Pétrole : Citigroup fait progresser le cours

Oil_dollar  Le cours du pétrole semble vouloir concéder à repartir à la hausse … Il a ainsi progressé de plus de quatre dollars à New York.

Facteur principal d’un tel phénomène : un modeste regain de confiance des investisseurs suite à l’aide apportée à la banque américaine Citigroup.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en janvier, nouveau contrat de référence, a fini à 54,50 dollars, en hausse de 4,57 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Le taux de progression est tout de même de 9,15% … ! A Londres, le Brent avait terminé auparavant en progression de 10,14% à 54,18 dollars

Rappelons tout de même que le cours avait atteint la semaine dernière ses plus bas depuis près de quatre ans, sous 50 dollars.

Selon les analystes, les prix sont soutenus actuellement par le plan d’aide gouvernemental à Citigroup.

Les investisseurs veulent croire que le gouvernement fera tout ce qui est nécessaire pour minimiser une récession prolongée aux Etats-Unis. Attention tout de même à ce qu’ils ne déchantent pas … car à l’impossible nul n’est tenu … même quand on s’appelle Obama.

Les marchés s’inquiètent toujours du niveau de la demande de pétrole à terme alors que l’économie mondiale subit jour après jour de nouvelles secousses consécutives à la crise économique et financière.

Les prix sont néanmoins soutenus actuellement par la forte baisse du dollar, lequel a perdu près de trois cents face à l’euro. Une nouvelle fois, cette situation rend le pétrole plus attractif aux yeux des investisseurs munis d’autres devises que la monnaie américaine, dans laquelle sont libellés les échanges. Les matières premières représentent également désormais un investissement contre une future hausse générale des prix.

Une éventuelle décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en faveur d’une nouvelle baisse des quotas de production est également susceptible de conduire le cours du brut à la hausse.

Pour rappel, le cartel pétrolier doit se réunir une première fois le 29 novembre au Caire, puis le 17 décembre à Oran en Algérie, sans qu’on ne sache à quelle date une telle mesure pourrait être prise.

Sources : AFP, Reuters

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  1. BofA, aujourd’hui la troisième banque américaine par les actifs, est très exposée aux crédits immobiliers aux Etats-Unis alors que le marché américain du logement est en pleine crise. Cette exposition s’est encore accrue avec l’acquisition de Countrywide Financial Corp, premier groupe indépendant de crédit immobilier des Etats-unis, et le rachat de Merrill Lynch, qui possède la plus importante activité de courtage de détail au monde.
    Avant le rebond de lundi – BofA a flambé de 27,2% dans le sillage de Citigroup (+57,8%) – l’action Bank of America accusait une perte de 52% depuis le début novembre.
    Les analystes de la société de recherche indépendante CreditSights ont échafaudé un scénario où les marchés de l’immobilier commercial et résidentiel dégringoleraient bien davantage que la banque ne le pronostique, ce qui pourrait ramener son ratio Tier-1 à 7,15%.
    Le minimum autorisé par le régulateur pour une banque jugée bien capitalisée est 6%, mais tout ratio inférieur ou égal à 7% risque d’effrayer les investisseurs.
    reuters

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