Total : le fonds souverain chinois accroît sa participation

Une nouvelle qui passerait presque inaperçue dans ce monde de brut … Le fonds souverain chinois, entré au capital de Total en 2008, a « légèrement augmenté sa participation » a annoncé jeudi le directeur général du groupe, Christophe de Margerie.

Mieux encore, le patron du groupe pétrolier français a affirmé que l’établissement était « plus que bienvenu » pour accroitre davantage sa part.

Pour Christophe de Margerie, cette annonce constitue une « bonne nouvelle » , considérant l’opération comme une marque de confiance de la Chine envers Total.

Se voulant tout de même un tantinet rassurant, le DG du groupe a également précisé que cette participation restait « faible en terme de pourcentage, inférieure à l’objectif de 3-4% que nous nous étions fixés ».

L’entrée de ce fonds souverain au capital de Total avait été annoncée en avril 2008 par le groupe, sans donner plus ample précision sur le nom de l’institution en question.

Néanmoins la presse belge et le Financial Times étaient les premiers à affirmer que le fonds public chinois SAFE (State Administration of Foreign Exchange) était entré « graduellement » au capital de Total « depuis quelques mois ». Sa participation aurait alors été de 1,8 milliard de dollars, soit 1,6% du capital du groupe pétrolier français.

Il s’agit d’un « message positif pour le groupe », car « les fonds souverains placent leurs liquidités dans des actifs rentables et de long terme », s’était félicité une porte-parole de Total. En outre, cette prise de participation a été précédée par des « discussions régulières » entre le groupe pétrolier et ce fonds public, avait-t-elle souligné. Sous-entendu : pas de coup bas ou de couteau planté dans le dos, Total suit parfaitement l’opération.

Le groupe estimait à cette date que la part des actionnaires asiatiques au capital de Total allait monter. Selon lui, « l’Asie est en pleine croissance et il est normal que ses actionnaires » montent au capital.

Notons par ailleurs que l’arrivée d’un investisseur chinois chez Total pourrait lui ouvrir des portes