Désolée pour ceux et celles qui éprouvent encore quelques difficultés à « apprécier » les « charmes discrets » de la Ministre de l’Economie Christine Lagarde.
La ministre persiste et signe, elle restera au gouvernement et sera fière de l’être, enfin jusqu’à la prochaine fois …
La ministre a ainsi démenti vendredi toute idée de démission, dénonçant des « fariboles dont l’origine ou l’auteur ne m’intéresse pas »…
« Je suis totalement concentrée sur ma mission, celle que le Premier ministre et le président de la République m’ont confiée : lutter contre le chômage, améliorer la situation de l’emploi, encourager le travail et la culture du travail dans notre économie », a-t-elle ajouté de Tokyo, à la veille du G7 Finances .
« Je ne me laisserai pas distraire de ces objectifs », a encore assuré Mme Lagarde.
Selon Stéphane Richard, son directeur de cabinet, « on est manifestement rentrés dans un période pré-électorale, dans laquelle il y a des jeux personnels en prévision d’un probable futur remaniement qui commencent à se manifester », ce qui peut expliquer ces « rumeurs » de démission. Des sources gouvernementales évoquent de possibles rumeurs venues du ministère du Travail, où Xavier Bertrand aurait des vues sur Bercy.
Pour rappel, les radios françaises RMC et BFM ont affirmé vendredi matin que la ministre aurait présenté sa démission mercredi, notamment en raison de désaccords avec le président Nicolas Sarkozy, mais que celle-ci aurait été refusée par le chef de l’Etat.
Il aurait en revanche accepté que la ministre de l’Economie ne fasse pas partie de la prochaine équipe gouvernementale, selon des sources de cabinets ministériels. « Il aurait été conclu qu’elle fasse partie de la ‘charrette’ du prochain remaniement du gouvernement », qui pourrait intervenir après les élections municipales de mars prochain.
L’Elysée n’a de son côté pas fait de commentaire, alors que Matignon a également démenti l’idée d’une démission de Christine Lagarde, assurant que cela n’avait « aucun sens ». Rappelons que le ministère des Finances a connu neuf titulaires en 10 ans …
Pour justifier sa demande, Christine Lagarde aurait argué du manque de cohérence dans la politique gouvernementale. Elle ne supporterait pas les récentes prises de position de Nicolas Sarkozy, notamment sur l’investissement public promis à l’usine d’Arcelor-Mittal en Lorraine ou encore les appel implicites à la démission de Daniel Bouton, le président de la Société Générale.
Si lundi, le chef de l’Etat avait assuré à Gandrange (Moselle) que « l’Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires » pour maintenir en activité l’aciérie d’ArcelorMittal, la ministre de l’Economie avait prévenu dès mardi que l’Etat n’allait pas « subventionner » Mittal.
« Le président n’a pas dit qu’il allait donner un chèque en blanc à Laskhmi Mittal« , a assuré Christine Lagarde sur RTL. « Ce qu’il a dit, c’est que nous étions à la recherche de repreneurs pour l’activité menacée et que nous allions avec les organisations syndicales examiner les scénarios possibles ».
La ministre de l’Economie a prévenu qu' »on ne peut pas forcer un industriel à investir » mais « on n’investit pas à sa place ». « Le président de la République a dit qu’il souhaitait que la France conserve son industrie, que nous avions une politique industrielle et que plutôt que de verser des indemnités de chômage il souhaitait contribuer au développement d’une activité ».
Nicolas Sarkozy avait aussi fait savoir que le patron de la Société Générale devait prendre ses responsabilités après la crise, alors que la locataire de Bercy se disait « pas convaincue » qu’il faille « changer de capitaine » à la tête de la banque.
Source : AFP, AP, Challenges