Areva : les grèves impactent la production

Cadarcheprojetiter Alors que Ségolène Royal et Dominique Voynet mettent plein gaz sur la question épineuse du recours à l’énergie nucléaire, cinq des sept sites d’Areva NC, branche nucléaire du groupe Areva étaient toujours touchés lundi par un mouvement de grève qui avait commencé le 18 janvier.

La revendication principale des salariés concerne la reprise de négociations salariales. Selon les informations communiquées, la production de certain sites serait affectée.

Une manifestation, à l’appel d’une intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC et SPAEN/UNSA), est prévue mardi à 10H00 devant le siège d’Areva à Paris.

Plusieurs établissements d’Areva NC, dont La Hague (Manche), Cadarache (Alpes-de-Haute-Provence), Marcoule (Gard), rejoints par Pierrelatte (Drôme) et Miramas (Bouche-du-Rhône), sont en grève depuis le 18 janvier, après l’échec de premières négociations salariales, selon les syndicats.

Selon la direction, la grève touche notamment 10% des salariés à La Hague, 20 à 25% des salariés à Marcoule, 40 à 50% à Pierrelatte, et 40% à Cadarache.

Pour Alain Roumier (CGT), entre 40 et 50% des salariés des sites sont en grève, et « la production de la Hague est arrêtée« . Selon Michel Toudret (CFDT), « plus de 75% des bâtiments des sites touchés par le mouvement sont arrêtés du fait de la grève ».

Le mouvement, lancé le 18 janvier, se caractérise par des grèves de 3H53 par poste de travail à Cadarache et La Hague, de 0H59 à Marcoule et Pierrelatte.

La direction d’Areva NC a entamé en novembre 2006 des négociations salariales avec les syndicats. Le 19 janvier, faute d’accord, Areva a décidé d’appliquer unilatéralement une augmentation générale de 1,8% pour les employés non-cadres avec un plafond de 36 euros. Cette augmentation est complétée par un supplément « sous forme individuelle », qui porte au total l’augmentation à 3,35%, affirme la direction.

L’intersyndicale réclame une augmentation générale de 3,5% (plafond de 70 euros), l’instauration d’une prime de 500 euros et le déplafonnement de la prime d’ancienneté. Elle refuse également la politique d’individualisation des salaires, qui concerne actuellement les cadres, et que la direction voudrait également appliquer aux non-cadres.

« Nous avions trouvé un terrain d’entente sur la question de la politique d’individualisation des salaires, mais en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires, la direction n’a pas voulu bouger d’un pouce et nous a dit qu’elle n’était pas là pour négocier » a expliqué un représentant de l’intersyndicale.

Sources : AFP, France 3

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(7 commentaires)

  1. c’est qd même magnifique … quasiment aucune presse n’en parle alors que des gens cherchent l’info et que le pb pourrait impacter la production … justement peut-etre , ceci explique cela …

  2. le personnel d’areva np chalon services
    est également en grève à cause des salaires proche du smic et des conditions de déplacements ridicule.

  3. merci bcp , je suis en train de préparer sur grève et chomage technique jugés illicites !

  4. C’est vrai qu’au 50è jour de grève et malgré de multiples communiqués, nous sentons comme une chape de plomb médiatique sur notre site. C’est d’autant plus frustrant que nous constatons des pratiques managériales d’un autre âge.
    Petite rectification, le chômage technique a été déclaré illicite en lui-même et son illéicité n’est pas une conséquence de l’illéicité de la grève.

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