Le cours du pétrole bondit à New-York à un niveau record

Van_halen_jumpLes heures se suivent mais ne se ressemblent pas à New-York.

Si le début de séance avait pu laisser supposer que le prix du baril allait évoluer à la baisse, le cours du brut a bondi à son plus haut niveau depuis début août lundi, à plus de 78 dollars le baril.

Selon les informations collectées par les marchés ces dernières heures, il semble de plus en plus probable que l’Opep maintienne sa production inchangée mardi.

Les investisseurs craignent par ailleurs de nouveaux ouragans dans le golfe du Mexique.

Vers 20H00 GMT, le baril de « light sweet crude » pour livraison en octobre est monté à 78,47 dollars, lors des échanges électroniques, tout près de son record historique de 78,77 dollars atteint le 1er août. Lors de la séance officielle, le baril de brut avait terminé à 77,49 dollars, en hausse de 79 cents.

Les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont arrivés à Vienne ce week-end et les analystes s’attendent à ce que le cartel laisse ses quotas de production inchangés.

Le ministre algérien de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, a néanmoins admis lundi à son arrivée qu’il n’y avait pas de consensus au sein de l’Opep sur la décision qui sera prise mardi par le cartel. Il a par ailleurs estimé que « si aujourd’hui il n’y a pas de problème entre l’offre et la demande », « nous pourrions avoir un problème dans les mois à venir ».

Les pays consommateurs s’inquiètent d’une éventuelle insuffisance de brut au quatrième trimestre, lorsque la consommation de produits de chauffage dans l’hémisphère nord fera grimper la demande. Si l’offre était alors inadéquate, les prix déjà élevés pourraient dépasser leurs records historiques.

Nouveau facteur de soutien des cours: le centre américain des ouragans (NHC) a estimé qu’une zone de faible pression dans l’Atlantique pourrait se transformer en dépression tropicale dans les deux jours à venir en se déplaçant vers l’ouest. Ce nouvel élément climatique pourrait perturber la production dans le golfe du Mexique. Les investisseurs gardent à l’esprit les dégâts provoqués sur les infrastructures pétrolières par les ouragans Katrina et Rita en septembre 2005. Une partie de la production de pétrole et de gaz naturel du golfe du Mexique avait alors été interrompue pendant de longs mois.

Source : AFP

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Un commentaire

  1. La droite de tendance longue indique un prix d’équilibre de 72$/baril. Les cours du WTI se situent donc, en ce moment, 5 à 6$ au dessus. Les aléas climatiques dans le Golfe du Mexique qui ont perturbé les flux et les stocks, y sont pour beaucoup; l’approche de l’hiver et des prévisions climatiques aux USA joueront également un grand rôle dans les semaines à venir. L’arrêt de raffineries pour conversion des productions aux produits hivernaux est également anticipé.
    Les autres évènements se déroulant en dehors des USA sont des paramètres du second ordre (c’est ainsi). On notera les décisions attendues de l’OPEP et surtout de l’Arabie Saoudite, les importations massives chinoises (134 MT à fin Août contre 121 MT l’an dernier).
    Les marchés ont définitivement intégré que la demande va croître (Amérique, Asie, Moyen-Orient) et que les obstacles géopolitiques à un développement des productions ne vont pas disparaître. La tension sur les approvisionnements n’est que potentielle mais les marchés anticipent cette échéance inéluctable.
    La présentation de C. de Margerie le 5/09, anticipant une persistance de cours du brut élevés, a été remarquée aux USA voir par exemple:
    « A ‘Total’ Shift in the Oil Industry »
    sur
    http://seekingalpha.com/article/46774-a-total-shift-in-the-oil-industry
    On notera aussi l’excellent travail de Fredrik Robelius de l’Université d’Uppsala qui a étudié analytiquement les projections de production des 507 Champs Pétrolifères Géants qui représentent 65% des Réserves Ultimes Récupérables (URR)et qui conclue, en opposition avec les travaux du CERA, que les productions vont culminer dans la décennie à venir (entre 2008 et 2018 selon les hypothèses) et qu’elles auront du mal à dépasser les 90 mbl/jour.
    L’étude du « National Petroleum council » intitulé « Facing the Hard Truths about Energy » publiée le 18/07 portant sur divers points tels que la sécurité énergétique des US, le besoin de réduire les émissions de CO2 et la consommation d’énergie,la nécessité de parier sur un « energy mix » incluant le nucléaire et les énergies renouvelables avait déjà fortement alerté les intervenants sur les Marchés du pétrole.
    Le manque de politique énergétique claire de l’Administration Bush, critiquée ouvertement par le patron d’Exxon Mobil, se rajoute à tous ces éléments.

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