève.
Voici un échantillon de ce qui était dans le panier des achats du DOD lundi soir :
2,5 milliards de dollars – pour «pièces de rechange » utilisées par l’ Armée, la Marine , l’Air Force et le corps des Marines. Le contrat a été attribué par la Defense Logistics Agency (DLA ).
230 millions de dollars pour la poursuite du fonctionnement de la station radar que l’Agence de défense antimissile utilise pour détecter les lancements de missiles balistiques. Le contrat a été attribué à Raytheon.
200 millions de dollars pour des gilets pare-balles et gilets tactiques fabriqués par Federal Prisons Industries afin d’être vendus à d’autres pays.
139 millions de dollars pour un sonar fait par Lockheed Martin qui permet aux destroyers de détecter les sous-marins et les mines sous-marines.
66 millions de dollars pour un nouveau quai de carburant à la base navale de Point Loma .
65 millions de dollars pour des casques militaires de BAE systems basé en Arizona, et utilisé par l’armée, la Navy, l’Air Force et les Marines .
64 millions de dollars à Lockheed Martin pour aider les satellites espions d’exploitation qui sont équipés de caméras infrarouges .
49 millions de dollars à Boeing pour développer une version améliorée du MH- 6 Little Bird, un hélicoptère de l’armée .
49 millions de dollars pour 16 drones MQ- 9 Reaper de General Atomics pour la France.
40 millions de dollars pour des grenades offensives qui permettent aux utilisateurs de choisir le niveau de souffle nécessaire à la situation. Le contrat a été attribué à Nammo Talley basé en Arizona.
19 millions de dollars pour des lits pliants dédiés à la Navy, l’Armée, les corps des Marines et l’Air Force. (ndt: 19 millions pour des lits pliants?)
18 millions de dollars pour un robot sous-marin qui peut secourir l’équipage d’un sous-marin endommagé jusqu’à 2.000 mètres sous l’eau .
15 millions de dollars pour un volume d’hélium.
9 millions de dollars pour les vestes de terrain pour la Police nationale afghane.
9 millions de dollars pour le nouveau gymnase de l’ Air Force Academy , qui comprendra la formation au CrossFit , un club de triathlon et un studio de télévision ( pour une raison inconnu) .
7,5 millions de dollars pour 60 camions Mercedes-Benz pour l’ US Africa Command (AFRICOM ) .
6 millions de dollars pour les miroirs de télescope thermiquement sensibles créées par Trex Enterprises.
Source : The fiscaltimes
Traduction : Fawkes News
Le blocage américain: une guerre bipartite contre la classe ouvrière
Par Barry Grey
3 octobre 2013
Un jour après le blocage sur le budget du gouvernement américain, ni le gouvernement Obama ni la Chambre des représentants contrôlée par les républicains, ne semblent pressés de sortir de l’impasse de financement. Il n’y a pas de négociations annoncées publiquement et pas de changement visible dans l’insistance des républicains de la Chambre pour que la poursuite du financement du gouvernement fédéral inclue un retard dans l’application de la révision des soins de santé mis en place par Obama. Il n’y a pas non plus, de la part de la Maison Blanche, de refus de négocier sur cette question.
De plus en plus de signes donnent à penser, comme dans le cas des précédentes crises artificiellement créées par le gouvernement, qu’une fausse guerre entre les deux partis contrôlés par le patronat est utilisée pour intensifier une guerre implacable et très réelle menée contre le niveau de vie de la classe ouvrière.
Mardi, Wall Street a fait peu cas de ce premier blocage du gouvernement depuis 17 ans et les trois principaux indices boursiers ont engrangé en fin de journée des gains substantiels.
