Etre ou ne pas être convoité par EDF, telle est la question posée au groupe énergétique allemand RWE.
Selon le magazine allemand Der Spiegel à paraître lundi, le groupe public énergétique français EDF souhaite prendre le contrôle de RWE, le numéro deux allemand du secteur.
L’information est toutefois démentie par le patron de RWE.
« Il y a quelques semaines, le président français Nicolas Sarkozy a demandé à la chancelière Angela Merkel s’il fallait s’attendre à de fortes résistances, au cas où un fournisseur français conquerrait RWE », affirme le Spiegel, citant des « managers de haut niveau » dans le secteur de l’électricité.
Le patron de RWE, Jürgen Grossmann, a toutefois assuré au quotidien Süddeutsche Zeitung à paraître lundi que son homologue d’EDF, Pierre Gadonneix, lui avait personnellement assuré qu’il n’en était rien.
EDF, « de manière générale, refuse les prises de contrôle inamicales », a ajouté le patron allemand, affirmant citer son homologue français.
La rumeur d’un intérêt d’EDF pour RWE a agité les marchés à plusieurs reprises ces derniers mois. En mai dernier, une information en ce sens d’une radio allemande avait provoqué une forte hausse de l’action RWE, bien qu’elle ait été partiellement démentie.
Le porte-parole du gouvernement allemand avait alors jugé « sans fondement » l`information lancée par la radio régionale allemande SWR selon laquelle EDF entend lancer une OPA sur la compagnie d`électricité RWE. « Il n`y a pas eu de contacts entre le gouvernement allemand et EDF pour racheter le numéro deux allemand de l`énergie RWE », avait-t-il ajouté, alors que, selon SWR, des responsables du groupe français auraient dit avoir déjà rencontré des membres du gouvernement allemand.
Selon la radio, EDF était alors prêt à se désengager de l`électricien allemand EnBW, dont il détient 45%, pour des questions de concurrence. Ce dernier est numéro trois du secteur en Allemagne, derrière RWE.
Elle assurait même à cette date qu’EDF serait entré en contact avec la chancellerie allemande, laquelle aurait trouvé en l`investisseur financier australien Babcock and Brown un repreneur intéressé par EnBW.
En novembre, Pierre Gadonneix avait refusé de commenter des spéculations sur l’intérêt présumé d’EDF pour RWE.
Sources : AFP, Reuters
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