Tout est bien qui finit bien ? Attendons tout de même de voir la suite.
Certes, la Biélorussie va reprendre le transit de diesel sur l’oléoduc reliant la Russie et la Lettonie, a annoncé jeudi un responsable du ministère des Situations d’urgence.
Pour rappel, Minsk avait suspendu le transport d’hydrocarbures opéré via l’oléoduc traversant son territoire pendant un peu moins d’une semaine. Les raisons officiellement avancées : des problèmes techniques sur le pipeline.
La capacité de l’oléoduc, qui est exploité depuis plus de 40 ans, est de 4 millions de tonnes de produits pétroliers par an.
« Le pompage de diesel sur le territoire bélarusse à travers l’oléoduc Ounetcha-Polotsk-Ventspils va reprendre le 23 juillet à 23H00 (19H00 GMT) », a ainsi déclaré Viktor Borovskiï, à la télévision nationale.
Ses propos faisaient suite à une rencontre avec la direction de la société russe Zapad Transnefteprodukt, qui exploite l’oléoduc, entrevue au cours de laquelle les deux parties sont tombées d’accord pour reprendre le transit tout en poursuivant les travaux de maintenance.
Mercredi, un porte-parole du ministère avait indiqué que l’exploitation de cet oléoduc était suspendue depuis le 17 juillet en raison de nombreuses défaillances.
Après la dernière inspection de l’oléoduc réalisée par une société allemande, « plus de 1.082 défaillances ont été constatées et seulement 23,5% ont été réparées avant la date butoir du 17 juillet » par la société russe Zapad Transnefteprodukt avait a tenu à souligner M. Novitski.
Transnefteprodukt avait pour sa part démenti ne pas avoir respecté le calendrier de réparations. Pour lui, le plan en place avec la partie biélorusse prévoyait de remédier à 150 défauts de fonctionnement en 2009.
Selon les experts biélorusses, l’oléoduc a été construit dans les années 1960 avec des technologies de soudure aujourd’hui dépassées, leur état actuel provoquant les deux derniers accidents en date, avec une fuite de diesel. Si l’on en croit leurs propos, les compagnies russes n’investisseraient pas suffisamment dans la sécurité des oléoducs qui se trouvent en dehors de leur territoire ». Surprenant ?
Le porte-parole du ministère biélorusse des situations d’Urgence a par ailleurs argué que la suspension du transit de produits pétroliers avait été prise dans un souci d’écologie. Rappelant également des accidents s’étaient produits en 2007 et 2008, des produits pétroliers s’étant déversés dans un fleuve.