L’intersyndicale (CGT-CFDT-CFTC-Unsa) de SFR a décidé de « ne pas signer » le protocole de fin de conflit avec la direction qui proposait le report à fin décembre au lieu d’août de l’externalisation de trois centres d’appels.
Les syndicats sont avant tout en attente de la décision des juges qui statueront mardi sur la légalite du plan prévu par la direction de SFR.
« Nous avons décidé de ne pas signer le protocole de fin de conflit avec la direction car nous préférons attendre le jugement du tribunal de grande instance », a déclaré Geoffroy de Vienne (CFTC) à l’AFP.
De son côté, la direction de SFR a indiqué « regretter » la décision de l’intersyndicale confirmant son absence « à la table de négociations » initialement prévue ce lundi après-midi. Elle s’est engagée à « maintenir (sa) volonté de poursuivre le dialogue après le jugement de mardi ».
Mardi, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris doit rendre sa décision sur l’assignation déposée par le comité central d’entreprise (CCE) de SFR et la CFDT afin d’obtenir une suspension du plan d’externalisation.
Selon les demandeurs, la direction n’aurait pas respecté un accord d’entreprise sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) signé en octobre 2006 après des négociations de longue haleine.
Vendredi, les syndicats de SFR avaient indiqué qu’un texte avait été proposé par la direction après 44 jours de conflit, qui devait être soumis à signature ce lundi. Il prévoyait le report de l’externalisation du 1er août au 31 décembre prochain. « Un temps économique, un temps social et un temps de choix pour les collaborateurs seraient accordés », avaient précisé les syndicats.
Des discussions entre les syndicats et la direction de l’opérateur avaient débuté jeudi dernier afin de trouver une issue à un conflit qui a débuté le 23 mai avec l’annonce du projet d’externalisation au 1er août. Y participaient notamment le PDG de SFR Franck Esser et le DRH Stéphane Roussel d’un côté, et l’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-Unsa ainsi que FO et la CFE-CGC de l’autre.
Pour rappel, la direction de SFR a l’intention de transférer trois de ses centres d’appels, soit 1.900 salariés, à deux sous-traitants: Teleperformance pour Lyon (582 personnes) et Toulouse (724 personnes), et la Division Arvato Services (filiale du groupe allemand Bertelsmann) pour Poitiers (571 personnes).
Selon les informations communiquées par les déléguées CFTC du site de Toulouse, c’est Infomobile (filiale de Teleperformance) et non directement Teleperformance qui reprendrait les salariés. Le syndicat redoute dès lors que cette entreprise de taille beaucoup plus réduite n’ait pas les reins assez solides pour supporter la masse salariale à moyen terme. Il subodore que SFR « paye le prix » pour maintenir l