Niger : pas de remise en cause du partenariat avec Areva …. selon la France

header_image6.jpgOuf de soulagement pour Areva ?

A la suite du coup d’état qui vient d’avoir lieu au Niger, le gouvernement s’est voulu rassurant. Histoire aussi de laiser entendre aux concurrents du groupe nucléaire français, que des pénuries d’uranium ne sont pas à redouter.

Le secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet a ainsi estimé vendredi qu’il n’y avait « aucune raison de craindre » une remise en cause du partenariat entre l’Etat du Niger et le groupe nucléaire Areva, au lendemain d’un coup d’Etat dans le pays.

Rappelons que le groupe nucléaire français Areva et le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, pays qui recèle d’importants gisements d’uranium. Le pays est en effet un partenaire incontournable du géant français Areva  près de 40% de l’uranium acheté par le groupe provenait de ce pays début 2008.

Après des relations pour le moins houleuses, Areva avait renouvelé son partenariat avec le Niger en janvier 2008, lequel prévoyait notamment une hausse du prix d’achat de l’uranium de 50% – la mesure étant destinée à refléter la hausse des prix à long terme – et des investissement de plus d’1 milliard d’euros dans la mine d’uranium d’Imouraren. Ces accords mettaient un terme à des mois de tensions entre Niamey et le groupe nucléaire, dont le point d’orgue avait été l’expulsion, à l’été 2007, du représentant d’Areva au Niger.

Le site d’Imouraren constitue la réserve d’uranium connue la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième au monde derrière celle d’Olympic Dam, en Australie. « A l’heure où la relance du nucléaire est annoncée dans de nombreux pays, il s’agit d’une opération d’envergure pour le groupe et le Niger » précise Areva sur son site internet.

Pour rappel, le pays est le troisième producteur mondial d’uranium (8 % loin derrière le Canada et l’Australie) …. mais c’est également un des pays les plus pauvres du monde où 70 % de la population avait moins de 20 ans en 2005. En 2007, l’uranium représentait environ 35 % des exportations du Niger(80 % en 1970), 5% du PNB sans compter toutes les activités induites : sous-traitants, commerce, artisanat, tacherons…

C’est à la fin des années soixante que la Somaïr  (société des mines de l’Aïr) commence l’exploitation d’un gisement de minerai d’uranium, puis la Cominak en 1974 à Akokan. A travers sa filiale, la Cogema, le groupe français Areva contrôle 63,4 % de la Société minière de l’Aïr (Somaïr) et 34% de la Compagnie minière d’Akouta (Cominak). L’uranium produit dans ces deux mines est transporté sous sa forme brute par camions vers le port de Cotonou (Bénin) puis embarqué par la voie maritime vers les usines de Narbonne, dans le Sud-Ouest de la France.

Sources : AFP, Reuters, AREVA

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(11 commentaires)

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