Qui propose à qui ? On est en droit de se demander … Tout le monde tentant de tirer la couverture « médiatique » à soi dans cet imbroglio politico-financier de la crise gazière entre Russie et Ukraine.
Alors que le patron d’Eni a relaté jeudi que le Premier ministre Russe Vladimir Poutine avait proposé au groupe énergétique italien de bâtir un consortium européen entre l’italien Eni, l’allemand EON et le français GDF Suez, ce dernier a annoncé ce week-end que ces trois principales compagnies européennes de gaz avaient élaboré et envoyé samedi au géant russe Gazprom une proposition de « solution temporaire » permettant un retour immédiat en Europe du gaz russe transitant par l’Ukraine.
Selon GDF Suez, l’accord proposé à Gazprom permet de satisfaire à court terme les conditions demandées par Naftogaz, la société ukrainienne de transport, permettant ainsi à Gazprom et à Naftogaz de finaliser leurs accords bilatéraux.
Lors d’une rencontre avec le numéro un de Gazprom Alexeï Miller et le patron du géant énergétique italien Eni Paolo Scaroni, Vladimir Poutine a proposé jeudi dernier à l’Union Européenne de de partager les risques de transit en créant un consortium qui achètera à Gazprom le combustible nécessaire pour la reprise du transit. M. Scaroni avait alors laissé entendre que Gaz de France et l’Allemand EON pourraient être également « invités » à participer au consortium.
But affiché : réinitialiser le processus de livraisons de gaz russe vers l’Europe dans l’attente d’une solution au conflit entre Moscou et Kiev.
« J’ai rencontré le président Poutine qui m’a demandé de former un consortium avec les autres sociétés européennes utilisant le gazoduc traversant l’Ukraine à travers lequel le gaz russe est livré à l’Europe », avait alors déclaré depuis Moscou, Paolo Scaroni, patron d’Eni, lors d’une conférence téléphonique.
L’objectif