Décidément les banques US semblent prendre goût à « jouer » avec la Grèce.
Alors que la célèbre banque d’affaires américaine Goldman Sachs aurait aidé Athènes à minimiser le montant – gigantesque – de ses dettes, un groupe bancaire américain est soupçonné d’être à l’origine de l’envoi mercredi d’un mail évoquant une possible restructuration de la dette grecque au cours du week-end de Pâques.
Rumeur qui avait eu des sérieux impacts sur les marchés.
Mercredi, le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, a demandé l’intervention de la justice grecque en vue de traiter d’un mail émanant de courtiers d’une banque d’investissement internationale et évoquant une restructuration de la dette grecque. Arguments invoqués par le gouvernement : ce type de spéculations serait de nature à influencer les marchés d’une manière négative.
A la suite de cette requête, le département de criminalité électronique du parquet d’Athènes a ouvert une enquête.
Selon les premiers éléments fournis par une source judiciaire, la justice chercherait à l’heure actuelle à identifier les responsables d’une banque d’investissement américaine qui auraient été à l’origine de l’envoi mercredi d’un message électronique à des hommes d’affaires. Le nom de la banque n’a toutefois pas été dévoilé. L’enquête chercherait également à identifier les responsables de cet établissement financier en Grèce.
Jeudi, certains quotidiens grecs laissaient entendre qu’il s’agirait de Citigroup.
Toutefois, l’entité de Citigroup à Londres a indiqué à l’agence AFP d’ Athènes qu’une violation de la loi lui semblait peu crédible. « Nous coopérons avec les autorités et nous ne croyons pas qu’il y ait eu une violation de la loi par le Citi ou ses employés », a ainsi indiqué le texte.
Le texte du message controversé indiquait notamment que « les rumeurs sur une restructuration de la dette grecque au cours du week-end de Pâques » s’étaient « intensifiées » en fin de séance. Les courtiers faisant par ailleurs observer que les spreads (écarts de taux entre la Grèce et l’Allemagne) augmentaient « tandis que les cours des titres bancaires en bourse sont en baisse ».
« Ces derniers jours, les discussions sur une restructuration/rééchelonnement de la dette grecque se sont intensifiées, en dépit des démentis officiels grecs et étrangers. Si un événement tel se produisait il serait crucial d’en connaître les termes, puisque un abandon de créance aurait une portée différente d’un allongement des maturités de la dette
» précisaient encore les financiers.
« De telles rumeurs manquent clairement de sérieux et elles sont absurdes
», avait jugé en retour le ministre des Finances, réaffirmant au contraire que la dette grecque était viable. Le gouverneur de la banque centrale européenne (BCE), Yves Mersch, a jugé quant à lui « que spéculer sur un défaut de paiement de la Grèce était un préjugé injuste ».
Sources : AFP, Reuters, Presse grecque
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