Cope prône la fin des 35 heures pour sauver le pouvoir d’achat

Et voilà, il fallait s’en douter.

Histoire de faire un double pied de nez à Martine Aubry, instigatrice des 35 heures et candidate « malheureuse » à l’investiture PS pour les présidentiels, le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a déclaré dans La Voix du Nord qu' »avec la crise, la sortie des 35h est inéluctable ».

Argument invoqué : le sacro-saint pouvoir d’achat … sans mentionner l’intérêt du patronat pourtant évident.

De, comment dans un quinquennat passer de « travailler plus pour gagner plus » à travailler plus …

Dans un entretien à paraître mardi dans La Voix du Nord (fief de Martine Aubry), Jean-François Copé estime ainsi qu' »avec la crise, la sortie des 35h est inéluctable, dès lors qu’elle sécurise le pouvoir d’achat » .

La cible : pas uniquement les 35 heures mais avant tout les heures supplémentaires …

Ce que Copé résume en « chaque heure de plus doit être payée en plus ! ». Avantages mis en avant pour rallier les salariés et néanmoins électeurs en faveur des 37 heures : éviter le côté aléatoire des heures supplémentaires …

 … sans toutefois préciser que ces dernières ne sont pas payées au même tarif, et que l’arrêt des 35 heures entraînerait la remise à plat de nombres de journées de temps libre.

« La question du temps de travail ne doit plus être un tabou mais on ne va pas faire une loi arbitraire« , a tenu par ailleurs à préciser M. Copé, ajoutant que le temps de travail devait être « déterminé par branche ou par entreprise, avec les partenaires sociaux. »

Rappelons par ailleurs que lors de son intervention télévisée, en octobre dernier, Nicolas Sarkozy avait déclaré que les 35 heures avaient « été une folie payée par les ouvriers et les employés« . La mesure a « ruiné la compétitivité du pays« , avait-il ajouté, histoire de faire ombrage aux socialistes.

Sources : AFP, La Voix du Nord, Le Monde