Il va falloir effectuer un énorme tri tant les déclarations et annonces de Nicolas Sarkozy se sont succédées ce matin au cours d’une conférence de presse ayant réuni plusieurs centaines de journalistes à l’Elysée. En vrac, le rôle de la CDC, la fin des 35 heures, la participation, la protection des sources des journalistes, une réécriture du préambule de la Constitution, l’appel à deux prix Nobel (Joseph Stiglitz et Armatya
Sen) pour changer les instruments de mesure de la croissance en France, etc. Sans parler de la récente venue du colonel Kadhafi à Paris. »J’assume, a lancé le chef de l’Etat. La France reçoit bien ses amis, ou alors, ce n’est plus la France. » Au moins c’est clair …
Tout d’abord, Nicolas Sarkozy veut faire inscrire l’égalité entre hommes et femmes, le respect de la diversité, l’intégration et la bioéthique dans le préambule de la Constitution. « ll s’agit que sur les problèmes philosophiques, moraux, éthiques posés par la modernité, notre Constitution soit en avance sur notre temps et non pas en retard », s’est-il justifié. Il a reconnu que « que quand on a une couleur qui n’est pas majoritaire (…) on a plus de difficultés que les autres ». Ce qui ne l’a pas empêché d’assurer vouloir « défendre jusqu’au bout d’une politique (d’immigration) fondée sur les quotas ». Il a aussi souhaité la création d’une juridiction spécialisée dans le droit des étrangers.
Concernant le pouvoir d’achat, il souhaite que le niveau de la participation et de l’intéressement soit « fortement augmenté », ajoutant vouloir « créer les conditions réglementaires et fiscales pour que la participation et l’intéressement puissent s’étendre à toutes les entreprises, même à celles de moins de 50 salariés ».
Relançant le débat autour du patriotisme économique, le chef de l’Etat a été clair. Il veut faire de la Caisse des Dépôts « un instrument de la politique de défense » des entreprises françaises face à la montée en puissance de fonds spéculatifs « extrêmement agressifs » et de fonds souverains « qui n’obéissent à aucune logique économique ».
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a promis la rédaction d’un texte sur la protection des sources journalistiques. « Il m’arrive d’être mitigé sur le respect d’une certaine déontologie professionnelle de certains de vos confères, je ne l’ai jamais caché et je l’assume. Je préfère les excès de la presse à l’absence de la presse », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs estimé que « le premier problème » de la presse française était celui de la distribution de la presse écrite.
Le président de la République, qui avait assimilé les 35 heures à un « acquis social » il y a quelques semaines, a soudainement changé d’avis. Il vient de souhaiter la fin de ce régime pour 2008. Enfin Nicolas Sarkozy a confirmé qu’un remaniement ministériel aurait bien lieu, « mais pas maintenant », sous-entendu après les Municipales ?
Le meilleur pour la fin. Interrogé sur un éventuel mariage avec Carla Bruni, Nicolas Sarkozy a déclaré aux journalistes curieux: « ll y a de fortes chances pour que vous l’appreniez quand ce sera déjà fait ! »
Citation: « souhaite que le niveau de la participation et de l’intéressement soit « fortement augmenté », »ajoutant vouloir « créer les conditions réglementaires et fiscales pour que la participation et l’intéressement puissent s’étendre à toutes les entreprises, même à celles de moins de 50 salariés ». »
N’est-ce pas contradictoire avec l’annonce récente de l’éventuelle mesure de déblocage de la Participation, afin de relancer la consommation?
On ne peut pas vouloir relancer la consommation par cette mesure , et d’autre part envisager que désormais une partie des salaires puissent être bloqués 5 ans chez Toutes les entreprises!
pour mieux comprendre mon propos ci-dessus, je précise que dans mon entreprise, les salaires à l’embauche sont plus bas que dans le secteur, car participation et interessement , échappant à l’impot, sont mis en avant. Seulement cette partie reste variable et bel et bien très variable.
Il a toujours été refusé la renégociation de la grille des salaires au nom de ces P&I pouvant être élevés. C’est une façon de bloquer les salaires.