Ceci reflète l’attitude de l’élite financière et patronale face à l’impact punitif qu’a le blocage pour des millions de travailleurs et de pauvres en Amérique. Quelque 800.000 employés fédéraux, dont 400.000 travailleurs civils au ministère de la Défense, ont été mis à pied sans salaire et des milliers d’autres ont été sommés de se rendre au travail sans aucune garantie de salaire. Les 2 millions d’employés fédéraux sont déjà touchés par un gel des salaires de trois ans imposé par le président Obama ainsi que des semaines de chômage technique suite aux coupes du « séquestre » [le Budget sequester, est une procédure américaine créée en 1985 et modifiée à plusieurs reprises, elle impose au Trésor public de refuser automatiquement de procéder aux paiements ordonnés par l’Etat au-delà d’un plafond de dépenses totales prédéfini. ndt] qui sont entrées en vigueur en mars dernier.
Le programme du WIC, qui fournit de la nourriture aux mères qui ont de faibles revenus et à leurs jeunes enfants, a été suspendu tout comme ont cessé d’être traitées les demandes de prestations d’invalidité des vétérans de guerre.
Parallèlement, un soin particulier a été pris pour garantir que le blocage n’affecte pas sérieusement les militaires en uniforme ni le vaste appareil d’espionnage et de répression dans le pays, dont la NSA, la CIA, le FBI et le Département de la sécurité de la Patrie (Department of Homeland Security).
Le Washington Post a rapporté, « En privé, de hauts responsables républicains ont prédit que le blocage durerait au moins une semaine. » Le journal poursuit : « Les démocrates ont prédit que si le blocage s’étend jusqu’au week-end, le conflit sur le financement du gouvernement fédéral pourrait se transformer en une bataille encore plus sérieuse au sujet des 16,7 milliers de milliards de dollars du plafond légal de la dette fédérale… Des collaborateurs du gouvernement ont prédit que des négociations pour le déblocage du gouvernement pourraient être intégrées dans les pourparlers concernant la limite du plafond de la dette. »
On peut déceler ici la méthode qui se cache derrière l’apparente folie de l’establishment politique. Le 1er octobre marque le début de la nouvelle année fiscale et la fin de l’autorisation de financement gouvernemental sans adoption d’une nouvelle loi. Dans le courant du mois, les Etats-Unis vont atteindre le plafond actuel de leur dette, en brandissant le spectre d’une faillite nationale à moins qu’un relèvement du plafond de la dette ne soit autorisé par le Congrès.
On calcule que le blocage créera les conditions de crise optimales pour utiliser la convergence de ces trois dates butoirs comme couverture à un accord bipartite et imposer des mesures d’austérité sans précédent, dont des attaques généralisées contre des programmes de base, tels les coupons nourriture (Food Stamps), Medicaid, Medicare et la sécurité sociale.
Ce mode de fonctionnement pour réorienter l’ensemble de l’establishment politique davantage à droite et imposer des coupes, qui auparavant auraient été considérées comme politiquement impossibles, est à présent bien lubrifié et bien rodé. Des crises similaires en 2010, 2011 et en 2012 avaient été utilisées en premier lieu pour proroger de deux ans les réductions d’impôts aux riches accordées par Bush, puis pour promulguer des coupes de plus de 1 millier de milliards de dollars dans les dépenses discrétionnaires, et pour finalement mettre en place le processus de « séquestration » qui réduira les dépenses fédérales de 85 milliards de dollars cette année et de 1,2 millier de milliards de dollars sur huit ans.
En 2011, lors de la crise du plafond de la dette, Obama avait proposé aux républicains un « grand marchandage » (« grand bargain ») sur la réduction du déficit incluant des réductions drastiques de l’indice du coût de la vie compensant la perte du pouvoir d’achat pour les bénéficiaires de la sécurité sociale, un relèvement de l’âge d’admissibilité et l’introduction d’un examen des ressources pour bénéficier de Medicare, le programme fédéral de santé pour les retraités.
Le rôle le plus agressif avait été joué lors de ces crises, tout comme c’est le cas dans l’actuel blocage, par les républicains droitiers qui avaient exigé des coupes sociales encore plus extrêmes et plus rapides que celles proposées par Obama et les démocrates. Ils avaient donné le ton et, au nom de la résolution de la situation de crise, les démocrates avaient adapté leur politique de façon à satisfaire le gros de l’agenda de la droite républicaine.
