EPR : le porte-parole de « Sortir du nucléaire » convoqué par la DST

EprraevaLe porte-parole du Réseau « Sortir du nucléaire », Stéphane Lhomme, est convoqué mardi par la Direction de la surveillance du territoire (DST), a annoncé vendredi l’organisation écologiste qui dénonce cette « nouvelle mise en cause ».

Selon elle, cette convocation fait suite à l’affaire du document « confidentiel défense », que s’était procuré Sortir du nucléaire et dont il ressortait que les réacteurs de type EPR n’étaient pas conçus pour résister au choc d’un avion de ligne, contrairement à ce qu’affirme Areva.

Le 16 mai 2006, la DST avait fait irruption au domicile de Stéphane Lhomme, l’avait placé en garde à vue, avait perquisitionné son appartement et saisi une copie de ce document confidentiel défense.

Pour la seule détention de ce document, Stéphane Lhomme risque 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende, indique le réseau.

Dès le lendemain de cette intervention, le 17 mai 2006, Sortir du nucléaire, Greenpeace et d’autres associations avaient décidé de publier une copie numérisée de ce document sur leurs sites internet.

Pour analyser le document, Greenpeace a fait appel à un expert britannique indépendant, John Large. Son rapport est particulièrement sévère : « Ce document est secret, non parce qu’il révèle des détails hautement sensibles pour la sécurité, mais parce qu’il manifeste un manque presque total de préparation pour se prémunir contre une attaque terroriste. »

Selon John Large, le projet du réacteur EPR avait été conçu pour respecter les recommandations américaines remontant à 1991 et consistant à protéger les réacteurs nucléaires contre la chute éventuelle d’un avion militaire. Si l’on en croit l’expert indépendant, le groupe Areva se serait contenté d’extrapoler les conséquences d’une chute d’avion commercial à partir de celles d’une chute d’avion militaire. Deux événements qui, selon lui, ne sont pas du tout du même ordre : le poids d’un avion civil et sa charge en kérosène peuvent être dix fois supérieurs à ceux d’un avion militaire. De son côté, Areva dément les accusations de Greenpeace.

A noter par ailleurs que le Réseau

(3 commentaires)

  1. Malaises sur le chantier du réacteur EPR
    La construction du nouveau réacteur de la centrale de Flamanville est moins idyllique qu’annoncé. L’autorité de sûreté nucléaire pointe, notamment, des soucis importants dans le coulage du béton.
    CHERBOURG. – « Depuis le mois de décembre, nous avons coulé 40 000 m3 de béton. Mille personnes travaillent sur le chantier aux côtés de soixante-dix employés EDF », indique le service communication d’EDF. Quant aux opérations de formation et d’embauches locales, elles se déroulent « au mieux. En BTP, nous avons atteint tous nos objectifs et réussi à recruter 50 % de locaux », souligne Jehan Eric Winckler, coordonnateur du grand chantier. Par ailleurs, « la nouvelle route d’accès au sud et la future cale de déchargement des colis lourds sont en bonne voie ».
    L’accueil des salariés extérieurs ne poserait pas davantage de problèmes. « Je suis même surpris par les capacités d’accueil des infrastructures du Cotentin », déclare Jehan Eric Winckler. Même satisfaction à la Chambre de commerce de Cherbourg, où le président, Jean-Claude Camus, se félicite de l’efficacité du site Internet interentreprises. 80 millions d’euros ont été injectés localement en 2007. En résumé, tout va bien…
    Cette version positive mérite quelques bémols. Le zèle à couler du béton en vitesse n’est pas du goût de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire). Lors de son inspection du 5 mars sur la construction du radier de l’îlot nucléaire, l’ASN a découvert que « la qualité du ferraillage n’était pas satisfaisante ». L’Autorité de sûreté pointe également « des insuffisances dans le contrôle technique exercé par le groupement ‘Bouygues, Quille et Baudin-Châteauneuf’ et dans la surveillance des activités exercées par EDF. »
    Le rappel à l’ordre est sévère : « Je demande à EDF de m’indiquer pourquoi la phase de bétonnage a pu être lancée avec un ferraillage partiellement non conforme », explique Thomas Houdré, chef de la division nucléaire de Normandie. « Notre intervention a permis de corriger le défaut avant bétonnage, mais il est anormal qu’EDF n’ait pas constaté, elle-même, ce défaut. »
    « La sécurité est à cran »
    Greenpeace ne manque pas de relever ces dérives. « Rappelons qu’il s’agit du béton qui doit assurer directement la sûreté du réacteur et du stockage des combustibles irradiés », déclare son porte-parole, Yannik Rousselet. Le rythme soutenu pose aussi question à la CGT, exclue de toute les réunions de chantier. « Il existe un réel climat de tension sociale », constate Jacques Tord, délégué cégétiste. « Le recours à l’intérim est beaucoup trop élevé et l’esprit sécuritaire prend le pas sur le dialogue social. »
    Pour la CGT, « EDF est victime du syndrome de l’EPR finlandais. » Lancée en 2005, la construction de ce premier réacteur EPR connaît bien des déboires. Le chantier a deux ans de retard et affiche un surcoût de 1,3 milliard qui portera la facture à 4,5 milliards d’euros. Pour Flamanville, Pierre Gadonneix, le PDG d’EDF, ne cache pas qu’il faut aussi s’attendre à un dépassement, sans toutefois en préciser le montant.
    Jean-Pierre BUISSON.
    http://www.ouest-france.fr/Malaises-sur-le-chantier-du-reacteur-EPR-/re/actuDet/actu_3636-608024——_actu.html

  2. Merci bcp, très intéressant
    A suivre ….
    Rien ne vaut l’info locale et non les pseudos communiqués de presse

  3. Suspension des travaux du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR à Flamanville suite à de nouvelles défaillances en terme de sécurité.
    Selon les inspecteurs de l’ASN, ces « erreurs » répétées ne remettent pas en cause la sûreté de la future installation. Toutefois, « elles illustrent un manque de rigueur inacceptable ». « EDF doit ren forcer la culture de sûreté sur le chantier, indiquent-ils. Elle doit aussi améliorer ses propres contrôles et ceux effectués par ses prestataires. »
    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/fillon-rien-de-catastrophique-sur-le-reacteur-nucleaire-de/920/0/249387

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