Face à la flambée des cours de céréales attisée par les incendies et la canicule qui sévissent actuellement en Russie, les secteurs directement touchés par la hausse des coûts des matières premières – telle la meunerie – en appellent à Bruxelles. Laquelle semble jusqu’à présent faire la sourde oreille.
« Face à l’envolée des cours du blé depuis le début de l’été, accentuée par la catastrophe climatique en Russie« , l’Association nationale de la meunerie française a en effet souligné, dans un communiqué, « la nécessité de mettre en place des outils de régulation du marché« .
Elle exhorte ainsi la Commission européenne « Ã mettre en oeuvre une régulation des marchés pour les matières premières agricoles, et en particulier pour le blé« .
« Les Pouvoirs publics, au niveau national et communautaire, doivent réformer rapidement les outils de régulation du marché du blé« , a-t-elle martelée dans un communiqué.
L’Association qui réunit les meuniers n’y va pas par quatre chemins. Affirmant que « l’application du dogme « tout libéral » ne permet pas d’assurer aux agriculteurs des conditions durables de production, met en danger les entreprises de transformation et confronte les consommateurs à des risques de variations de prix ».
Sous-entendu la hausse des prix du pain qui semble inévitable sous peine de conduire à la faillite non nombres d’entreprises pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la consommation des ménages. Rien de bien réjouissant donc.
En vue de régler cet épineux dossier, l’ANMF propose tout d’abord d’instaurer « des règles spécifiques plus strictes et plus restrictives pour les marchés des produits agricoles que pour les produits dérivés en général, comme entre autres la connaissance des positions ouvertes des opérateurs financiers, la fixation de limites d’emprise, des limites journalières de variations de cours».
La meunerie française plaide également pour « la constitution d’un stock européen de réserve». Selon elle « un tel instrument répondrait aux besoins des utilisateurs, qui, en période de forte volatilité, en déplorent l’absence».
« La hausse du prix du blé européen, amorcée d’avril à juin par la baisse de l’euro, s’est poursuivie en juillet sur la base d’incertitudes sur les récoltes dans l’hémisphère nord» rappelle encore l’Association pour qui «la spéculation financière s’est emparée de cette opportunité de profits rapides». Ses arguments : une activité totalement inhabituelle observée – selon elle – sur le marché du blé coté par Euronext à Paris.
Si l’on en croit l’ANMF, les investisseurs se seraient tournés en masse en juillet sur la place parisienne, moins régulée que le marché à terme de Chicago, formant de ce fait un terrain plus « favorable» aux spéculateurs. Certes, reconnaît l’Association, le bilan mondial des céréales fait apparaître un retrait de la production pour la campagne 2010-2011, mais selon elle la baisse de l’offre ne peut à elle seule expliquer la flambée actuelle assortie d’une grande volatilité.
A l’heure actuelle, si l’on en croit des sources proches du dossier, Bruxelles aurait toutefois écarté toute éventuelle intervention.
Elle relève en effet que la production de céréales dans l’Union européenne devrait être supérieure à 285 millions de tonnes cette année (dont 130 millions de tonnes de blé), contre 255 millions en 2007, précisant par ailleurs que les stocks ont été reconstitués.
A la lumière de ces chiffres, la Commission européenne estime qu’aucun risque de pénurie n’est à craindre au niveau européen.
La mise en vente des stocks publics « est un des instruments d’intervention possible pour la Commission, mais elle n’est pas décidée en période de récolte pour éviter toute perturbation sur les marchés», insiste par ailleurs Bruxelles.
La Commission semble également relativiser l’impact des manoeuvres spéculatives sur les marchés. Selon elle l’augmentation des prix demeure en grande partie liée aux baisses de production annoncées par la Russie et à de faibles volumes attendus au Canada.
Au début de la semaine qui vient de s’écouler, Moscou a de nouveau abaissé de 10 millions de tonnes le volume estimé pour la récolte de céréales de la période en cours. Les prévisions tablent désormais sur une fourchette comprise entre 60-65 millions de tonnes, contre 90 millions de tonnes habituellement.
Rappelons également que le 5 août dernier, Moscou a annoncé la suspension temporaire, Ã partir du 15 août, des exportations de céréales et des produits agricoles dérivés en raison des mauvaises récoltes provoquées par la sécheresse.
Des propos qui avaient alors provoqué une véritable flambée des cours du blé sur les marchés internationaux, lesquels avaient d’ores et déjà atteints des niveaux records en raison des inquiétudes sur les récoltes.
Entre le 5 et le 15 août, la Russie aura donc pu engranger de « généreux» subsides dont le montant en valeur pourrait presque contrebalancer à terme la perte en volume, les « effets » d’annonce faisant le reste …
Si l’on en croit Dimitri Medvedev, cette mesure, initialement prévue pour durer jusqu’au 31 décembre, pourrait prendre fin plus tôt dans le cas où l’état des récoltes venait à s’améliorer.Néanmoins, le Premier ministre Vladimir Poutine avait préalablement déclaré que la mesure pourrait être prolongée au-delà du 1er janvier 2011.
Histoire de faire une nouvelle fois s’envoler les cours ?
A lire également :
. Russie : un quart de la production de céréales manquera à l’appel
. Russie / blé : les incendies et la canicule devraient impacter massivement la récolte
Sources : ANMF, La France agricole, AFP, Ria Novosti
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nous sommes en train de regler pb d’accents, merci pour votre patience
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