Cette fois-ci, ce sera pareil. Les démocrates ont déjà entamé le processus vu que les démocrates de la Chambre ont accepté lundi de réduire de 42 milliards de dollars leur proposition de dépenses en s’accordant sur le niveau plus bas des républicains.
Mardi, lors de son discours prononcé dans le jardin aux roses, Obama a signalé sa volonté d’élaborer un accord bipartite afin de « mettre de l’ordre dans nos finances à long terme », une référence codée faite aux attaques historiques contre Medicare et la sécurité sociale. Avec des Américains non assurés servant derrière lui de figurants lors d’une séance photo, le président a versé des larmes de crocodile pour les employés fédéraux et les autres touchés par le blocage tout en n’exprimant aucune volonté de mettre un terme rapide au blocage.
Il s’est servi de son discours pour se vanter de son remaniement du régime de santé, une mesure réactionnaire qui réduira considérablement la couverture médicale en augmentant les dépenses annexes pour des dizaines de millions de travailleurs, en octroyant des bénéfices exceptionnels aux compagnies d’assurance et aux géants des soins de santé, et en encourageant les entreprises et les gouvernements locaux à abandonner les plans de santé de leurs employés en forçant à la place les travailleurs à souscrire des assurances santé privées mises en place par l’ACA (Loi sur les prestations de soins, Affordable Care Act, ACA). De nombreuses entreprises, comme IBM et Walgreens ainsi que des villes comme Detroit ont déjà décidé de reléguer leurs salariés dans ces échanges en leur donnant des bons d’achat pour acheter des polices individuelles.
Cette introduction de bons pour l’achat d’une assurance sera inévitablement étendue à Medicare et minera ce programme en préparant sa privatisation.
Derrière la façade de cette « impasse » partisane, on n’a jamais vu un consensus plus grand entre les deux partis sur les questions de fond de la politique sociale. Ils sont totalement d’accord pour faire payer à la grande masse de la population la crise du capitalisme américain et mondial. Les différences concernent le meilleur moyen de le faire.
Dans une situation de chômage de masse, de pauvreté grandissante et de niveaux d’inégalité sans précédent – la Réserve fédérale continue d’injecter 85 milliards de dollars par mois dans les marchés financiers – il n’existe ni faction ni parti qui préconise d’authentiques réformes sociales. Au contraire, l’attention du gouvernement Obama et de l’ensemble de l’establishment politique se concentre exclusivement sur la protection et sur l’augmentation de la richesse des 5 pour cent les plus riches.
http://www.wsws.org/fr/articles/2013/oct2013/pers-o03.shtml
Certes, le vocabulaire est un peu orienté, mais l’idée y est : effroyable mais surement vraie. La stratégie du choc
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Le blocage budgétaire américain cible les travailleurs et les pauvres
Par Barry Grey
2 octobre 2013
Avec un mépris prononcé pour la population américaine, le congrès américain a rejeté lundi la décision de passer une résolution portant sur le financement des activités fédérales en paralysant, dès mardi matin à minuit une, de vastes sections du gouvernement.
Le sénat, qui est contrôlé par les démocrates, a rejeté tout au long de la journée les projets de lois de financement soumis par la Chambre des représentants, dominée par les républicains, et qui comprenaient des retards dans la mise en œuvre d’un remaniement général des soins de santé du gouvernement Obama qui avait été adopté en 2010 et qui doit devenir pleinement opérationnel l’année prochaine.
La Chambre, quant à elle, a refusé d’adopter une résolution permanente en l’absence de telles dispositions. Alors que les républicains du Tea Party à la Chambre ont joué le rôle prédominant dans le blocage d’un projet de loi du gouvernement de financement temporaire, dans l’espoir de profiter de l’opposition populaire à la « réforme » réactionnaire des soins de santé d’Obama, la Maison Blanche et les démocrates du congrès ont semblé bien accueillir un blocage.
