Le cours de l’or dépasse son niveau de fin juillet

GoldcoinnapoleonLe prix d’une once d’or a dépassé les 680 dollars mardi à Londres pour la première fois depuis six semaines.

Les analystes expliquent cette progression par le reflux des inquiétudes liées à la crise du crédit, mais aussi par des facteurs fondamentaux favorables.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or s’est hissée jusqu’à 682,70 dollars vers 15H30 GMT, un plus haut depuis le 24 juillet. Le métal a été aidé par le reflux d’une aversion au risque omniprésente depuis le début de la crise du crédit sur les marchés financiers, et qui avait conduit les investisseurs à liquider une partie de leurs positions sur les marchés des matières premières.

La bonne performance des Bourses mondiales mardi a stimulé quelque peu l’envie de prendre des risques, et incité les acheteurs potentiels d’or à « matérialiser leurs envies ». Le métal jaune est soutenu par de bons fondamentaux, l’ offre se resserrant alors que la demande ne faiblit pas.

Les fondamentaux semblent en effet plutôt positifs à l’heure actuelle, en particulier en raison des nouvelles d’une baisse de 7,5% de la production sud-africaine au deuxième trimestre par rapport à la même période de l’an passé, lesquelles ont été rapportées par la Chambre des Mines d’Afrique du Sud, premier producteur mondial d’or. Du côté de la consommation d’or, les analystes guettent la traditionnelle augmentation saisonnière de la demande joaillière à la rentrée de septembre, et le regain d’activité des fonds d’investissement.

Source : afx/rp

A lire également :

. Cours de l’or en baisse : impacts du dollar et du pétrole

(6 commentaires)

  1. J’avoue que personnellement j’ai du mal à voir en quoi l’or a de la valeur.
    Si on parle de l’or quotée à Londres, c’est une matière première ouverte sur le marché. La régulation de la production suit (1) les facteurs de production et (2) la demande.
    Par contre, s’il s’agit d’une monnaie avec l’or comme matériaux, par exemple le Napoléon, alors sa valeur est plus stable parcequ’il y a de la régulation étatique (qui contrôle le volume de napoléon produits).
    Aussi, pour moi, l’or n’a vraiment d’intérêt que si on achète une monnaie en or et non de l’or « brute ».
    Me trompe-je ?

  2. Le cour de l’or s’exprime pour un poid donnée. L’once à Londres, la barre de 1kg à Paris. C’est ce cours au poid qui fait reference.
    Les pièces de monnaie (napoléon, souverain, 20 dollar, pièces latines, …) ont une valeur faciale. Mais elles ont surtout un poid qui est bien défini et qui (normalement) ne change jamais.
    Le prix d’une pièce correspond quasiment à la valeur du poid d’or qu’elle contient. Il y a une petite difference appellée la prime. Mais celle-ci exède rarement 10 à 15%.
    Donc, acheter une pièce ou de l’or en barre, c’est pareil.

  3. Cette hausse est d’autant plus remarquable qu’elle se maintient malgré le retour aujourd’hui des craintes liées au subprime, et la baisse subséquente des places boursières en même temps que la hausse du dollar.
    Mais cela ne m’étonne pas car l’or joue ici son rôle de valeur refuge, il sera bientôt l’une des seules alternatives crédibles aux monnaies dites « fiduciaires » (sic), en particulier le dollar…

  4. … le poste de « chancelier de l’Echiquier » — expression délicieusement surannée désignant le ministre des Finances britannique — sera occupé par l’Ecossais Gordon Brown.
    Mais l’Ecossais ne semble plus être ce qu’il était : deux ans après sa prise de fonction, Brown organise des ventes d’or, car comme aux Etats-Unis, le stock d’or anglais relève du Trésor, et non de la banque centrale.
    Selon le Conseil mondial de l’or, « le Royaume-Uni a vendu 395 tonnes d’or par l’intermédiaire de ventes aux enchères intervenant tous les deux mois entre juillet 1999 et mars 2002, réduisant ainsi ses réserves à 314 tonnes ».
    De surcroît, le Trésor a cru bon d’annoncer à l’avance les dates et les quantités d’or qu’il offrirait à la vente, dans un souci affiché de « transparence et de flexibilité ».
    D’habitude, ce genre d’opération se règle par des placements privés, réalisés au cours du jour, qui ne sont annoncés qu’après-coup. Les modalités retenues par le gouvernement Blair ont permis au marché de l’or d’anticiper tranquillement une arrivée massive de métal.
    Que croyez-vous qu’il arrivât ? Les cours, qui étaient déjà faibles, ne tardèrent pas à chuter à des plus bas de 20 ans juste après la première vente…
    Même le Conseil mondial de l’or s’est permis de critiquer les modalités des cessions, du jamais vu !
    Ross Norman, spécialiste des métaux précieux et directeur de TheBullionDesk.com, est lui aussi perplexe : « ses motivations étaient politiques, mais l’opération a été menée de manière incroyablement stupide, juste au moment où le marché se retournait ».
    Et juste avant que la demande d’or d’investissement ne connaisse une authentique envolée !
    Bref : la Banque d’Angleterre a trouvé le moyen de conserver ses 700 tonnes d’or pendant presque trente ans… pour en vendre plus de la moitié au pire moment
    Par Emmanuel Gentilhomme,
    La suite vaut le détour : http://www.la-chronique-agora.com/lca/20070904.html

Les commentaires sont fermés.