Reprenant les propos prononcés par Arnaud Lagardère lui-même pour qualifier sa propre personne, François Chérèque (CFDT) a estimé dimanche : Thierry Breton « ment ou il est incompétent ».
Ces remarques font suite aux affirmations de l’ancien ministre des Finances selon lesquels l’Etat n’a pas été informé des modalités de vente par le groupe Lagardère de 7,5% du capital d’EADS en avril 2006.
« Ou il ment ou il est incompétent, il est l’actionnaire principal de la Caisse des Dépôts en tant que ministre des Finances et il nous dit qu’il n’est pas au courant quand la Caisse des Dépôts rachète une partie des actions d’une entreprise dont l’Etat est central dans la gouvernance. Il y a quelque chose que je ne peux pas comprendre. Ou il a mal fait son travail ou il ment, mais il y a un problème », a déclaré le secrétaire général de la CFDT lors de l’émission le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
« Le reproche que je fais à Breton, c’est de ne pas être intervenu dans une opération de rachat, dans laquelle il aurait dû » intervenir, a ajouté M. Chérèque.
« Bien évidemment, il faut que les personnes remboursent, c’est la première chose, et ensuite il y a la démarche judiciaire, mais il faut aussi se poser la question du rôle de l’Etat », a ajouté M. Chérèque, après avoir rappelé qu’aux Etats-Unis les délits d’initiés sont passibles de 20 ans de prison, beaucoup plus qu’en France. Ce n’est pas le projet de dé-pénalisation du droit des affaires récemment lancé par Rachida Dati qui va pousser les choses dans ce sens …
L’ancien ministre des Finances Thierry Breton, entendu vendredi par la commission des Finances du Sénat, avait affirmé que l’Etat n’avait pas été informé des modalités de vente par le groupe Lagardère de 7,5% du capital d’EADS en avril 2006, et qu’il avait appris « par la presse » l’acquisition d’une partie de ces actions (2,25%) par la CDC.
Le Canard Enchaîné du 30 mai 2007 a précisé que les enquêteurs de l’AMF ont trouvé, lors d
EADS: Bapt (PS) demande un moratoire pour Power 8 et le départ de Lagardère
AFP 07.10.07 | 18h41
Le député socialiste de Haute-Garonne Gérard Bapt a demandé dimanche un « moratoire » pour le plan Power 8, qui prévoit 10.000 suppressions d’emplois à Airbus, en attendant les suites qui seront données à d’éventuels délits d’initiés chez EADS, et le retrait du groupe Lagardère.
Dans un communiqué, M. Bapt estime que le plan Power 8 « doit faire l’objet d’un moratoire au regard des suites qui seront données aux délits d’initiés désormais patents, et des réorganisations qui s’imposent ». « Dans cette attente, Arnaud Lagardère doit se retirer de ses responsabilités au conseil d’administration d’EADS, et son groupe céder ses parts à un investisseur stable », poursuit-il. M. Bapt souligne que « les auditions prévues au Parlement doivent par ailleurs faire la lumière sur les circonstances de l’acquisition » par la Caisse des Dépôts d’une partie des titres EADS vendus par le groupe Lagardère.
« Comment croire que la Caisse des Dépôts et Consignations ait pu acquérir des actions dans un secteur qu’elle qualifiait elle-même de +sensible et stratégique+ sans que le ministre, Monsieur Breton, ait été informé autrement que par la presse? », s’interroge le député socialiste. « L’Etat devait être informé au titre de son droit de préemption, fusse-t-il théorique », ajoute M. Bapt. La Caisse des dépôts (CDC) a affirmé samedi qu’elle n’avait « ni demandé ni reçu d’autorisation de l’Etat pour l’achat de titres EADS » en avril 2006 lors de la vente d’actions du groupe européen par le groupe Lagardère, contestant une information publiée par Le Monde.
Merci Mr le maire.
La chasse aux chiraquiens continue.
Dès 2004, des rumeurs le voient à Bercy, en remplacement de Nicolas Sarkozy. A la suite de la démission surprise d’Hervé Gaymard, l’année suivante, il devient ministre de l’économie et des finances de Jean-Pierre Raffarin.
En deux ans et demi à la tête de Bercy, Thierry Breton axera sa politique économique sur la nécéssité d’assainir les comptes publics. En déclarant dès juin 2005 que « La France vivait au dessus de ses moyens» et en révélant aux français que la totalité de leur impot sur les revenus servait uniquement à financer les seuls intérets de la dette de la France, il contribua à faire de la lutte contre l’endettement du pays l’un des enjeux des élections présidentielles de 2007.
En octobre 2006 Thierry Breton fit adopter par l’ensemble des ministres des finances de la Zone euro un plan de désendettement global et de stabilité budgétaire pour 2010, indispensable selon lui pour faire de la zone euro la première zone économique mondiale devant la zone dollar. Ce plan sera remis en cause, au grand dam des européens, par Nicolas Sarkozy.
Le 15 mai 2007, le coprésident allemand d’EADS, Thomas Enders, suggère en fait dans un entretien accordé au Frankfurter Allgemeine Zeitung que l’on pouvait « éventuellement dire » que le gouvernement était intervenu auprès des administrateurs d’EADS afin d’obtenir le versement des 8,5 millions d’euros destinés à Noël Forgeard. Une supputation à nouveau démentie tant par Bercy que par le Groupe Lagardere mais aussi très vigoureusement par Maurice Levy, médiateur dans cette affaire qui dans le Parisien du 16 mai 2007, déclarait en titre dans une interview sans équivoque en réponse : « Thierry Breton n’a jamais fait pression».
Il ne fut pas reconduit dans ses fonctions de ministre des finances après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République bien qu’ayant soutenu ce dernier pendant la campagne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Breton