Ils calculent que la colère populaire se concentrera sur les républicains et que la crise qui s’ensuivra renforcera les divisions au sein du Grand Old Party [Parti républicain, GOP] tout en fournissant une couverture politique au gouvernement Obama pour intensifier ses attaques contre les programmes sociaux et augmenter ses cadeaux fiscaux pour le patronat conformément aux exigences des républicains.
La Maison Blanche et la direction des démocrates au Sénat ont rejeté une proposition lancée lundi par des républicains du Sénat et de la Chambre qui s’opposaient à un blocage budgétaire visant à prolonger le financement des activités gouvernementales durant une semaine dans le but de poursuivre les négociations.
Parallèlement, les démocrates à la Chambre ont proposé de soutenir une loi de financement qui accepterait le niveau des dépenses de 986 milliards de dollars avancé par les républicains, soit 42 milliards de dollars de moins que la proposition de 1,028 millier de milliards de dollars faite par les démocrates. En annonçant la proposition, la dirigeante de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a dit que le chef de file de la majorité au Sénat, Harry Reid (démocrate du Nevada) avait indiqué son soutien pour cette décision.
Bien que la direction des républicains ait refusé d’abandonner sa demande de prorogation de la Loi sur les prestations de soins (Affordable Care Act, ACA), *** la concession démocratique préfigure la voie dans laquelle la crise du gouvernement sera utilisée pour pousser vers la droite l’ensemble du programme national en augmentant les coupes dans des programmes de base comme les coupons nourriture (Food Stamps), Medicaid, Medicare et la sécurité sociale. ***
[…]
Dans le même temps, les activités du gouvernement jugées essentielles par l’élite financière et patronale seront en grande partie épargnées. Les militaires en uniforme, la CIA, l’Agence de sécurité nationale, le Département de la sécurité de la Patrie (Department of Homeland Security) et le reste des agences impliquées dans l’agression impérialiste américaine, la subversion à l’étranger et l’espionnage ainsi que la répression dans le pays ne seront pratiquement pas affectés.
La Réserve fédérale continuera d’injecter 85 milliards de dollars par mois dans les marchés financiers, faisant ainsi gonfler les cours des actions et sauvegardant les bénéfices des entreprises.
Mais, plus de 800.000 sur les 2 millions d’employés fédéraux seront mis à pied sans salaire tant que durera le blocage, dont la moitié des 800.000 travailleurs civils du Pentagone. Des centaines de milliers d’autres employés fédéraux seront contraints de travailler sans salaire. Il s’agit de salariés qui ont déjà enduré les conséquences d’un gel de salaire de trois ans imposé par le gouvernement Obama tout comme des semaines sans paye suite aux coupes du séquestre proposées par la Maison Blanche en 2011 et qui sont entrées en vigueur en mars dernier [le Budget sequester, est une procédure américaine créée en 1985 et modifiée à plusieurs reprises, elle impose au Trésor public de refuser automatiquement de procéder aux paiements ordonnés par l’Etat au-delà d’un plafond de dépenses totales prédéfini. ndt].
Dans tout le pays, le revenu personnel des travailleurs fédéraux a chuté en moyenne de 0,8 pour cent au second trimestre de cette année.
******
Les sections les plus vulnérables de la société seront les plus durement touchées. Le programme fédéral pour les femmes, les nourrissons et les enfants (Women, Infant and Children, WIC), qui fournit de la nourriture aux femmes et aux enfants disposant d’un bas salaire, sera supprimé. Les demandes de prestations d’invalidité des vétérans cesseront d’être traitées. ******
L’ensemble des parcs et des musées nationaux sera fermé, dont le Smithsonian Institution in Washington DC. Des ministères fédéraux entiers – y compris du Commerce, de l’Education, de l’Energie, l’agence de Protection environnementale, du Logement et du Développement urbain, du Travail, de la NASA et les Instituts nationaux de la Santé – seront quasi fermés.
