Iran/Usa : tensions accrues après un incident dans le détroit d’Ormuz

IrandetroitormuzSelon des informations fournies par la chaîne américaine CNN, reprises par la Défense américaine, des navires iraniens se sont livrés ce week-end à des manoeuvres jugées hostiles envers trois navires américains dans le détroit stratégique d’Ormuz.

L’annonce d’une telle opération a provoqué un regain de tension entre Téhéran et Washington à la veille du départ de George W. Bush pour le Proche-Orient.

Reste que nous sommes tout de même quelque peu « tributaires » de la « bonne foi » américaine, pour pouvoir apprécier en détail la véracité des faits, par ailleurs minimisés par Téhéran.

A noter également que pouvoir justifier un éventuel refus de sa part de la mise en place de la base américaine ABM en Pologne, Varsovie a récemment affirmé pour sa part qu’elle ne sentait pas menacée par l’Iran. De là à ce que les Etats-Unis aient forcé le trait pour arriver à leurs fins

– Incident « sérieux » dans le Détroit d’Ormuz selon les USA

Selon un responsable du Pentagone, cinq vedettes iraniennes se sont approchées dimanche matin à environ 200 mètres de trois navires de guerre de la Marine américaine qui croisaient dans les eaux internationales du détroit d’Ormuz – voie incontournable et stratégique pour le pétrole du Golfe – et ont menacé par radio de les attaquer.

L’un des navires iraniens a envoyé un message affirmant: « Je vais vous attaquer, je vais vous faire exploser dans quelques minutes« , selon ce responsable américain de la Défense s’exprimant sous couvert d’anonymat, qui confirmait des informations révélées lundi par la chaîne de télévision américaine CNN.

Les trois bâtiments de guerre américains ont répliqué par « des avertissements« , et « étaient prêts à prendre les mesures appropriées« , mais aucun tir n’a finalement été lancé, a souligné un porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman, en qualifiant l’incident de « sérieux« . C’est un comportement « dangereux, négligent et potentiellement hostile« , et « qui mérite une explication » a-t-il ajouté.

La marine américaine maintient une présence permanente dans le Golfe, où elle déploie actuellement un groupe aéronaval.

– Téhéran minimise l’incident

Téhéran s’est empressé lundi de minimiser la portée de l’incident.

Les Gardiens de la révolution iraniens ont ainsi affirmé avoir effectué un simple contrôle sur les navires américains. « Trois navires de guerre américains entraient dans les eaux régionales et, comme à l’habitude, ils ont été (…) identifiés » et le commandement « questionné », puis « ont poursuivi leur route sans encombre » a dit à l’agence Fars une source au sein de la force navale du corps d’élite iranien.

« C’est une chose ordinaire qui arrive de temps en temps pour les deux parties », a renchéri le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, cité par l’agence officielle Irna.

Certains observateurs craignent que l’Iran décide un jour de bloquer le détroit d’Ormuz, dans le contexte de la crise sur son programme nucléaire.
Le chef de la marine iranienne assurait fin novembre que l’Iran n’avait préparé aucun plan pour bloquer le détroit.

– Visite de Bush au Proche-Orient

Cet incident naval survient juste avant une visite du président américain au Proche-Orient, dont la motivation première, avec la résolution du conflit israélo-palestinien, est d’affirmer l’engagement américain dans le Golfe pour contenir l’Iran. Le président Bush doit effectuer à partir de mercredi une tournée qui le mènera en Israel, Cisjordanie, dans des pays du Golfe et en Egypte.

La Maison Blanche a haussé le ton lundi en mettant fermement en garde l’Iran contre tout « agissement provocateur qui pourrait conduire à un incident dangereux à l’avenir ».

Les Etats-Unis « feront face » à l’Iran s’il tente de leur porter tort ou de porter tort à leurs alliés, a prévenu de son côté le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack.

– D’ores et déjà des incidents dans le détroit d’Ormuz

L’incident naval du week-end n’est pas le premier dans le détroit d’Ormuz, voie stratégique pour l’acheminement du pétrole des pays du Golfe, par laquelle passe de 20 à 25% de la production mondiale de brut.

Le 23 mars 2007, Téhéran avait appréhendé 15 marins britanniques et les avait retenus captifs pendant environ deux semaines, les accusant d’être entrés illégalement dans les eaux territoriales iraniennes.
« Nous n’avons aucun projet de blocage du détroit d’Ormuz mais nous sommes prêts à mener n’importe quelle opération pour défendre nos intérêts », avait alors déclaré l’amiral Habibollah Sayyari. –

– Israël informera George Bush des options d’attaque contre l’Iran

Selon un article du Sunday Times, les responsables de la sécurité israélienne transmettront au président George W. Bush lors de sa venue à Jérusalem les renseignements les plus récents dont ils disposent concernant le programme nucléaire iranien et sur la manière dont il peut être détruit.

Le ministre de la Défense, Ehud Barak, dit vouloir le convaincre qu’une attaque militaire israélienne contre les installations d’enrichissement d’uranium en Iran serait réalisable si les efforts diplomatiques ne permettent pas d’arrêter les activités nucléaires. Un éventail d’options militaires aurait d’ores et déjà été élaboré.

Le mois dernier, le rapport du National Intelligence Estimate US, rassemblant les informations provenant de 16 organismes, avait néanmoins conclu que l’Iran a mis fin en 2003 à un programme secret d’armes nucléaires. Si les services de renseignements israéliens considèrent que le projet a effectivement été interrompu lors de l’invasion de l’Irak par les

(2 commentaires)

  1. Elisabeth Studer,
    Pourriez-vous nous faire un article sur le véritable niveau de la dette française s’il vous plaît?
    Celle-ci est largement sous-évaluée; son augmentation est inquiétante et je pense qu’il serait bon de le souligner. Au troisième trimestre 2007 la dette publique était de 1.218,3 milliards d’euros contre 1142,2 fin 2006.
    De plus selon le rapport Pebereau si l’on utilisait les
    normes comptables des entreprises privées les engagements sur les retraites (que nous serons bien obligés de payer) sont compris entre 790 et 1 000 milliards d

  2. Désolé pour la faute de frappe il fallait lire « entre 790 et 1100 milliards d’euros ».

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