L’INSEE vient de publier les chiffres de la création d’auto-entrepreneurs pour l’année 2010, presque 360 000 nouvelles inscriptions, 358 588 exactement, preuve du succès rencontré par ce nouveau régime français destiné à faciliter l’exercice d’une activité entrepreneuriale.
Pour rappel, ce dispositif a été créé dans le cadre de la loi de modernisation de l’économie (LME), promulguée le 4 août 2008. Ce régime a pour objectif principal de simplifier le lancement, l’interruption et la cessation d’une activité, en permettant de s’inscrire directement en ligne pour créer son entreprise, mais surtout en simplifiant le paiement des charges et cotisations sociales.
360 000 nouveaux entrepreneurs c’est bien, mais que font-ils et d’où viennent-ils ?
Sur les 9 activités référencées suivant la nomenclature officielle, quatre réalisent presque 80% des nouvelles créations.
Ce sont tout d’abord les activités de Soutiens aux entreprises qui arrivent en tête, avec 25% du total; viennent ensuite les activités de Commerce transports, hébergement et restauration, 23.2% du total, puis les Autres activités de services (17.3%), et la Construction avec 14.1%.
Ces chiffrent confirment le principal argument retenu par les détracteurs du statu d’auto-entrepreneur : celui de participer à une dérégulation massive du travail, poussant la population active vers une sous-traitance où la flexibilité est totale… pour l’employeur :
Sont largement sous représentées les activités d’enseignement, santé et action sociale (9.1%), d‘Information et communication (5.8%), Industrie (4.3%), Activités immobilières (0.8%) et Activités financières et d’assurance (0.5%).
Trois régions ont représenté près de 45% des nouvelles créations : ce sont tout d’abord et logiquement L’Ile de France (23.5% du total), suivie par la région PACA (11.5% du total, quand même !), et de la région Rhône-Alpes avec 9.9% :
En queue de peloton, on trouve… cinq îles : la Réunion (0.7%), la Martinique (0.7%), la… Corse (0.7%), la Guadeloupe (0.6%) et la Guyane (0.3%). A noter que pour la Réunion et la Guyane, les chiffres de création d’activités financières et d’assurance et d’enseignement, santé et action sociale sont masqués à l’aide d’un énigmatique « s » pour secret statistique…
A noter que le nombre de créations d’auto-entrepreneurs publié par l’INSEE intègre toutes les entreprises immatriculées sous ce régime, qu’elles aient ou non effectivement démarré leur activité. Or, environ la moitié des auto-entrepreneurs ne déclarerait pas de chiffre d’affaires, bénéficiant de l’absence de franchise de cotisation sociale (pas de chiffre d’affaires, pas de charges sociales).
A l’exception notable toutefois de la fameuse Contribution économique territoriale (CET), dont sont exonérés les auto-entrepreneurs pendant 3 années, et qu’ils devront payer ensuite, chiffre d’affaires ou pas ! N’oublions pas que la France reste historiquement le pays le plus créatif en ce qui concerne l’invention de nouveaux impôts.
A consulter en complément : le nombre de créations d’auto-entrepreneurs en 2010 selon l’activité sur le site de l’INSEE (fichier .xls)
C’est dommage que ce statut soit ainsi d
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