[…]
La date limite de financement et le blocage pourraient être le prélude à une crise encore plus grave concernant le plafond légal de l’endettement fédéral. A un moment donné, vers la fin du mois d’octobre, le gouvernement fédéral atteindra son actuel plafond de la dette. Les républicains à la Chambre menacent une fois de plus de lier un projet de loi augmentant la limite de la dette à des dispositions interdisant ou retardant « Obamacare » en brandissant le spectre d’une faillite nationale.
****
Les deux crises, celle du financement gouvernemental et celle du plafond de la dette, sont totalement fabriquées. Il y a eu depuis 2010 trois crises gouvernementales similaires, en 2010, au sujet de l’extension des réductions d’impôt de Bush pour les riches, en 2011 au sujet du plafond de la dette et en 2012 au sujet du soi-disant « mur budgétaire » (« fiscal cliff »).
****
A chaque fois se trouvait derrière l’« impasse » et les récriminations un élément significatif de manipulation bipartisane pour pousser le programme d’austérité davantage à droite.
***
La conséquence en a été des réductions des dépenses s’élevant à des milliers de milliards de dollars.
En 2011, Obama avait soumis aux républicains un « grand marchandage » (« grand bargain ») sur la réduction du déficit incluant des attaques historiques contre ce qui reste des deux principaux programmes sociaux du New Deal et de la Great Society, à savoir la sécurité sociale et Medicare. Il a proposé de réduire l’indice du coût de la vie compensant la perte du pouvoir d’achat, il a introduit un examen des ressources pour bénéficier de la sécurité sociale et a relevé l’âge auquel on peut bénéficier de Medicare – en plus des coupes de 500 milliards de dollars de Medicare qui sont intégrées à la Loi ACA.
Ces derniers jours, Obama a réitéré son empressement à élaborer un « grand bargain » bipartisan pour réduire drastiquement les programmes sociaux et la taxe professionnelle. Lundi, la sénatrice républicaine du Maine, Susan Collins, adversaire du blocage du gouvernement, a réclamé des négociations à la fois sur le budget et le plafond de la dette dans le but d’atteindre un plan suffisamment exhaustif pour réduire le déficit aux dépens de la classe ouvrière.
Il ne fait pas de doute que la conséquence de la crise actuelle sera une extension des coupes du séquestre, qui devrait totaliser 1,2 milliers de milliards de dollars sur les huit prochaines années, une coupe massive des coupons alimentaires (les deux Chambres du Congrès ont déjà adopté des projets de loi réduisant le programme de plusieurs milliards de dollars) et des attaques sans précédent des soi-disant programmes « d’aide et de prestations », c’est à dire la sécurité sociale, Medicare et Medicaid.
Derrière l’apparence d’une guerre partisane se cache un vaste consensus entre les deux partis qui sont contrôlés par le patronat pour imposer le poids total de la crise du système capitaliste à la classe ouvrière. Au sein de l’establishment politique, il n’existe pas d’aile pour une « réforme libérale ».
Aucun ténor du Parti démocrate ne réclame des mesures sérieuses pour venir à bout du chômage, de la baisse des salaires ou de l’aggravation de la pauvreté, de la faim et du nombre de sans-abris. Les deux partis sont d’accord pour perpétrer un assaut historique contre l’éducation publique et les soins de santé pour la population laborieuse.
Qui sont les victimes du « shutdown » américain?
Les Etats-Unis n’explorent plus l’espace ni ne protègent l’environnement en ce mardi 1er octobre. En l’absence d’accord sur le budget 2014, certains services fédéraux jugés non prioritaires sont à l’arrêt. Voici lesquels.
