Le Brésil a le vent en poupe

Alors que l’agence de notation Moody’s a annoncé lundi relever d’un cran la note attribuée à la dette souveraine du Brésil, l’économie du pays affiche des indicateurs pour le moins satisfaisants.

Le ministre du travail brésilien, Carlos Lupi, a ainsi annoncé lundi que l’économie brésilienne avait généré 1,17 million de nouveaux emplois entre janvier et mai.

Tous les secteurs semblent profiter de la vague, et tout particulièrement les services, la construction et l’agriculture.

Un bonheur n’arrivant jamais seul, Moody’s a parallèlement porté « Baa2 » la note du Brésil, tout en maintenant sa perspective positive.

Cette nouvelle note reflète « l’amélioration de la situation budgétaire à moyen terme et les signaux de croissance« , explique l’agence de notation.

Si ces derniers mois, de nombreux investisseurs s’étaient inquiétés des perspectives économiques du Brésil, redoutant notamment une flambée du crédit, Moody’s explique que les mesures budgétaires et monétaires prises par le nouveau gouvernement brésilien « sont de nature à désamorcer les sources de la surchauffe économique« .

Le ministre du travail a quant à lui maintenu sa prévision d’une création de trois millions de nouveaux emplois sur l’ensemble de l’année. Le gouvernement tablant par ailleurs sur une croissance de 4,5 % à 5 % du PIB cette année, nettement inférieure aux 7,5 % enregistrés en 2010.

Le relèvement d’un cran de la note du Brésil par l’agence de notation Moody’s est « une reconnaissance de la solidité de la politique économique » du pays, a affirmé quant à lui lundi le directeur de la Banque centrale, Alexandre Tombini.

Selon lui, le passage de Baa3 à Baa2 reflète aussi « l’amélioration des fondements de la politique économique, grâce à des politiques de contrôle de l’inflation, de taux de change flottants, d’accumulation de réserves internationales, de responsabilité fiscale et de solidité du système financier ».