Cette fois-ci, il n’y a plus aucun doute : la Chine s’est bel et bien réveillée !
L’agence de presse Chine nouvelle vient en effet d’annoncer la naissance d’un nouveau constructeur aéronautique, dont une des particularités et non la moindre est constituée par sa nationalité chinoise.
La société aura pour vocation première de produire des avions régionaux, l’objectif long terme pouvant être la fabrication d’appareils de taille plus importante, permettant ainsi à la Chine de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’américain Boeing et de l’européen Airbus.
Le nouveau constructeur prendra pour dénomination le nom de « Commercial Aircraft Corp of China » (CACC), il sera doté d’un capital de 19 milliards de yuans (1,8 milliard d’euros). Son principal actionnaire est la Commission d’administration et de supervision des actifs (ASAC) avec 30% du capital.
Un consortium constitué de la ville de Shanghai où est développé l’avion régional ARJ21 et des deux constructeurs aéronautique chinois AVIC I et AVIC II, détiendra 25%. Les autres actionnaires du nouvel avionneur sont de grandes sociétés publiques chinoises comme Aluminum Corp of China (Chalco), Baoshan Iron & Steel et Sinochem International.
Pour rappel, l’ARJ21-700, qui peut transporter 90 passagers, a été dévoilé fin 2007. Il s’agit du premier appareil régional développé par la Chine. Les essais en vol sont prévus cette année et les livraisons à partir de la fin 2009. AVIC I, maison mère de Xi’an Aircraft International en a assuré le développement.
La société de location d’avions du groupe General Electric a indiqué au mois de mars avoir signé un accord provisoire pour l’achat de cinq ARJ21. Il s’agit de la première commande passée par un grand client non chinois. Au total, le carnet de commande de l’ARJ21 s’élève à 181 appareils.
Mais, à terme, la Chine souhaite fabriquer des avions de plus de 150 sièges ou des avions cargo capables de transporter plus de 100 tonnes.
Si le directeur général du nouvel avionneur, Jin Zhuanglong, n’a pas donné de date quant à la fabrication d’un gros appareil, il a précisé que l’investissement et la coopération n’étaient pas limités aux sociétés chinoises.
La Chine utilisera les ressources mondiales pour développer l’appareil et est ouverte à la collaboration avec des sociétés étrangères, a ainsi déclaré Jin Zhuanglong à Chine nouvelle.
Les compagnies aériennes chinoises, qui, selon Airbus, auront besoin de 2.650 nouveaux avions au cours des 20 prochaines années, ont passé de grosses commandes aux compagnies occidentales ces dernières années.
Certains analystes restent toutefois sceptiques sur le succès commercial d’un gros avion qui serait entièrement conçu et fabriqué en Chine, compte tenu de l’expérience limitée du pays dans les gros appareils.
Certes, mais si Airbus est intéressé actuellement par la fabrication de ses appareils dans des pays low-cost tels que la Chine, les industriels chinois pourraient s’avérer extrêmement friands des conseils et procédés techniques prodigués par leurs « partenaires » européens.
Pour rappel, Airbus va mondialiser sa production avec la mise en service en Chine en 2009 de sa première chaîne d’assemblage hors d’Europe, dans le port de Tianjin, non loin de Pékin. La filiale d’EADS assure vouloir éviter un transfert complet de technologies …
A l’heure où la Chine veut développer son propre programme d’aviation civile, le groupe européen entend préserver le coeur de son savoir-faire. Il a ainsi précisé que les tronçons des appareils seraient toujours produits en Europe.
Dans les faits, un grand nombre de pièces de l’A320 ont d
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