Nina Godart
Le 01/10/2013 à 12:59
Mis à jour le 01/10/2013 à 13:13
Curiosity est la première victime du « shut down ». Le petit robot qui explore Mars est mis en mode protection et ne collectera aucune donnée jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé sur le budget. (Nasa)
Curiosity est la première victime du « shut down ». Le petit robot qui explore Mars est mis en mode protection et ne collectera aucune donnée jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé sur le budget. (Nasa)
Semi-blackout sur les services de l’Etat américain. Un peu avant minuit le 30 septembre, la Maison Blanche a confirmé que le « shut down », c’est-à-dire la fermeture de certains services jugés « non-essentiels », entrait en vigueur. En raison de l’absence d’accord sur le budget avant le 1er octobre, le gouvernement n’a en principe plus les moyens de les faire tourner.
Sur 2 millions de fonctionnaires fédéraux, et même 12 millions en comptant les agents des états américains, 800.000 sont aujourd’hui en congés forcés. L’immense majorité des administrations continue donc de fonctionner, notamment les services de sécurité, les écoles, les hôpitaux… Voici les services dont l’Amérique va se passer en l’attente d’un accord politique.
> Les agences de prestige au ralenti
La Nasa: joli cadeau d’anniversaire pour l’agence spatiale américaine qui célèbre ce 1er octobre ses 55 ans. Ses services sont fermés, à 97%. C’est même le département qui pâtit le plus du « shut down ». Seuls les bureaux permettant aux astronautes de la station spatiale internationale de rester en vie sont maintenus. Même Curiosity, le petit robot qui explore Mars, est mis en mode « protection » et ne recueillera aucune donnée jusqu’à nouvel ordre.
Monuments, zoo et parc nationaux devraient garder porte close. Tous, y compris la statue de la Liberté, Alcatraz, Yellowstone et beaucoup d’autres… Les musées aussi sont concernés. Voleurs d’œuvre d’art, ne sautez pas sur l’occasion pour autant, les gardiens continuent leurs missions de surveillance.
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> L’environnement en péril
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L’agence de protection de l’environnement: paysans américains, vous avez quelques jours devant vous pour faire un usage inconsidéré de pesticides, personne ne viendra contrôler vos exploitations. ************
Au sein du département de l’énergie, c’est encore l’écologie qui passe pour non-prioritaire. Le service ne fonctionne qu’à 69%:
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la recherche scientifique sur les énergies renouvelables est à l’arrêt, mais les engins nucléaires sous-marins continuent d’arpenter les profondeurs…
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> L’économie relativement préservée
Le Trésor américain est également fermé à 80%. ************ Seuls les agents chargés de l’impression et de la gravure de la monnaie continuent d’aller au charbon. Il faut bien fournir au président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, ses 85 milliards de dollars mensuels pour racheter Bons du Trésor et crédit titrisés… ************
Au département du commerce, les agents chargés du recensement sont mis sur la touche.
> La santé prioritaire
Le département américain de la santé tourne à 50%.
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Tous les laboratoires continuent leurs expérimentations, en particulier ceux qui pratiquent des tests sur des animaux. En revanche, les inspecteurs de la nourriture sont relevés de leurs fonctions.
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Par ailleurs, les agents chargés de surveiller l’évolution des épidémies sont mis en congés. En plein début de propagation de la grippe, le moment n’est pas idéal. Les chercheurs de ce secteur aussi sont écartés, ce qui peut être pénalisant à long terme pour la recherche scientifique sur les maladies graves par exemple.
> Les quasi-intouchés
Les transports circulent normalement, les fonctionnaires de justice travaillent à 85%, la sécurité n’est quasiment pas affectée: seuls les stagiaire de la sécurité intérieure sont dispensé d’assurer leur office. Le service des vétérans est celui qui pâtira le moins du « shut down »: 4% de ses employés sont mis en congé.
Vous l’aurez compris : synthèse en cours … 🙂
Why Calling Obamacare ‘Socialism’ Makes No Sense [Analysis]
Oct. 1, 2013
By DANIEL RIVERO (@TooMuchMe)
Obamacare’s sparked protests on both sides of the issue.
Obamacare’s sparked protests on both sides of the issue.
