Conséquence – certes toute relative – de la chute du prix du baril observée depuis la fin de l’été 2008. Le Koweït, riche émirat pétrolier du Golfe, a vu son surplus budgétaire fondre à la « modique » somme de 9,6 milliards de dollars pour l’exercice achevé le 31 mars dernier.
Un bien maigre résultat …. si on le compare à l’excédent de 32,4 milliards de dollars dégagé l’exercice précédent.
Comme quoi tout est relatif dans ce bas monde. Mais l’affaire est d’importance, ne vous y trompez pas, la manne pétrolière servant souvent à « acheter » la paix du peuple … et les biens manufacturés occidentaux. Ne l’oublions pas !
Selon les premiers chiffres publiés en avril par le ministère des Finances, le Koweït devait enregistrer un surplus de 21 milliards de dollars pour l’exercice allant de fin mars 2008 à fin mars 2009. Mais des ajustements, incluant des dépenses non prévues, ont conduit à revoir la valeur des estimations à la baisse. D’après les chiffres mis en ligne sur le site du ministère des Finances, l’ensemble des dépenses a atteint 63,6 milliards USD.
« Faute » a demi-pardonnée puisque dans le même temps le Koweit a obtenu des revenus de 73,2 milliards de dollars, soit 65,2% de plus que les projections. Prix du baril de pétrole aidant. Les revenus pétroliers ont en effet totalisé 68,6 milliards de dollars, un delta de + 69,2% par rapport aux projections.
La plupart des revenus ont été engrangés pendant la première moitié de l’année fiscale, en période de forte hausse des prix du baril, qui ont atteint le pic de 147 dollars en juillet 2008 avant de « sombrer » à 40 dollars. Or, pour l’exercice mars 2008-mars 2009, le budget avait été calculé sur la base d’un pétrole de 50 dollars le baril.
Plus « réaliste », le budget du prochain exercice a été calculé sur la base d’un baril à 35 dollars et prévoit un déficit de 13,8 milliards de dollars.
La baisse des recettes est consécutive à la chute des cours du brut, la manne pétrolière représentant plus de 90% des revenus totaux de l’émirat. Rappelons que le Koweït, 4e producteur de pétrole de l’OPEP pompe quelque 2,2 millions de barils par jour et dit contrôler 10% des réserves mondiales de brut.
A lire également :