Prime à la casse : Londres élargit les mesures

Cash-for-bangers Alors que les marchés ont largement chahuté le cours des valeurs boursières des constructeurs automobiles cette semaine, redoutant l’effet boomerang de la prime à la casse, nombre pays font « machine arrière » sur l’arrêt des mesures … en sponsorisant à leur manière les achats de véhicule. Parmi eux : la Grande-Bretagne.

Le gouvernement britannique a quelque peu allégé jeudi le programme national de prime à la casse. Désormais, un plus grand nombre de propriétaires pourront bénéficier des « largesses » de l’Etat permettant de mettre sous perfusion le marché automobile britannique tout en allégeant la facture du renouvellement de leur véhicule.

Les heureux détenteurs de camionnettes rentreront désormais dans le cadre de la mesure s’ils conduisent à la casse leur véhicule âgé de plus de huit ans (au 28 février 2010). La limite était précédemment fixée à 10 ans pour ce type de véhicules.

En ce qui concerne les voitures légères, la prime à la casse s’appliquera pour l’achat d’un nouveau véhicule en remplacement d’un autre, immatriculé avant le 29 février 2000, la limité étant fixée précédemment au 31 août 1999.

Le 28 septembre dernier, le gouvernement britannique a, comme il se doit, porté de 300 à 400 millions de livres (330 à 440 millions d’euros) le budget consacré à cette mesure. Laquelle permet le « subventionnement » à hauteur de 2.000 livres, moitié par l’Etat moitié par le constructeur, de 400.000 achats de véhicules neufs.

La mesure prendra fin le 28 février au plus tard, voire plus tôt si les caisses se trouvent vides avant cette date.

C’est à l’occasion de la présentation du budget, que le chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances) Alistair Darling avait annoncé fin avril, la création d’une prime par véhicule ancien mis au rebut pour acheter une voiture neuve. Une mesure mise en place alors que le marché automobile britannique reculait de 30,5%, un chiffre bien plus important que la moyenne européenne.

Dans son éditorial du 16 avril, le journal « The Guardian », rappelait néanmoins que près de 85% des voitures vendues au Royaume-Uni sont importées ….

Sources : AWP, AFP, Challenges, The Guardian, Ambassade de France au Royaume-Uni