Comme quoi le monde de la finance peut faire bon ménage avec le monde du sport. L’introduction en bourse des clubs de foot nous avait déjà donné l’occasion de le vérifier.
La championne française de natation Laure Manaudou a signé un contrat pour les cinq prochaines années avec la holding Artemis de l’homme d’affaires François Pinault, selon des informations transmises par l’entourage de la nageuse à Melbourne et le groupe Artémis à Paris.
Le contrat, signé jeudi par l’avocat de Manaudou, Me Didier Poulmaire, porterait sur plusieurs millions d’euros, offrant ainsi à la nageuse un doublement de son revenu annuel . Le chiffre d’un million d’euros annuel a été avancé. Il pourrait être prolongé si la championne olympique et du monde du 400 m nage libre participe aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. L’accord serait intervenu après une négociation d’un mois, selon l’entourage de la nageuse. Cependant en décembre, l’avocat de laure Manaudou avait fait état de négociations en cours pour « un gros contrat ».
Une étude de L’Equipe magazine avait estimé que Manaudou avait gagné en 2006 environ 1,5 million d’euros mais la somme pourrait en réalité être inférieure, autour d’un million.
Le contrat s’inscrit dans la politique de son entourage qui privilégie, depuis la triple médaille d’Athènes aux JO-2004, les contrats de longue durée plutôt que les coups.
« Il s’agit d’une association entre une famille d’entrepreneurs, la famille Pinault, et l’une des plus grandes sportives de tous les temps. C’est un partenariat exceptionnel sur cinq ans dont on ne donne pas le montant », a indiqué une porte-parole d’Artemis tout en évoquant « plusieurs millions sur la période ».
Plutôt que d’un contrat, il est question « d’un partenariat inédit dans ce type de sport », a poursuivi la porte-parole de la holding. L’objectif du fondateur du groupe PPR est de « soutenir une sportive qui, par sa personnalité et son palmarès, met en avant des valeurs d’excellence, le sens de l’entreprise, et des valeurs d’efforts ».
« C’est plus un coup de coeur d’une famille pour une sportive et la volonté de soutenir cette fille, de l’aider dans un sport dans lequel il n’y a pas des moyens financiers énormes, qu’un partenariat commercial. On est pas du tout dans ce chemin là », a souligné la porte-parole.
Le contrat avec la société patrimoniale de M. François Pinault, présidée par son fils François-Henri, annoncé dimanche à Melbourne par l’entourage de la nageuse, ne prévoit aucune contrepartie écrite spécifique et s’apparente