Le marché des changes à l’heure du G20

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Le G20 commence aujourd’hui à Pittsburgh, ancienne ville industrielle qui a su se reconvertir brillamment dans les technologies environnementales et le tertiaire. C’est tout un symbole. A côté des nombreux sujets abordés pendant ce sommet international, notamment l’encadrement des bonus des traders et les paradis fiscaux, le marché des changes pourrait faire une irruption soudaine dans les discussions.

En effet, l’affaiblissement du dollar commence à poser problèmes à de nombreux pays. Dernièrement, la banque centrale de Corée du Sud a dû intervenir discrètement sur le marché des devises pour freiner la hausse du won. D’autres banques centrales ont agi de manière similaire lors des semaines et mois passés.

La déception suite à la publication du compte-rendu de la Fed hier n’a certainement pas changé la tendance sur le marché des changes. Le fait que la Réserve Fédérale ne s’engouffre pas, à l’instar des banques centrales norvégienne et australienne, dans un programme de sortie a certes ravivé momentanément les craintes des investisseurs. Cependant, quelques heures plus tard, l’euro se reprenait, à la faveur d’une sixième hausse consécutive de l’indice Ifo.

En fait, les investisseurs du forex craignent que le refus de la Fed de sortir de son programme d’assouplissement quantitatif cache une situation plus mauvaise que prévu de l’économie américaine alors que Ben Bernanke a souligné récemment que la récession est terminée. Les cambistes s’attendaient à beaucoup d’optimisme, ils ont seulement eu droit à une nouvelle dose de prudence de la part de la banque centrale américaine.

Christopher Dembik, forex.fr

(4 commentaires)

  1. Les investisseurs (ou les spéculateurs) devraient regarder d’un peu plus près les chiffres, ils s’apercevraient sans mal que la situation est en effet désastreuse : chômage, endettement public, fonds propres des banques… et qu’elle ne va pas s’améliorer comme par enchantement du simple fait de l’injection massive de capitaux par les pouvoirs publics.
    Le marché est aveugle, on en a ici une démonstration de plus.

  2. Malgré le statut quo sur les taux de la BCE, le dollar se reprend, racheter par les investisseurs qui capitulent sur les actions. Depuis le temps que l’on attend la consolidation le marché risque de n’entendre que les mauvaise nouvelles pendant quelques temps…

  3. Jacques Attali a qualifié très justement le G20 de Pittsburgh de « G vain ». Pour l’Europe, c’est même plus que cela selon lui : c’est une défaite car elle y pèsera beaucoup moins que dans le G8.
    En fait, dit-il, on aurait mieux fait de l’appeler le G2, car le G20 se résume désormais à un tête-à-tête entre les Etats-Unis et la Chine…

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