Le cours de l’or a dégringolé cette semaine, perdant même jusqu’à 5% de sa valeur, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis deux mois.
Raisons principales d’une telle situation : le renforcement du dollar et un regain d’optimisme sur l’économie américaine, ses qualités de valeur refuge étant de ce fait moins convoitées.
Alors que durant le mois de février, un discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke semblant écarter de nouvelles injections de liquidités dans l’économie avait d’ores et déjà plombé le cours, c’est de nouveau un communiqué émanant de la Fed qui aura secoué le marché cette semaine.
Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) s’est montré en effet légèrement plus positif qu’auparavant sur la croissance économique américaine, décrivant désormais cette dernière comme « modérée » et non plus « modeste ».
Rappelons qu’à contrario, les injections par la Fed de liquidités dans l’économie poussent les investisseurs vers les métaux précieux, tout en affaiblissant le dollar.
Or les derniers commentaires de la Fed, associés à la publication d’indicateurs économiques meilleurs qu’attendu aux Etats-Unis, semblent écarter une opération court terme d’injections de la banque centrale. Contexte propice à revigorer le dollar, rendant ainsi moins attractifs les achats d’or, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs détenant d’autres devises.
A noter par ailleurs que l’Inde, leader mondial en terme de consommation d’or, a annoncé vendredi qu’elle allait doubler les taux d’impositions sur les importations de métal jaune, en vue de lutter contre l’envolée du déficit des comptes courants du pays. Une annonce qui pourrait peser à terme sur le marché, si l’on en croit les analystes.
Au final, mercredi, le prix de l’once d’or glissait jusqu’à 1634,53 dollars, correspondant à un plus bas depuis le 16 janvier.
Vendredi, sur le London Bullion Market, l’once d’or terminait à 1658 dollars au fixing du soir contre 1687,50 dollars le vendredi précédent.
Sources : AFP, ats