Alors que l’Espagne se débat avec ses difficultés budgétaires, le changement de gouvernement n’étant pas une méthode miracle, les choses ne vont guère mieux outre-Atlantique … voire même frôleraient la catastrophe …
Les parlementaires américains de la « super-commission » qui tentent de parvenir à une réduction de la dette pourraient annoncer leur échec dans les heures qui viennent.
Le cas échéant, la situation pourrait provoquer un nouveau raz de marée sur les marchés financiers.
Rappelons que 12 membres de la commission mixte – six républicains et six démocrates – ont l’immense tâche de réduire le déficit de 1.200 milliards de dollars. Pour cela ils disposent jusqu’à mercredi minuit pour adresser leurs recommandations.
Par la suite les mesures proposées devront passer le cap de la Chambre des représentants et du Sénat d’ici fin décembre.
Mais à l’heure actuelle, les élus ne parviennent pas à s’accorder sur les solutions à mettre en oeuvre permettant d’obtenir une réduction de la dette.
Les Démocrates penchent vers des hausses d’impôts pour les plus riches, les Républicains sont favorables à des coupes drastiques dans les programmes sociaux.
Faute d’accord, la loi prévoit la mise en oeuvre automatique, à partir de 2013, de réductions des dépenses à hauteur de 1.200 milliards sur dix ans, réparties à part égale entre la défense et les programmes sociaux. Le président Barack Obama, a déjà prévenu qu’au cours de sa propre campagne, la posture républicaine consistant – selon lui – à refuser coûte que coûte des hausses d’impôts pour les Américains les plus aisés serait grandement pointée du doigt.
Son porte-parole Jay Carney a pointé la responsabilité des républicains dans l’échec pressenti de la commission, notant que c’était au Congrès « d’agir et (de) prendre ses responsabilités ».
« La situation est très grave et, à plusieurs égards, inédite« , a jugé dimanche la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, mettant désormais en garde contre d’éventuels troubles sociaux si la stagnation de la croissance et le haut niveau de chômage plombait le moral des investisseurs et faisait dégringoler les marchés.
Une nouvelle dégradation de la note de la dette américaine par les agences de notation n’est pas de ce fait à écarter.
« Le risque d’une dégradation à court terme par Moody’s est faible, à moins qu’une part substantielle de la réduction soit atteinte grâce à des tours de passe-passe, ce qui, le cas échéant, donnerait lieu à un dérapage des finances publiques
« , a ainsi estimé lundi l’agence de notation.
Selon des chiffres publiés mercredi dernier par le département du Trésor, la dette de l’Etat fédéral américain dépasse 15 000 milliards de dollars depuis mardi.
A cette date, selon le ministère, la dette atteignait 15 033,6 milliards de dollars à la clôture des comptes quotidiens du Trésor, soit 55,8 milliards de plus que la veille. Joli … et presque inimaginable !
Car si l’ampleur de la dette en elle-même est fort inquiétante, la rapidité avec laquelle elle s’accroît depuis ces dernières années l’est encore plus.
Rappelons ainsi qu’en 2007, la dette ne représentait « que » 8.000 milliards de dollars.
Autre chiffre alarmant : ce nouveau montant de la dette correspond à 99% du PIB américain prévu par la Maison Blanche pour l’ensemble de l’année 2011.
Face à une telle catastrophe financière, Rick Perry, candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de novembre 2012, a dénoncé « la politique socialiste d’Obama qui ruine le pays ».
« L’Amérique vient de passer un cap inimaginable: notre dette dépasse 15’000 milliards de dollars. Cela fait plus de 48’000 dollars par Américains », s’est insurgé quant à lui le président du Comité national du parti républicain.
Mieux encore et plus direct : le sénateur Mitch McConnell a ajouté dans un communiqué: « Nous avons une dette qui pèse autant que notre économie. Cela nous fait beaucoup ressembler à la Grèce ».
A noter que dans le Moniteur des finances publiques publié en septembre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) estime que la dette publique des Etats-unis devrait atteindre 100 % du PIB à la fin de l’année, 105 % en 2012, et continuer de progresser jusqu’à 115 % en 2016.
Et il semble que la dette US ne trouve pas plus preneur que la dette de nos
Mardi 22 novembre 2011 :
Le taux d’emprunt
Olivier Delamarche – La zone Euro va exploser – 22/11/2011 – BFM Business
http://www.dailymotion.com/video/xmi45u_olivier-delamarche-la-zone-euro-va-exploser-22-11-2011-bfm-business-22-novembre-2011_news?start=0#from=embed
Les finances am