CC BY ND-2.0, via majunznk on Flickr
Next Video Health Care Ad Wars Revive Harry and Louise
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In politics there are some problems that become so stigmatized that we lose sight of the core of the issue. For Obamacare (the Affordable Care Act, or ACA), the bitterly contested issue of the so-called individual mandate that every individual carry some form of health insurance is the hot topic at hand. It’s so hot, in fact, that last night an effort to abolish or delay the mandate for another year led to the first federal government shutdown in 17 years.
But those who call the law socialism, and who denounce liberal federal government programs, fail to see an important point. In this particular case — the case of America’s health care reform — alternate options are not really of material difference, at least not specifically for this piece of the law.
See Also: Why Did the Government Shut Down? It’s Generational
In a nation of more than 316 million, an estimated 48 million residents are currently uninsured, according to the U.S. Census. If one of these uninsured has an accident, the rest of us end up having to pay for it through inflated medical costs and insurance premiums.
For lack of better words, the system of healthcare payment that is on its way out is one of welfare-by-the-visit. It’s a de facto redistribution of resources that eluded codification or recognition by official means through some of the most shocking healthcare cost spikes in modern history.
And so as the ACA’s healthcare exchanges open in the marketplace today, and as the individual mandate starts to be enforced in 2014, this finally changes. In the simplest terms, the law seeks to require that those receiving “welfare benefits” via uninsured healthcare services pay their respective taxes.
The official name for the individual mandate is the “shared responsibility fee, » and it is a fitting name. If patients are currently receiving services on our collective dime, why would anyone object to them paying into the system?
The conservative debate over the individual mandate is one largely of semantics. It assumes that if the government mandates something, that it is overreaching its power and inching the country closer to socialism.
Many times when this same argument is invoked there is validity in it, but this time it’s different. That’s because the only other option as it currently stands is the abusive system that we have been dealing with — one of runaway insurance and medical costs, coupled with a growing sector of uninsured individuals.
As Whole Foods Founder John Mackey infamously commented to NPR in January, the reality of the law can actually be characterized as closer to fascism than socialism itself. “Socialism is where the government owns the means of production, » he said. « In fascism, the government doesn’t own the means of production, but they do control it — and that’s what’s happening with our health care programs and these reforms.”
Mackey later walked back on his comments in an interview with CBS news, saying that he regrets likening the program to such an ugly word as fascism. But whatever it amounted to instead, he claimed, “we need a new word for it.”
For all the semantic troubles America seems to have with speaking about the individual mandate, the policy is clearly addressing an foundational struggle. That’s whether we should allow the law to demand that an individual purchases insurance, or if the unorthodox healthcare market demands that we pay for uninsured individuals. Either way you go, the result is essentially the same. You are still paying for other people.
Besides, the Supreme Court has already ruled that the individual mandate is constitutional, so arguing about its “fairness” falls flat on its face.
Et ben tiens !!!! pas belle la vie ????
On en reparle …
Les USA auront donc désormais une raison pour fournir infos incompletes, pas d’infos ou infos erronées …. bref pourront manipuler les marchés encore plus à leur guise …
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La bataille du budget chamboule le calendrier de la Fed
Après la bataille politicienne du budget qui a mené l’Amérique au bord du précipice, la Réserve fédérale (Fed) pourrait devoir attendre le début 2014 pour constater une vigueur suffisante de l’économie. Elle lui permettrait de commencer à réduire ses rachats d’obligations du Trésor, estiment des économistes.
Les indicateurs dont elle disposera pour le mois d’octobre risquent en outre d’être peu sûrs après les 16 jours de fermeture des services fédéraux non essentiels, parmi lesquels le bureau des statistiques des différents ministères.
L’accord de dernière minute signé mercredi soir entre démocrates et républicains au Congrès a permis la fin du « shutdown » du gouvernement. Surtout, il évité un défaut de paiement qui aurait fait retomber la première économie mondiale en récession.
