La dette publique de la France revue à la hausse par Bercy

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A tant parler de la Grèce, on en oublierait presque l’état des finances de la France. Lequel n’est guère réjouissant. 

S’il ya déjà quelques mois on nous annonçait que les caisses étaient vides – et ce bien avec la crise de la dette – les choses ne vont qu’en s’empirant.

Selon un rapport du ministère du Budget, la dette publique de la France devrait être plus importante que prévu cette année, s’établissant selon les prévisions à 85,4% du produit intérieur brut (PIB), avant de d’atteindre 86,9% en 2012.

Précisons que le gouvernement tablait initialement sur une dette représentant 84,6% du PIB en 2011 et 86% en 2012.

Mais, en mai dernier, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a revu à la hausse la dette publique pour 2010, obtenant un taux de 82,3% contre une précédente estimation à 81,7%. Un calcul entraînant de facto une révision des valeurs obtenues pour les années suivantes.

Selon ce rapport préparatoire au débat d’orientation des finances publiques, prévu la semaine prochaine au Parlement, le montant de la dette ne devrait commencer à faiblir qu’en 2013, à 85,6%, pour s’établir à 84,1% en 2014.

Le gouvernement confirme par ailleurs ses objectifs de réduction du déficit public, lequel devra passer de 7,1% du PIB en 2010 à 5,7% en 2011, puis 4,6% en 2012 et 3%, le plafond autorisé par les traités européens, en 2013.

Ce qui dans les faits ne l’engage quasiment à rien … puisque son programme dit de stabilité dépasse l’horizon des élections présidentielle et législatives de 2012 et pourrait être soumis à modification, notamment en cas de victoire socialiste.

Rappelons que pour réduire le déficit, le gouvernement prévoit d’agir sur la croissance potentielle de l’économie en approfondissant les réformes structurelles, notamment dans l’éducation, l’innovation, la recherche et développement et la concurrence, tout en intensifiant ses efforts de maîtrise des dépenses.

« Compte tenu du taux de prélèvements obligatoires encore élevé qui prévaut en France, le gouvernement est attaché à faire porter l’essentiel de ces efforts sur la réduction de la dépense », précise le texte relatif au programme de stabilité défini pour la période 2011-2014. Ajoutant que « le choix a été fait d’éviter toute hausse généralisée des impôts« .

Sources : Afp, AWP, Reuters

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