Important projet d’investissement en vue ? Qui plus est en Iran ? Anticipation d’éventuelles réactions des actionnaires face à la stratégie d’Areva ? voire accord via sociétés étrangères en vue de créer un consortium dans le domaine du nucléaire civil ou dans l’uranium comme Téhéran l’avait « suggéré » ?
Dans une interview publiée vendredi par Le Journal des Finances, Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva a souligné que le groupe spécialisé dans le nucléaire devra arbitrer entre développement et dividende s’il reste dans sa configuration actuelle, en rappelant qu’une ouverture du capital avait été annoncée dès la constitution du groupe en 2001. Tout de même surprenant cette annonce alors que la tension entre Londres et Téhéran a baissé depuis peu suite à la libération des quinze marins britanniques.
Dans une interview publiée vendredi par Le Journal des Finances, Anne Lauvergeon se dit en outre prête « à discuter avec Alstom mais dans le respect de l’intégrité d’Areva et l’intérêt de nos actionnaires ». Elle rappelle enfin sa position sur Eramet en jugeant la participation de 26% est « trop ou pas assez ».
Interrogée sur les relations avec l’Etat, elle a par ailleurs indiqué que l’actionnaire majoritaire du groupe nucléaire demeurait le Commissariat à l’énergie atomique (CEA).
« Dès la création d’Areva, en 2001, l’ouverture de son capital avait été annoncée afin de monétiser une partie de la participation du CEA et de créer en particulier les conditions d’un actionnariat pour nos salariés. Les besoins budgétaires du CEA sont restés les mêmes. Quant aux nôtres, ils sont bien connus », explique Anne Lauvergeon. Actionnariat salarié … tiens comme France Telecom, Areva souhaite-t-il désormais calmer les tensions sociales en faisant de ses salariés des actionnaires reconnus. La leçon d’Eiffage convoité par l’espagnol Sacyr, mais dont l’actionnariat salarié permet de « limiter les risques » a peut-être porté ses fruits, qui sait, on peut rêver….
« Nous sommes en plein développement, nous investissons énormément et devons trouver des positionnements forts pour sécuriser notre approvisionnement en uranium. Nous avons donc besoin de dégager des ressources financières. Si nous restons dans la configuration actuelle, nous serons amenés, un jour, à arbitrer entre développement et dividende », ajoute-t-elle. Il est clair que désormais Poutine et Russie mettent actuellement les bouchées doubles pour bâtir des accords avec maints pays en vue de garantir ses approvisionnements en uranium, de telle sorte, que les ressources disponibles pourraient bien s’amoindrir si Areva n’y prenait garde.
Anne Lauvergeon a par ailleurs assuré que depuis sa création Areva a versé à ses actionnaires un montant supérieur à la somme de ses résultats. Le groupe a proposé un dividende de 8,46 euros par action au titre de l’exercice 2006, soit un montant global de 429 millions d’euros alors que son résultat net, part du groupe, s’est élevé à 649 millions.
Areva cherche notamment à vendre des centrales nucléaires de troisième génération EPR à travers le monde. Il a annoncé jeudi que l’électricien américain Ameren UE avait signé un accord pour préparer une demande d’autorisation conjointe de construction et d’exploitation d’un réacteur de type EPR
Affaire à suivre de toute évidence.
Source : AFP
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La France « ne pourra pas se passer du nucléaire dans les trois ou quatre prochaines décennies », a estimé vendredi Alain Juppé, ministre d’Etat chargé de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables sur France Info.
« Mais cela ne nous dispense pas d’être audacieux dans le secteur des énergies renouvelables et de les encourager davantage qu’aujourd’hui », a-t-il déclaré, insistant également sur la nécessité de renforcer l’efficacité energétique, notamment dans l’habitat.
M. Juppé, seul ministre d’Etat du gouvernement Fillon, était interrogé à l’issue du premier Conseil des ministres présidé par Nicolas Sarkozy.
http://www.romandie.com/infos/news2/070518164023.8q06c45p.asp
Areva investit 610 M EUR dans de nouvelles usines de conversion d’uranium
PARIS – Le groupe français Areva va investir 610 millions d’euros dans un projet destiné à le doter de nouvelles installations de conversion de l’uranium sur ses sites de Malvési à Narbonne (Aude) et du Tricastin (Drôme), une étape clef dans le cycle du combustible nucléaire.
Avec ce projet, baptisé Comurhex II, Areva « a l’ambition de maintenir sa position de numéro un mondial de la conversion » du minerai d’uranium en hexafluorure, première étape de la transformation de l’uranium en combustible, précédant l’enrichissement, selon le communiqué.
Quelque 400 personnes travailleront sur le chantier qui démarrera à l’été 2007. La première production industrielle est attendue en 2012, sur une base de 15.000 tonnes d’uranium par an, pouvant être étendue à 21.000 tonnes en fonction des besoins du marché, précise Areva.
Le minerai d’uranium arrivera sur le site de Malvési « où il est transformé en tétrafluorure, puis celui-ci est transformé en hexafluorure sur le site du Tricastin », a expliqué à l’AFP un porte-parole du groupe.
« Dans le secteur de la chimie de l’uranium, Areva est le premier acteur industriel à investir fortement pour renouveler et moderniser son outil industriel de conversion », a souligné la présidente du directoire d’Areva Anne Lauvergeon, citée dans le communiqué.
Comurhex II, « conjugué à d’autres projets d’envergure –la future usine d’enrichissement Georges Besse II, la modernisation des installations de fabrication de combustible de l’usine FBFC (Franco-Belge de fabrication de combustible, spécialisée dans l’assemblage des combustibles, dont le siège est à Lyon, ndlr)– va renforcer la position du groupe dans l’amont du cycle du combustible et conforter notre business model d’offre intégrée », a ajouté Mme Lauvergeon.
Areva est actuellement le numéro un mondial de la conversion avec une part de marché de 26%, selon le groupe.
http://www.romandie.com/infos/news/070521164922.2wzh84vn.asp
ce qu’oublie de dire Areva c’est que le Tricastin … c’est anciennement Eurodif …
L’Iran la France et Eurodif
Eurodif,est un Consortium propriétaire d’une usine d’enrichissement de l’uranium implantée dans le site nucléaire du Tricastin à Pierrelatte dans la Drôme, et exploitée par une filiale de Areva NC, Eurodif SA.
L’uranium enrichi produit par Eurodif est utilisé comme combustible par les centrales nucléaires françaises et de nombreuses centrales étrangères. L’uranium enrichi produit par Eurodif alimente environ 90 réacteurs à eau pressurisée, la filière nucléaire la plus largement répandue dans le monde, dont 58 réacteurs français. L’usine produit à elle seule 25% de la consommation mondiale d’uranium enrichi. Eurodif SA compte parmi ses clients EDF et plus de 30 compagnies d’électricité.
Eurodif est une coentreprise créée en 1973 entre 5 pays : la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne et la Suède.
En 1975, la part suédoise de 10% dans Eurodif était parvenue à l’Iran à la suite d’un accord franco-iranien. La société française nationalisée Cogéma et le gouvernement iranien ont alors fondé la Sofidif (Société franco
il sera intéeressant de savoir ou va aller l’uranium … en Iran ?
Quant à Malvesi …
cf.
AREVA : arrêt de production et accusation