Statistiques retardées
Il ouvre aussi la voie à la publication de statistiques qui avaient été retardées, à commencer par les chiffres de l’emploi, de la production industrielle et des ventes au détail de septembre. Les indicateurs d’octobre, en revanche, reposeront sur des enquêtes probablement incomplètes puisque les statisticiens du gouvernement ont été au chômage technique la moitié du mois.
Le département du Travail a annoncé jeudi que les chiffres de l’emploi de septembre seraient publiés le 22 octobre et ceux d’octobre le 8 novembre. La Fed voudra s’assurer, avant de lever le pied, que le « shutdown » n’aura pas eu d’effets durables sur l’économie et l’emploi.
Selon une enquête réalisée par Reuters auprès de plus de 70 économistes, la paralysie des services gouvernementaux pourrait amputer de 0,3 point de pourcentage la croissance du produit intérieur brut en rythme annualisé au quatrième trimestre. Il ressortirait ainsi à 2,3%, un chiffre considéré comme insuffisant pour faire baisser le taux de chômage.
Il apparaît du coup exclu que la Fed envisage de commencer ce mois-ci à réduire ses rachats d’actifs, actuellement au rythme de 85 milliards de dollars par mois. La Fed réunit son comité de politique monétaire les 29 et 30 octobre, puis les 17 et 18 décembre.
(ats / 18.10.2013 09h40)
Photos officielles: des médias protestent contre la Maison Blanche
WASHINGTON – Des médias accrédités à la Maison Blanche ont protesté jeudi contre les pratiques de la présidence américaine consistant à diffuser des photos officielles d’activités de Barack Obama plutôt que d’autoriser des photographes de presse à y accéder.
Les journalistes se voient régulièrement interdire de photographier ou filmer le président dans l’exercice de ses fonctions officielles, ont affirmé ces médias dans une lettre envoyée au porte-parole de M. Obama, Jay Carney.
Ce texte a été paraphé par des organisations fédérant de nombreux médias, dont l’association des correspondants de la Maison Blanche, l’association des photographes de presse de la Maison Blanche, ainsi que des organismes de presse accrédités auprès de la présidence, dont l’Agence France-Presse.
Dans cette lettre sans précédent depuis le début de la présidence de M. Obama en janvier 2009, ces médias reprochent à l’exécutif de remplacer le photojournalisme indépendant par des communiqués de presse visuels.
Ils remarquent que la Maison Blanche de M. Obama a défendu la pratique de fermer certaines activités présidentielles aux journalistes en arguant du caractère privé de ces événements.
Mais ces médias notent que très fréquemment, des photos de ces activités se retrouvent ensuite sur le site internet de la Maison Blanche ou son compte officiel sur le site de partage d’images Flickr, signées des photographes officiels de la présidence, employés de l’Etat.
Les médias signataires de la lettre estiment que ces pratiques constituent une rupture problématique avec la tradition, et va à l’encontre des engagements du président en faveur d’une plus grande transparence.
Comme s’ils bloquaient l’objectif de l’appareil photo d’un journaliste, des responsables de cette administration empêchent le public de bénéficier d’une perspective indépendante sur des événements importants de l’exécutif, selon la même source.
Le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, Josh Earnest, a assuré que l’envoi d’images officielles, en particulier via les réseaux sociaux, était destiné à donner davantage d’accès au président.
Il existe des circonstances dans lesquelles il n’est tout simplement pas possible d’avoir des journalistes indépendants dans la pièce lorsque le président prend des décisions, donc plutôt que de le cacher aux Américains, ce que nous avons fait est de profiter des nouvelles technologies pour donner aux Américains un accès encore plus important, en photo ou en film, de ce qui se passe dans les coulisses, a-t-il ajouté.
Je comprends la raison pour laquelle certaines personnes dans cette pièce en conçoivent du chagrin, mais les Américains en bénéficient clairement, a encore estimé le porte-parole lors du point de presse quotidien, organisé dans la salle de presse de la Maison Blanche.
(©AFP / 21 novembre 2013 22h26)
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